Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, pourrait être entendu dans les prochaines semaines par les autorités suédoises dans l’ambassade équatorienne de Londres, où il s’est réfugié il y a maintenant plus de quatre ans.
Se dirige-t-on vers une sortie de crise ? Alors que WikiLeaks est la cible de nombreuses critiques depuis plusieurs semaines (notamment suite à la publication d’images de l’attentat de Nice), le ministère équatorien des Affaires étrangères a annoncé hier qu’en vertu d’un accord avec la Suède, un interrogatoire de Julian Assange pourrait bientôt être organisé dans son ambassade londonienne. La date de cette audition sera fixée « dans les prochaines semaines », indique un communiqué.
Le fondateur de WikiLeaks, âgé de 45 ans, est sous le coup d’une enquête pour agression sexuelle depuis 2010. Jusqu’ici, la Suède a toujours refusé d’entendre l’Australien – qui réfute ces accusations – ailleurs que sur son territoire. Un mandat d’arrêt européen fut d’ailleurs émis à son encontre, ce qui explique pourquoi il ne sort pas de l’ambassade équatorienne : Julian Assange serait immédiatement arrêté par la police britannique, puis extradé.
L’intéressé craint surtout d’être remis ensuite aux autorités américaines (et éventuellement condamné à mort) en raison de la publication, par WikiLeaks, de plusieurs milliers de câbles diplomatiques confidentiels fin 2010. Le fait qu’un groupe de travail des Nations Unies qualifie d’arbitraire la « semi-détention » de Julian Assange aura probablement conduit les autorités suédoises à lâcher un peu de lest...
Aucun détail supplémentaire n’a été fourni pour l’instant quant aux conditions exactes d’audition de Julian Assange (présence d’un avocat, durée...), ni sur les suites possibles de cet interrogatoire.