Windows 10 Anniversary Update : ce qu'il faut retenir de cette mise à jour majeure

Le plus important n'est pas forcément le plus visible
Logiciel 20 min
Windows 10 Anniversary Update : ce qu'il faut retenir de cette mise à jour majeure

C'est le grand jour pour l'Anniversary Update de Windows 10 pour les PC, tablettes et smartphones. Une mise à jour copieuse, avec notamment un Cortana enrichi, des extensions pour Edge, des outils pour le stylet ou encore des améliorations d’interface. On fait le point.

Plus de 350 millions de machines peuvent commencer à télécharger l’Anniversary Update de Windows 10. Il s’agit du nom officiel de ce que beaucoup ont simplement connu sous l’appellation Redstone depuis l’année dernière : la première mise à jour majeure du système d'exploitation de Microsoft.

Une nouvelle version pour tous les appareils, un an après la sortie de Windows 10

Elle est disponible pour PC et tablettes et a déjà été distribuée sous la forme d'une pré-version aux testeurs des rings Fast et Slow depuis quelques semaines, la build 14393.10 venant d'être mise en ligne. Elle a aussi été déclinée sur Xbox One, la mise à jour ayant été mis en ligne dès hier pour la console (voir notre analyse). La version pour smartphone arrivera un peu plus tard dans le mois.

Elle débarque dans un contexte tendu pour certains, agacés par une promotion du système si poussée qu'ils avaient parfois l'impression d'être forcés à migrer depuis une version antérieure de Windows. Microsoft a réagi – bien tard d'ailleurs – en modifiant l'interface de sa petite application. Ce qui n'empêche pas cette Anniversary Update de célébrer, comme son nom l’indique, le premier anniversaire de Windows 10.

Pour rappel, le système a été lancé le 29 juillet 2015, et quantité de mises à jour lui ont depuis été dédiées. Pour l’utilisateur classique, ce nombre n’est pas apparent, Windows 10 fonctionnant désormais avec des évolutions dites « cumulatives ». Toutes celles qui n’ont pas été installées pendant un temps – par exemple une machine sans connexion – sont réunies dans la plus récente disponible.

Le produit a dans tous les cas déjà beaucoup évolué, notamment au travers de la mise à jour 1511 diffusée en novembre dernier. La nouvelle venue, estampillée 1607, continue sur le même modèle de distribution. Peu importe donc que la machine n'ait pas été mise à jour depuis plusieurs mois. Pour connaître votre version actuelle, rien de plus simple : 

  • Rendez-vous dans les Paramètres (Windows + i)
  • Cliquez sur Système
  • Cliquez sur Informations système

La build actuelle est la 14393, la plus récente étant la .10.

Une part de marché qui reste inférieure à Windows 7

Selon NetMarketShare, Windows 10 compte désormais pour plus de 20 % du parc, contre 47 % pour Windows 7. Un chiffre relativement faible lorsque l'on voit avec quelle force de persuasion Microsoft a tenté d'imposer son nouveau bébé. Sa montée en puissance semble d'ailleurs s'être faite surtout au détriment de Windows 8.x.

Notez que ces chiffres peuvent largement évoluer selon les cas. Ainsi, Steam note plutôt 45 % d'utilisateurs de Windows 10 chez ses utilisateurs, qui sont principalement des joueurs. Sur un site comme Next INpact, nos statistiques indiquent sur les 30 derniers jours une part de 36 % pour Windows 10, contre 33 % de Windows 7 et 5 % de Windows 8.1.

Des testeurs largement mis à contribution

Avec Redstone, nous sommes passés à une nouvelle branche de développement (1607), avec pour conséquence des travaux sur le socle technique. Il est encore trop tôt pour faire la différence, mais le système se veut globalement plus rapide sur à peu près l’ensemble des appareils concernés. En particulier ceux qui ont une quantité limitée de mémoire vive, via une compression des données à la volée.

Ces travaux ont entrainé une frénésie chez Microsoft, qui en a demandé beaucoup à ses testeurs publics, les membres du programme Insider. Pas moins de 25 préversions pour PC et tablettes ont été diffusées entre novembre dernier et juillet, et 16 pour les smartphones. L’éditeur a indiqué que les testeurs avaient effectué pas moins de 75 millions de remontées à travers le Feedback Hub, durant cette période.

