Pour ceux qui aiment bichonner leur salon, l'IFA est toujours un grand moment puisqu'il concentre de nombreuses annonces de ce secteur. Et après l'annonce de la Xbox One S, les évènements sportifs de l'été et la généralisation de l'Ultra HD, il y avait de quoi faire cette année.
L'IFA était également l'occasion pour les fabricants de téléviseurs de montrer les modèles qui vont prochainement rejoindre leur gamme, juste à temps pour les fêtes de fin d'année. Sans grande surprise, la tendance cette année est à la 4K, mais aussi aux (très) grandes diagonales. Du côté des vidéoprojecteurs, deux écoles s'opposent : Sony qui fait dans la surenchère technologique et LG qui s'intéresse aux produits nomades en complétant sa gamme Minibeam.
On notera par contre le vide laissé par les lecteurs Ultra HD Blu-ray d'entrée de gamme, puisque personne ne propose moins cher que la Xbox One S pour le moment. Du côté des installations audio, Onkyo et Denon lancent de nouveaux amplificateurs, dont une série « slim » qui ne prend que peu de place.
Notre dossier sur l'IFA 2016 de Berlin :
- À l'IFA de Berlin les smartphones se bousculent, de nouveaux SoC arrivent
- Le marché du PC portable affirme sa diversité, la tablette se cherche un nouvel élan
- Les Mini PC se musclent, les LED se montrent, la VR continue de tenter les constructeurs
- Montres et objets connectés : la nouvelle vague
Samsung KS9800 : une TV 4K de 88 pouces avec Quantum Dot
Chez Samsung, le porte-drapeau de la gamme est le KS9800, un écran mesurant 88 pouces de diagonale et garanti 10 ans. Ce ne sont heureusement pas ses seules caractéristiques. Sa dalle affiche bien évidemment 3840 x 2160 pixels, mais elle profite aussi de la technologie « Quantum Dot » du constructeur. Point de physique quantique ici, il est seulement question d'un moyen d'obtenir un spectre de lumière blanche plus équilibré pour le rétroéclairage de la dalle.
Autre fonction inattendue, il supporte Steam Link, au cas où vous voudriez profiter d'un Skyrim moddé à fond en 4K sur l'écran de votre salon, sans avoir à y brancher un petit PC pour gérer cette fonctionnalité. Samsung n'a pas donné de précisions quant à la date et au tarif de lancement de ce mastodonte, qui sera accompagné de modèles plus raisonnables, à partir de 43 pouces.
TV OLED transparentes chez Panasonic, des couleurs sur 17 bits chez Philips
Du côté de Panasonic, on retiendra la démonstration de plusieurs écrans OLED ayant la particularité d'être complètement transparents et intégrables dans le mobilier par exemple. Lancement prévu pour 2019 au Japon et 2020 dans le reste du monde, avec un prix supérieur à 20 000 euros pour une armoire intégrant ce produit. Samsung a également montré un téléviseur de 55 pouces Full HD exploitant cette technologie. Prix de départ : 15 000 euros tout de même.
Philips de son côté est venu en Allemagne avec plusieurs gammes de téléviseurs, mais une seule nouveauté : le 901F, un vaisseau amiral de 55 pouces. Si sa diagonale n'a rien de très impressionnant, ce modèle se distingue par l'utilisation d'une dalle OLED capable d'afficher de la 4K et des couleurs codées sur 17 bits. On notera aussi l'intégration d'un système sonore 6.1 et du système Ambilight cher à la marque. Le tout sous Android TV, avec un tarif et une disponibilité encore inconnus.
Haier dévoile 7 modèles Ultra HD à partir de 399 euros
Haier a de son côté présenté deux nouvelles gammes. La première série (V800S) regroupe 5 modèles de 40 à 65 pouces équipés de dalles UltraHD avec une fréquence de rafraichissement native de 100 Hz. Point d’Android TV pour ces modèles prochainement disponibles à partir de 399 euros, mais quelques fonctionnalités clés comme le support de Netflix et la présence de Wi-Fi ou d’un port Ethernet pour assurer leur connectivité au web. Ceux disposant de nombreux périphériques noteront quant à eux la présence de quatre ports HDMI.
