La guerre des VTC est loin d'être terminée. Après son recul en Chine, Uber compte mettre les bouchées doubles aux États-Unis pour s'adjuger ce marché. Son concurrent local, Lyft, cherche quant à lui un repreneur avec les reins assez solides pour faire face au géant soutenu par Alphabet.
Aux États-Unis, deux entreprises tentent de s'adjuger le marché des VTC : Lyft et Uber. La seconde fait office de leader sur ce secteur et enchaîne les levées de fonds (dix entre décembre 2014 et juin 2016, pour un total de 12,4 milliards de dollars) afin d'assurer sa croissance et de s'implanter dans de nouveaux pays.
Une stratégie qui a fonctionné partout, sauf en Chine où l'entreprise a dû rendre les armes en fusionnant sa branche locale avec son plus gros concurrent dans le pays, Didi Chuxing, soutenu par Alibaba et Apple. Ce dénouement était néanmoins attendu, Uber ayant perdu plus de 2 milliards de dollars en deux ans en essayant de conquérir le marché chinois, et il devenait temps pour la start-up de faire cesser l'hémorragie.
Lyft veut 9 milliards, personne ne suit
Du côté de Lyft, le panorama n'est pas beaucoup plus reluisant. Eternel second derrière Uber aux États-Unis, le spécialiste des VTC dispose néanmoins de quelques soutiens de poids, notamment de la part de General Motors, un de ses principaux investisseurs. Le constructeur aurait en effet approché l'entreprise en vue d'un rachat, expliquent nos confrères de Recode, sans néanmoins faire d'offre écrite.
Lyft demandait 9 milliards de dollars, un prix significativement plus élevé que sa valorisation lors de son dernier tour de table, où il était plutôt question de 5,5 milliards de dollars. L'entreprise a donc fait appel aux services d'une banque d'investissement pour faire connaître la nouvelle aux géants des nouvelles technologies et les démarcher en vue d'une possible contre-offre. Ils n'ont visiblement pas donné suite, tout comme General Motors qui a rapidement laissé tomber l'idée d'un rachat.
La vie continue
Malgré ce contrecoup, Lyft est encore loin de mettre la clé sous la porte. L'entreprise dispose encore de solides réserves de cash, environ 1,4 milliard de dollars selon les sources de Recode. De quoi assurer encore quelques années d'activité, ce qui pourrait suffire à remettre l'entreprise sur de bons rails.
En effet, si Lyft a laissé fuiter une lettre destinée à ses investisseurs, expliquant que ses revenus annuels sont en hausse, autour de 400 à 500 millions de dollars, et que de plus en plus d'utilisateurs font appel à ses services, l'entreprise perd encore de l'argent. Environ 50 millions de dollars par mois d'après le Wall Street Journal, mais les choses pourraient bien empirer si Uber profite de son retrait en Chine pour essayer de donner le coup de grâce à son rival.