Ce chiffre recouvre une nouvelle réalité. On peut pratiquement dire que cette mise à jour a été façonnée autant par Microsoft que par ses testeurs, l’éditeur ayant puisé une bonne partie de sa to-do list dans les demandes des utilisateurs. Le développement est devenu une partie de ping-pong dans laquelle on peut demander des ajouts, Microsoft faisant ses choix, puis présentant le résultat à des millions de testeurs. Le modèle est prometteur, mais a une contrepartie : avec des préversions aussi largement testées, on pardonnera moins les bugs et fautes ergonomiques.

Anniversary Update Windows Démarrer

Menu Démarrer : une amélioration en douceur

Une fois la mise à jour installée, il ne faudra pas chercher les révolutions dans l’interface : il n’y en a pas. Le menu Démarrer évolue ainsi, mais par petites touches, pour faire suite à certaines demandes. Les applications les plus utilisées sont désormais en tête de liste, tant que la liste complète commence juste après, plutôt que dans un sous-menu spécifique jusqu’à maintenant. L’icône du compte connecte, ainsi que les accès aux paramètres, à l’Explorateur et au menu Marche/Arrêt ont été déplacés dans une petite colonne à gauche pour libérer de la place verticalement.

Ce sont en fait les utilisateurs de tablettes ou qui préfèrent simplement la forme « déployée » (en plein écran) du menu qui verront sans doute la plus grande différence. En mode « Start Screen » (comme sous Windows 8/8.1), la liste complète des applications s’étale maintenant sur trois colonnes avec classement alphabétique, rendant la recherche beaucoup plus simple.

Toutes les améliorations ne sont cependant pas visibles. C’est particulièrement le cas des nouvelles vignettes dynamiques pour les applications épinglées dans le menu Démarrer, qui permettent de se rendre directement vers le contenu qui s’y affiche. Par exemple, si l’application Actualités parle d’un évènement particulier au moment où vous cliquez sur la vignette, elle s’ouvrira sur l’article correspondant, pas sur l’accueil. Un gain de temps très appréciable et l’un des principaux soucis ergonomiques désormais gommé, mais qui ne se verra vraiment qu’au cours des prochains mois, les développeurs devant mettre à jour leurs applications.

Anniversary Update Windows DémarrerAnniversary Update Windows Démarrer

Le centre de notifications devient plus utile

On ne peut pas dire que le centre de notifications, pourtant attendu de pied ferme, se soit pour l’instant rendu indispensable. Il collecte certes les notifications émises par le système et les applications, mais on s’en passe très bien. L’Anniversary Update entend améliorer cette situation par une série de mesures, à commencer par un plus grand nombre de signaux pris en charge. Le Windows Store informe des mises à jour réalisées, Defender indique le résultat de la dernière analyse, etc. L’icône elle-même du centre, située tout en bas à droite, signale le nombre d’évènements en attente.

Les notifications proprement dites peuvent être beaucoup plus riches, en incorporant par exemple des actions simples, des images, la photo d’un contact et ainsi de suite. L’idée est de les rendre visuellement plus efficaces afin qu’elles puissent se suffire à elles-mêmes. Comme dans un nombre croissant de produits (Slack par exemple), une information peut ainsi se présenter sous la forme d’une « carte » indépendante possédant illustration, texte et actions. Les applications s’ouvrent donc moins souvent, même si elles doivent être mises à jour pour en profiter.

Anniversary Update centre notification

Le nouveau centre de notifications est en outre beaucoup plus personnalisable. Par exemple, les actions rapides en bas peuvent être réorganisées, y compris sur Windows 10 Mobile. L’utilisateur a le choix de ce qu’il veut laisser, et dans quel ordre. On peut également définir des priorités pour les applications, afin que les plus importantes apparaissent toujours en tête de liste. Enfin, chaque application peut se voir attribuer un nombre différent de notifications, à savoir 1, 3, 5, 10 ou 20, le choix par défaut étant fixé à 3.