La Série Slim-Art du constructeur dispose d’ailleurs de la même connectique, mais se distingue par l’utilisation d’un cadre métallique. Un moteur de compensation de mouvements à 800 Hz vient également s’ajouter à la fête. Comptez 999 euros pour le modèle de 49 pouces et 1 199 euros pour celui de 55 pouces, respectivement attendus pour septembre et novembre prochains.
TCL : 3 999 euros pour un téléviseur 4K de 65 pouces
Le chinois TCL n’est pas en reste et a investi le salon berlinois avec un téléviseur haut de gamme, le Xclusive X1 Series. D’une diagonale de 65 pouces et habillé de matériaux nobles, il dispose d’une dalle 4K rétro éclairé par LED avec du local dimming sur 288 zones et la technologie Quantum Dot de Samsung.
Il se distingue également par l’intégration d’un système audio à 3 vois signé JBL, une épaisseur de seulement 17,4 mm et la présence d’Android TV avec un accès au Play Store et le support de Google Cast. Son lancement est prévu en Europe pour la fin de l’année, au prix de 3999 euros.
Un vidéoprojecteur 4K avec un contraste de 350 000:1 chez Sony... à 9 990 euros
Chez Sony, il n'y avait pas grand-chose de nouveau du côté des téléviseurs, mais une référence est venue pointer le bout de son nez dans la gamme de projecteurs de la marque : le VPL-VW550ES. Celui-ci doit prendre le relai du VW520ES lancé l'an dernier et s'en distingue par un meilleur taux de contraste (350 000:1 contre 300 000:1).
Pour le reste rien ne change puisque ce modèle est toujours capable de projeter des images de 60 à 300 pouces avec une définition de 4096 x 2160 pixels. Cerise sur le gâteau, il est compatible 3D, un minimum pour ce projecteur qui arrivera en magasin courant octobre, au prix de 9 990 euros.
Des modèles portables chez LG, dont le PH450U avec un faible recul
Si vous n'avez pas autant de budget à votre disposition pour un projecteur, LG a présenté deux nouveaux entrants dans sa gamme Minibeam, les PH150G et PH450U. Le premier est un modèle portable équipé d'une batterie lui offrant 2h30 d'autonomie et affiche des dimensions plus que réduites : 115 x 115 x 44,5 mm pour 450 grammes. Il est capable de projeter une image 720p de 40 pouces de diagonale avec seulement 1,24 mètre de recul. Tarif annoncé : 349 dollars.
Le deuxième se distingue par sa capacité à projeter une image de même définition et de même diagonale, mais avec seulement 7,4 cm de recul et jusqu'à 80 pouces s'il est placé à 33 cm de la surface de projection. Il intègre également une batterie offrant 2h30 d'autonomie ainsi qu'un Tuner TV. Ses dimensions sont par contre un peu plus généreuses (132 x 201 x 81 mm). Le tarif est lui aussi à la hauteur des prestations : comptez 649 dollars.
Toujours pas de lecteur Ultra HD Blu-ray d'entrée de gamme
En plus des télévisions, l'IFA est évidemment l'occasion pour les fabricants de développer tout l'écosystème autour du home cinéma. Alors que les premiers Ultra HD Blu-ray sont disponibles, les lecteurs à un tarif abordable tardent encore à arriver. En effet, le plus accessible est encore la Xbox One S de 2 To de Microsoft, vendue moins de 400 euros.
Panasonic a tout de même profité du salon pour présenter son DMP-UB700, un lecteur Ultra HD Blu-ray qui se veut plus abordable que l'UB900 du fabricant, avec quelques options en moins (connectique revue à la baisse, pas de certification THX, etc.), mais une qualité d'image identique (voir cette actualité).
Problème, à plus de 500 euros il lui sera difficile de lutter contre la console de Microsoft et démocratiser les Ultra HD Blu-ray. Il ne faudra pas non plus compter sur les nouvelles PlayStation 4 et Pro qui ne sont pas équipés de lecteur compatible avec ces derniers.
