ZeniMax accuse John Carmack du vol de sa technologie de réalité virtuelle

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Droit 4 min
ZeniMax accuse John Carmack du vol de sa technologie de réalité virtuelle

L'affaire qui oppose Oculus VR à Zenimax (la maison mère de Bethesda) autour de la paternité de l'Oculus Rift vient de connaître un nouveau tournant. L'éditeur accuse désormais formellement son ancien directeur technique, John Carmack, d'avoir dérobé des fichiers avant de les transmettre à son nouvel employeur.

En février 2014, John Carmack, le directeur technique de ZeniMax, le propriétaire de  Bethesda et d'idSoftware, quittait son employeur afin de rejoindre Oculus VR. Cette séparation qui peut sembler des plus banales était en réalité l'un des rebondissements d'un conflit qui oppose l'éditeur à Oculus VR depuis alors près d'un an et demi. 

Selon ZeniMax, qui a initié une procédure judiciaire en mai 2014 – deux mois après l'annonce du rachat d'Oculus par Facebook – une partie des technologies intégrées dans l'Oculus Rift lui appartiennent et sont le fruit du travail de ses employés, dont John Carmack. Par conséquent, l'éditeur cherche à obtenir réparation. 

Le difficile divorce entre Carmack et Zenimax

Le problème tient au fait que ZeniMax et Oculus VR ont longtemps échangé de nombreuses informations et technologies (notamment un banc de test) sur leurs travaux autour de la réalité virtuelle, dans le cadre d'un accord de non-divulgation (NDA). L'éditeur clame ainsi qu'avant ses interventions, le Rift n'était qu'un « casque de réalité virtuelle primitif » et un « prototype grossier dénué de support, de logiciel spécifique à la réalité virtuelle, de capteurs de mouvements intégrés et d'autres caractéristiques critiques pour en faire un produit viable ». Quant à son créateur, il est qualifié par ZeniMax d'« amateur de jeux vidéo en âge d'aller à l'université ». 

Il estime également dans sa première plainte que l'équipe de John Carmack a, par ses conseils « littéralement transformé le Rift en y ajoutant des composants matériels et développé des logiciels nécessaires à son fonctionnement ». L'éditeur finit par y marteler que « ce n'est qu'à travers les efforts de monsieur Carmack, utilisant des technologies développées au cours de nombreuses années chez ZeniMax et appartenant à ZeniMax que monsieur Luckey est parvenu à transformer les illusions créées dans son garage en réalité ». 

Carmack Oculus 2012 (Crédits GamesIndustry)
John Carmack essayant un prototype de l'Oculus Rift en 2012 - Crédits : GamesIndustry

De con côté, Oculus Rift avait alors répondu en expliquant qu'aucune ligne de code écrite par ZeniMax n'est contenue dans aucun des produits de la marque : « Malgré le fait que le code source du SDK d'Oculus soit disponible sur notre site, ZeniMax n'a jamais identifié la moindre ligne de code ou technologie volée ». 

ZeniMax expose de nouveaux arguments

Alors qu'un procès préliminaire devait prendre place ce mois-ci, ZeniMax a néanmoins apporté une nouvelle pièce à son argumentaire. L'éditeur explique sans détour qu'« avant de quitter ZeniMax, John Carmack a secrètement et illégalement copié des milliers de documents contenant des propriétés intellectuelles de ZeniMax, de son ordinateur, vers une clé USB qu'il a amené avec lui chez Oculus », une accusation très lourde.

De plus, l'entreprise affirme désormais qu'« après avoir rejoint Oculus, Carmack est retourné dans les locaux de ZeniMax pour prendre un outil personnalisé que Carmack et d'autres employés de ZeniMax ont développé dans le cadre de travaux sur la réalité virtuelle ». Là encore les faits attribués au développeur sont extrêmement graves.

Dans un nouveau tournant, l'éditeur s'en prend également directement à Brendan Iribe, l'actuel PDG d'Oculus VR, qui aurait « commandé à Palmer Luckey et à d'autres employés de continuer de chercher à obtenir des technologies matérielles et logicielles de la part de Carmack, d'utiliser ces technologies pour créer le SDK Oculus et peaufiner le matériel du Rift ». Dans sa plainte amendée, ZeniMax va même jusqu'à assigner Facebook devant les tribunaux, estimant qu'après le rachat et la médiatisation de l'affaire, le réseau social n'a pas tenu compte des arguments avancés par l'éditeur, et a continué de « s'enrichir injustement » en exploitant ses technologies.

Oculus campe sur ses positions

Interrogée par nos confrères de GameInformer, Oculus VR continue de nier en bloc l'ensemble des accusations de son ancien partenaire. « Cette plainte produite par ZeniMax ne montre que leur interprétation de l'histoire. Nous continuons de croire que ce procès est injustifié, et nous répondrons à toutes les accusations de ZeniMax devant la cour », explique la filiale de Facebook. Il nous tarde donc de poser les yeux sur sa version de l'affaire.

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