Globalement, le centre se révèle bien plus réfléchi, mais son efficacité réelle dépendra directement du nombre d’applications compatibles installées. Toutefois, si l’utilisateur possède un Windows Phone ou un smartphone Android équipé de Cortana (pas encore disponible en France), le centre peut également synchroniser les notifications pour les afficher sur le bureau. Par exemple, la réception d’un SMS provoque une notification accompagnée d’un champ pour la réponse.

Anniversary Update centre notificationAnniversary Update centre notification

Le système fonctionne normalement avec toutes les notifications, mais la quantité de détails donnés dépendra fortement de l’application qui émet l’information. Sur Android, ces renseignements seront également plus succincts que sur l’appareil mobile. La réception d’un email par exemple affichera l’expéditeur, le sujet, l’heure d’arrivée et un champ de réponse. C’est en fait le strict minimum, la notification Android proposant plusieurs lignes de texte, l’adresse précise de réception ou encore une photo du contact si elle existe. La synchronisation fonctionne en tout cas, le centre indiquant quelle application a généré la notification, et depuis quel appareil.

Nous mettrons toutefois un bémol sur les performances de l’ensemble. Windows 10 est très réactif, mais son infrastructure de gestion des notifications ne l’est pas. Quand un évènement doit survenir, il existe un délai imprévisible avant l’affichage de l’évènement. Qu’il s’agisse d’un SMS, d’un message dans Skype, d’un email ou autre, le centre de notifications donne parfois l’impression de faire la sieste. Aussi, Microsoft a beau améliorer l’ergonomie de cette fonctionnalité, l’immédiateté des notifications reste une priorité pour que le service soit considéré comme fiable.

Côté pros, place à Bash et Docker

Il s’agissait clairement de l’une des plus grosses annonces de la dernière conférence Build, confirmant les nombreuses rumeurs à ce sujet : Windows 10 peut exécuter un Bash Linux, ouvrant la voie aux professionnels pour des commandes que beaucoup connaissent, notamment pour la gestion des serveurs. Son installation se fait depuis le panneau d’activation/désactivation des fonctionnalités de Windows, mais nous y consacrerons un article spécifique.

Microsoft n’a pas cherché à redévelopper un Bash. L’éditeur a choisi une solution beaucoup plus directe en intégrant directement un sous-système Linux – WSL, Windows Subsystem for Linux – en l’occurrence Ubuntu. Cette solution a permis d’ailleurs à certains d’installer des environnements complets comme Unity et Xfce, même si des manipulations particulières sont nécessaires. Mais il ne s’agit dans tous les cas ni d’une virtualisation, ni de conteneurs.

Pour les conteneurs justement, l’Anniversary Update ajoute la compatibilité avec ceux produits par Docker, même si Hyper-V doit être impérativement présent. La fonctionnalité n’est disponible que sur les versions Pro et Enterprise de Windows 10. Un ajout logique puisque Windows Server 2016, attendu pour le mois prochain, prendra également en charge Docker.

Microsoft Build Bash

Le Windows Store donne enfin certaines informations importantes

Dire que Microsoft avait fait dans le minimalisme pour son premier Store serait un euphémisme. L’Anniversary Update améliore très largement la situation, notamment par l’affichage d’informations qui manquaient cruellement.

L’un des plus gros points noirs est que l’on n’avait pas d’accès simple aux dernières mises à jour effectuées, le Store les réalisant automatiquement par défaut. Si l’on clique sur son portrait en haut de la fenêtre, il suffit maintenant de cliquer sur « Mise à jour et téléchargements » pour obtenir la liste des actions en attente et celles des mises à jour déjà effectuées. Dans cette dernière, on retrouve sur chaque ligne le nom de l’application, son numéro précis de version (inexistant avant) ainsi que la date de l’installation. Les installations en attente ne se verront que si la mise à jour automatique a été coupée, mais bénéficient elles aussi d’un affichage beaucoup plus efficace, en dépit de barres de chargement dont l’apparence et la taille sont peu flatteuses.