Amplis 9.2/11.2 chez Denon, versions « slims » chez Onkyo, tout-en-un chez Pioneer
Pour sonoriser votre salon, Denon dévoile ses amplis AVR-X4300H (9.2 avec 9x 125 watts) et AVR-X6300H (11.2 avec 11x 140 watts). Il s'agit des premiers du fabricant à exploiter la technologie multi-room Heos, ce qui leur permet de piloter des enceintes sans-fil compatibles.
Ils sont tous les deux certifiés Dolby Atmos et DTS:X, tandis que le second prend en plus en charge le codec Auro 3D via une mise à jour de son firmware (disponible en option payante sur le AVR-X4300H. Tous les détails techniques sont disponibles par là. Les amplificateurs seront vendus pour respectivement 1 499 et 2 199 dollars.
De son côté, Onkyo mise plutôt sur des amplis « slim » avec les TX-L20D et TX-L50. Les deux sont relativement proches l'un de l'autre et, hormis leur couleur, ils se distinguent par le nombre de canaux en sortie : 2.1 (2x 80 watts) pour le premier et 5.1 (5x 80 watts) pour le second.
Les deux amplis prennent en charge une large panoplie de technologies : AirPlay, Spotify et Google Cast, Wi-Fi et Bluetooth. Il est également question de DTS-HD Master Audio et Dolby TrueHD. Le TX-L20D est annoncé à 599 euros, contre 679 euros pour son grand frère le TX-L50.
De son côté, Pioneer préfére miser sur le tout-en-un avec son NC-50DAB. En plus d'un ampli stéréo, il dispose également d'un lecteur CD et d'un tuner FM. Il propose tout ce que l'on peut attendre d'un produit de ce genre : Wi-Fi, Bluetooth, DLNA, Google Cast, AirPlay, FireConnect (multi-room), etc. On retrouve également la prise en charge de services de streaming comme Spotify, Tidal et Deezer. Il sera proposé pour près de 900 euros tout de même.
Une barre de son Fidelio B8 avec 18 haut-parleurs et certifiée Dolby Atmos 5.1.2
Philips présente pour sa part une barre de son simplement baptisée Fidelio B8. Comme son nom ne l'indique pas vraiment, elle intègre pas moins de 18 haut-parleurs et elle est certifiée Dolby Atmos (5.1.2). Alors que les autres barres de son « vous donnent une expérience de surround en deux dimensions, Fidelio B8 assure que vous entendez des hélicoptères volant vraiment sur votre tête » promet le fabricant. Attendons les tests pour savoir ce qui se passe réellement avec l'hélicoptère (et le reste).
La barre de son est donnée pour une puissance de 400 watts et elle propose du Bluetooth AptX et du NFC. La connectique comprend deux entrées HDMI et une paire de connecteurs pour l'audio (optique, coaxial, jack, etc.). Elle sera vendue en octobre, pour 999 euros.
Sony : une gamme signature pour audiophiles exigeants (et riches)
Chez Sony, on retrouve toute une panoplie de périphériques haut de gamme dans la série signature. Il est question de casques, d'amplificateurs Hi-Fi et de baladeurs numériques avec un ticket d'entrée à... 1 200 euros tout de même.
Commençons avec le casque MDR-Z1R à 2 200 euros. Il bénéficie évidemment d'une finition soignée et devrait proposer une grande qualité d'écoute avec ses deux haut-parleurs de 70 mm. Pour en tirer pleinement parti, le constructeur propose également un amplificateur Hi-Fi : le TA-ZH1ES. Son prix : 2 000 euros, soit tout de même 4 200 euros l'ensemble casque et ampli. Il s'agit d'« un amplificateur hybride DA qui combine un amplificateur numérique complet S-Master HX avec un ampli analogique ».
Terminons enfin la série signature avec les baladeurs NW-WM1Z et NW-WM1A. Le premier est plaqué or avec 256 Go de stockage, tandis que le second est noir avec 128 Go seulement. Ils intègrent tous les deux un écran de 4 pouces (854 x 480 pixels) et l'autonomie annoncée est de 30 heures en lecture FLAC (24 bits/96 kHz) selon le fabricant. Les tarifs sont dans la lignée du reste de la gamme : 1 200 euros pour le NW-WM1A et 3 300 euros pour son grand frère.