Docker, un outil permettant de créer des conteneurs logiciels, est maintenant disponible en version 1.12, après plusieurs mois de tests. Il s’agit d’une mouture majeure, qui s’accompagne de nouveaux clients pour OS X et Windows, d’une orchestration intégrée et d’une gestion simplifiée des plugins.
Docker 1.12, malgré une numérotation qui ne le laisse pas vraiment supposer, est une version importante de la technologie. Devenu standard de facto, cette solution de conteneurs logiciels dispose désormais de clients largement remaniés pour OS X et Windows, avec pour principal bénéfice une hausse des performances.
Les versions OS X et Windows abandonnent VirtualBox
Le changement le plus important est la prise en charge, sur chaque plateforme, de l’hyperviseur natif déjà présent, plutôt que d’utiliser VirtualBox. Sous OS X, c’est ainsi l’Hypervisor Framework qui est utilisé, tandis que sous Windows, c’est Hyper-V. Outre un fonctionnement décrit comme plus rapide, l’installation est également plus légère, mais réclame des versions récentes des systèmes pour fonctionner : Yosemite (10.10.3) et Windows 10. Le nouveau client est également disponible pour Linux. Ils permettent tous un débogage live des conteneurs en cours d’utilisation.
Mode Swarm et orchestration intégrée
Pour ce qui est de Docker Engine, la version 1.12 apporte tout d’abord une orchestration intégrée, alors qu’elle n’était jusqu’à présent présente que sous forme de plugin. Ce mode, baptisé Swarm, est un apport majeur puisqu’il permet à Docker de créer par exemple des applications utilisant des conteneurs multiples répartis sur des hôtes multiples, tout en pouvant les gérer sans logiciel supplémentaire. Cette orchestration permet aux administrateurs de définir l’état qu’ils souhaitent, Docker se chargeant alors du reste.
Comme on s’en doute, ce mode Swarm reprend toutes les fonctionnalités de Docker Swarm, utilisé auparavant comme produit séparé pour créer des clusters (groupes de serveurs). L’équilibre de charge est de la partie, et les communications sont chiffrées de bout en bout. Par exemple, le mode Swarm est encore désactivé par défaut, et Docker Swarm reste supporté. Surtout, l’équipe a bien pris soin de laisser le mode pouvoir être supplanté par d’autres outils, notamment à Kubernetes.
Une position renforcée par l'arrivée de Windows Server 2016
Outre de nombreux bugs corrigés, Docker 1.12 compte quelques apports supplémentaires, comme une nouvelle commande permettant de gérer les plugins. Des sous-commandes pourront ainsi s’occuper de l’installation, l’activation/désactivation, set, rm ou encore inspect. La liste complète des nouveautés peut être consultée sur le site officiel.
Notez que Docker devrait à nouveau renforcer sa position avec le lancement de Windows Server 2016. Disponible en Technical Preview 5 (la dernière) depuis environ deux semaines et lancé normalement fin septembre, le système Microsoft gèrera nativement les conteneurs créés par cette solution, en plus de ceux propres à Microsoft, d’ailleurs compatibles eux aussi avec Docker.