Anniversary Update Windows StoreAnniversary Update Windows StoreAnniversary Update Windows Store

La présentation générale du Store évolue également avec une organisation censée faire gagner du temps, et permettre surtout une meilleure découverte des contenus proposés. Une évolution obligatoire car toutes les boutiques sont désormais fusionnées, y compris sur Xbox One. On retrouve donc des jeux, applications, films, séries et musiques. Mais si l’accueil est plus agréable, les fiches de contenus sont parfois si riches en informations qu’elles en perdent en lisibilité.

Le problème n’est pas tant un mauvais choix sur le nombre d’informations à afficher. Il en existe de toutes sortes : captures d’écrans, types de machines pris en charge, fonctionnalités, changelog (toujours pas obligatoire), configuration requise, détails supplémentaires, avis et critiques ou encore applications similaires. Le souci réside plutôt dans leur organisation : on ne sait parfois pas ce qu’il faut regarder ou comment récupérer l’information que l’on cherche.

Parmi les autres changements, certains sont clairement bienvenus. Les utilisateurs peuvent par exemple choisir désormais un autre disque pour l’installation d’un gros jeu. Jusqu’à présent, le Store ne pouvait que remplir le disque principal, ce qui pouvait créer rapidement des soucis de place disponible. Autre ajout logique, les bandes annonces des films dans les fiches de ces derniers.

Anniversary Update Windows StoreAnniversary Update Windows Store

Edge entre dans le vif du sujet avec les extensions

Comme un certain nombre d’éléments dans Windows 10, Edge donnait la désagréable sensation que Microsoft s’était contenté du minimum à cause de délais trop courts. Le navigateur récupère avec l’Anniversary Update un grand nombre de nouveautés, dont la plus importante est clairement l’arrivée des extensions.

Pour en installer, la démarche est simple : on clique sur le menu général puis sur « Extensions » plus bas dans le menu. On trouve alors un lien qui renvoie vers le Store. Toutes les extensions y seront en effet cataloguées, et la raison en est simple : elles reposent sur une nouvelle API proposée par le SDK de Windows 10, qui autorise les applications à disposer de modules supplémentaires. Microsoft utilise donc cette architecture.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les extensions ne sont pas nombreuses, mais le chiffre devrait grimper rapidement. Adblock et Adblock Plus sont bien là, de même que LastPass, Pocket, l’assistant Amazon ou un module pour créer des gestes à la souris. L’installation et l’usage des extensions sont ensuite pratiquement identiques à ce que l’on trouve ailleurs. Globalement, l’utilisation est claire et directe, sans mauvaise surprise. Seul le catalogue mérite d’être enrichi.

Anniversary Update EdgeAnniversary Update Edge

Edge, dont la compatibilité et les performances ont encore grimpé, se révèle un navigateur efficace et fluide, auquel il manquait tout simplement trop de fonctionnalités. Les choses changent, et des apports importants ont eu lieu. On peut par exemple enfin épingler des onglets, qui s’ouvriront donc à chaque lancement. D’autres petits gestes comme « Coller et ouvrir » pour les adresses sont également de la partie.

Edge fait également de gros efforts sur la consommation d’énergie, un point dont Opera a fait son cheval de bataille. Sur un ordinateur portable, dès que la batterie est sollicitée, le navigateur de Microsoft réduit la voilure. Les onglets en arrière-plan sont ainsi presque mis en pause, à l’exception de certaines opérations JavaScript qui ne peuvent plus se faire qu’une fois par seconde, le traitement se faisant par lot avec les autres onglets. Si les calculs nécessitent des périphériques en veille, ils ne seront pas réveillés, le système attendant qu’ils le soient par choix de l’utilisateur. Le fonctionnement global réclame moins de puissance, tout comme l’utilisation du réseau et les contenus Flash, ceux jugés comme « non essentiels » étant automatiquement mis en pause.

Dans l’état actuel, Edge commence véritablement à pouvoir être appelé un « bon navigateur ». Les progrès réalisés en un an sont très importants et donnent une indication claire de la vitesse à laquelle progresse Microsoft. Il n’est sans doute pas fait pour tout le monde et beaucoup resteront sur ce qu’ils connaissent, les habitudes ne changeant pas à moins de constater un bénéfice réel. Mais si vous attendiez une occasion de tester le navigateur, le bon moment semble être arrivé.

