La distribution Linux Mint 18 revient dans une déclinaison KDE. Comme les versions avec MATE et Cinnamon déjà sorties, il s’agit d’une mouture LTS, avec support allongé. Elle récupère évidemment au passage de nombreux améliorations et nouveautés.
Linux Mint est une distribution particulièrement appréciée, et ce d’autant plus qu’elle a reçu une partie des transfuges qui n’aimaient pas l’évolution d’Ubuntu, sur laquelle elle est pourtant fondée. Les nostalgiques de l’époque GNOME 2 pouvaient s’orienter vers MATE et Cinnamon, deux environnements de bureau qui puisent largement dans cette ergonomie.
La version 18 était particulièrement importante. Basée sur Ubuntu 16.04, elle en reprenait le statut LTS (Long Term Support). De fait, Linux Mint 18 est supporté pour cinq ans, aussi bien sur desktop que sur serveur. La nouvelle déclinaison KDE suit la même direction et récupère donc ce support allongé. Elle est donc considérée comme une variante officielle et non comme un projet à part avec support approximatif des développeurs.
Intégration de Plasma 5.6 et de ses apports
Cette version 18 KDE commence donc par obtenir toutes les nouveautés de Plasma 5.6. Ce n’est pas la dernière version, la 5.7 étant sortie en juillet, mais les développeurs sont restés sur une mouture plus éprouvée. Nous avions détaillé les nouveautés de Plasma 5.6 dans un article dédié, mais on retrouve dans les grandes lignes des améliorations sur la gestion des tâches, des barres de progression pour certaines opérations, une modernisation de l’interface avec un affinage des détails ou encore une progression du support de Wayland.
Dans cette version, le gestionnaire d’affichage est SDDM par défaut. À noter que les sources APT sont connectées sur Kubuntu Backports. Les utilisateurs recevront donc des mises à jour de paquets pour Plasma, y compris la version 5.7 quand elle y sera.
On retrouve également les nombreuses améliorations portées au gestionnaire de mises à jour. Il se veut surtout plus lisible, avec des informations allant directement à l’essentiel. On y trouve également des réglages généraux faits pour changer rapidement de type de mise à jour pour le système. Celui par défaut pointe uniquement vers celles dont la fiabilité est assurée, en y ajoutant les correctifs de sécurité et les évolutions du kernel. On peut toujours ouvrir complètement les vannes, ou au contraire se concentrer uniquement sur celles qui ont l’assurance de ne provoquer aucun remous désagréable.
Nombreuses améliorations un peu partout
Parmi les autres améliorations, signalons que le système de fichiers exFAT est désormais supporté nativement par la distribution, sans manipulation supplémentaire. Le support de Btrfs a été remis en place, il est même installé par défaut. Mint 18 contient également un démon particulier, Thermald, chargé de garder un œil sur les capteurs thermiques et d’empêcher le processeur de trop chauffer. Les écrans à très haute résolution sont mieux supportés et une nouvelle collection de fonds d’écran a fait son apparition.
Autre point important, la commande apt qui avait été mise en place par Linux Mint dans le passé s’enrichit des syntaxes de l’outil apt de Debian. Les utilisateurs débarquent sur Mint retrouveront donc les commandes familières. Cette « fusion » s’accompagne de quelques bénéfices, par exemple des barres de progression pour les commandes « apt install » et « apt remove ». Certaines commandes se retrouvent évidemment en doublon – « apt full-upgrade » fait par exemple la même chose que « apt dist-upgrade » - mais l’important est que le choix soit disponible. Au cœur du système, on retrouve le noyau Linux 4.4, LTS lui aussi.
La liste complète des nouveautés peut être consultée depuis le site officiel.