Anniversary Update Edge

Cortana : des rappels, de la synchronisation et de l’écran verrouillé

L’assistant vocal, même s’il ne propose pas encore toutes ses fonctionnalités en France, s’enrichit néanmoins d’éléments plus ou moins intéressants. Par exemple, on peut appeler Cortana depuis l’écran verrouillé, à la manière d’un Siri sur iOS, pour lancer des requêtes simples, comme demander la météo, créer un rappel ou lancer la lecture d’une musique. Une fonction qui sera surtout utile sur un smartphone. Microsoft a d'ailleurs indiqué récemment que Cortana avait répondu à six milliards de requêtes depuis les débuts de Windows 10.

Plus important, Cortana laisse maintenant la possibilité de créer des rappels de toutes sortes. Sans forcément préciser une date ou une heure, on peut lui demander de mettre de côté une adresse, une adresse web ou n’importe quel type d’information. Cortana peut également analyser les Sticky Notes pour en créer des rappels, au choix de l’utilisateur. Depuis un smartphone, un rappel peut être accompagné d’une photo, utile quand on veut mettre de côté quelque chose que l’on voit.

Enfin, comme évoqué plus haut, Cortana agit désormais comme agent de liaison entre les appareils, surtout pour en synchroniser les notifications. Sur ce point, en France, seuls les Windows Phone pourront en profiter dans la catégorie mobile. L’application pour Android existe bien, mais elle n’est disponible que pour quelques pays. Sur iOS, elle existe également, mais ne peut pas encore gérer cette synchronisation.

Il y a malheureusement un point noir au sujet de Cortana : il n'est plus possible de désactiver la fonction. Sachant que l'assistant brasse une grande quantité de données, certains ne seront pas à l'aise devant un tel choix. Ce dernier est d'autant plus visible que la CNIL a mis récemment Microsoft en demeure de revoir sa copie sur la gestion des informations personnelles et les options permettant de les gérer.

Mode tactile : de très nombreux apports

Avec Windows 10, Microsoft a voulu se réconcilier avec les utilisateurs « desktop ». Au point que si l’interface est redevenue pleinement adaptée au clavier et à la souris, ceux sur tablette ont été en partie déçus. L’Anniversary Update ambitionne donc d’être beaucoup plus pratique. On l’a vu par exemple avec le Start Screen, qui propose également des raccourcis personnalisables vers l’Explorateur, les paramètres, les documents, le groupe résidentiel ou encore la gestion du réseau.

Plusieurs autres points ont été améliorés. La barre des tâches peut maintenant être masquée pour que l’écran soit intégralement rempli par une application ouverte, même si ce réglage n’est pas celui par défaut. Autre gros point noir de la version précédente, désormais corrigé : on peut enfin accéder aux contrôles de lecture sur l’écran verrouillé, alors qu’il fallait précédemment ouvrir l’appareil et se rendre dans l’application concernée. Des changements qui, mis bout à bout, rendent l’utilisation de Windows 10 sur une tablette nettement plus pertinente.

Mais la partie tactile intègre surtout Windows Ink, une collection d’outils spécifiques pour ceux qui utilisent un stylet. Dans sa présentation en avril dernier durant la conférence Build, Microsoft avait particulièrement marqué les esprits avec son outil règle, que l’on place et oriente avec deux doigts, tandis que l’autre main reste libre pour tracer le trait.

Windows InkWindows Ink

Ink peut être lancé depuis différents endroits, notamment depuis l’écran verrouillé, voire en modifiant le bouton du stylet pour le changer en raccourci. Trois fonctions principales sont proposées : les Notes, le Sketchpad et l’écriture libre sur capture d’écran. La première parle d’elle-même, mais Sketchpad est une interface légère dédiée à la création de ce que l’on souhaite. Une barre de contrôles permet d’influer sur la taille du crayon, la couleur, active le surlignage et ainsi de suite. Quant à la dernière fonction, elle permet de prendre une capture d’écran et d’écrire ce que l’on souhaite par-dessus.

Ink, qui affiche toujours les dernières applications compatibles utilisées, peut également voir ses fonctions utilisées ailleurs. Durant la Build, Microsoft avait ainsi montré comment on pouvait dessiner un itinéraire dans Cartes, l’application s’occupant ensuite de le traduire en une série d’étapes. Edge, Office, OneNote ou encore Photoshop sont également compatible avec ces outils. Il faut bien entendu que les développeurs y fassent appel, ce qui nécessitera de nouvelles versions pour celles qui ne les prennent pas encore en charge (quand une telle intégration a du sens).

Windows 10 Mobile dispose d’un Continuum plus souple

Dans les grandes lignes, Windows 10 Mobile récupère l’ensemble des nouveautés qui peuvent effectivement se retrouver sur un smartphone. Cela concerne notamment les améliorations sur la base du système, les applications intégrées, la consommation de l’énergie (surtout dans Edge) ou encore les différentes options.

Il y a toutefois des ajouts plus spécifiques, en particulier pour Continuum. Désormais, et à condition d’être sur le même réseau Wi-Fi, tout écran Miracast peut être utilisé pour projeter l’interface du système. Il est alors possible de l’utiliser en mode Continuum sans passer par l’accessoire dédié, ce qui revient à utiliser un Windows 10 « RT », puisque l’interface et les applications UWP restent les mêmes.

Les petites améliorations que l’on retrouve un peu partout

Au fur et à mesure que l'on utilisera la nouvelle version 1607 de Windows 10, on sera amené à découvrir des améliorations çà et là. Par exemple, un clic droit sur n’importe quel fichier ou dossier permet de lancer une analyse par Defender. En restant dans le pratique, on peut définir un créneau horaire durant lequel Windows Update pourra installer des mises à jour, mais pas redémarrer l’ordinateur.

Côté visuel, les options de personnalisation offrent désormais un mode sombre pour tout le système, sans pour autant écraser le choix individuel d’une application s’il est présent. Il s'agit de la même bascule clair/sombre que dans Windows 10 Mobile. Les emojis sont également plus nombreux, avec un style remanié pour un affichage un peu plus précis, même si l'on reste dans le style épuré du système. Les bureaux virtuels permettent quant à eux d’épingler des applications pour qu’elles soient disponibles partout. Dans le cas de plusieurs écrans, on pourra bloquer une application sur l'un en particulier, quel que soit le bureau choisi sur l’écran principal.

On notera en outre que le fuseau horaire change automatiquement, que l’authentification par Windows Hello peut être utilisée dans les applications compatibles, et que des réglages plus fins pour la batterie sont apparus, avec notamment un mode automatisé qui suspend les applications gourmandes dès qu’elles ne sont plus utilisées depuis un moment.

Que penser de l’Anniversary Update au final ?

Cette mise à jour majeure de Windows 10 n’est pas une révolution, et il n’a jamais été prévu qu’elle le soit. Microsoft définit son produit comme un service, et c’est de ça dont il s’agit : l’arrivée progressive d’améliorations qui prennent appui sur l’existant pour répondre aux demandes et gommer petit à petit les problèmes.

La plupart des nouveautés de l’Anniversary Update ne se remarqueront même pas, mais c’est aussi en partie sa force : les améliorations se fondent dans l’utilisation courante car elles répondent à des manques signalés par les utilisateurs. Elles sont rapidement digérées et ont donc leur place dans l’utilisation quotidienne.

Les nouveautés plus visibles seront paradoxalement les moins utilisées. Windows Ink est par exemple bien conçu, mais ne concerne que ceux qui sont équipés de tablettes avec stylets. Cortana s’est nettement enrichi, mais reste estropié en France, sans parler de l’impossibilité désormais de désactiver la fonctionnalité. Edge a fait un bond conséquent, mais arrive sans doute trop tard pour une partie des utilisateurs.

L’Anniversary Update a cependant tout intérêt à être installé, ne serait-ce que parce qu’il comble de petites absences qui étaient pourtant notables au quotidien. Son installation se fera à travers Windows Update, et il faut prévoir un temps d’installation plus conséquent que les mises à jour habituelles, même si la procédure dépendra fortement de la configuration matérielle, en particulier de la présence d’un SSD.

Les serveurs de Microsoft vont dans tous les cas chauffer lors de son arrivée. Avec un parc de 350 millions de machines, il est cependant probable que tous les téléchargements ne commencent pas en même temps. 

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