Pokémon Go est disponible en France : tout ce qu'il faut savoir

Pika pika de bon matin !
Pokémon Go est disponible en France : tout ce qu'il faut savoir
Crédits : Panya7/iStock

Ça y'est, Pokémon Go est enfin disponible officiellement en France, après de longs jours d'attente. L'occasion pour nous de faire le point sur ce phénomène et sur ce que peut représenter une telle réussite pour Nintendo.

Cela fait des semaines que la bulle médiatique enfle et que les articles plus ou moins bien inspirés se multiplient en attendant le jour J. Mais que les fans français se rassurent : Pokémon Go, le jeu est désormais accessible en France sans que vous deviez vous lancer dans des manipulations parfois risquées.

Déjà téléchargé plusieurs dizaines de millions de fois dans le monde en l'espace de quelques semaines, il s'agit déjà d'un véritable succès pour ses créateurs qui comptent bien surfer sur la vague tant qu'ils le peuvent. De notre côté, nous avons décidé de publier un bilan de ces derniers jours à l'occasion de cette mise en ligne.

Non, ce n'est pas un jeu Nintendo

Avant d'aller plus loin, il convient de rappeler quelques éléments importants concernant la paternité du jeu. Il ne s'agit pas d'un des jeux mobiles évoqués par Nintendo lors de l'annonce de son partenariat avec l'éditeur nippon DeNA. Pokémon Go est développé par Niantic, une ancienne filiale de Google, dans laquelle Nintendo ne dispose que de parts minoritaires suite à un investissement conjoint avec le géant de Mountain View.

La franchise Pokémon n'appartient pas non plus à Nintendo, tout du moins pas complètement. Les revenus des jeux Pokémon sont collectés par The Pokémon Company, une entreprise codétenue par Games Freak, le développeur des titres de la franchise sortis sur consoles portables, Creatures Inc, l'entreprise chargée de la vente des jouets et des cartes Pokémon puis enfin par Nintendo, à hauteur de 32 %.

Il est à noter que Pokémon Go n'est pas le premier jeu mobile édité par The Pokémon Company. Pokémon Shuffle, un concurrent de Candy Crush Saga est ainsi disponible depuis plusieurs trimestres, tout comme un jeu de cartes à collectionner en ligne, basé sur la célèbre franchise.

Pokémania en bourse

Nintendo ne profite donc directement que d'une fraction des retombées provoquées par Pokémon Go. Cela suffit néanmoins à donner la fièvre à bon nombre d'investisseurs, comme en témoigne la récente hausse du cours de l'action du constructeur depuis le lancement du titre.

Entre le 6 juillet, date de lancement officielle de Pokémon Go et le 22 juillet, l'action de Nintendo a grimpé de 93,4 %, avec une pointe à + 120 % avant que certains investisseurs ne décident de procéder à leurs prises de bénéfices. La capitalisation de Nintendo a franchi la barre des 4 000 milliards de yens, soit environ 37,7 milliards de dollars et autant que Sony, à 150 millions de dollars près.

Un principe simple, mais efficace

Côté gameplay, Pokémon Go joue la carte de la simplicité. Le principe du jeu est largement dérivé d'Ingress, un autre jeu développé il y a quelques années par Niantic, et toujours actif aujourd'hui. Le joueur doit se promener (à pied) smartphone à la main dans la rue, et parfois, son téléphone vibrera pour lui signaler la présence d'un pokémon dans ses environs immédiats. 

En tapotant sur la bestiole apparue sur la carte, une phase de capture se déclenche. Le pokémon apparaît sur l'écran en surimpression de l'environnement extérieur, filmé par la caméra arrière du terminal. Le joueur doit alors essayer de maintenir le pokémon dans le cadre et de lancer une pokéball dans sa direction. Si elle touche la créature avant de toucher le sol, celle-ci est absorbée dedans mais peut encore en sortir. Si elle n'en sort pas, elle est capturée et rejoint votre équipe.

Pokemon GoPokemon Go

Chaque pokémon dispose de plusieurs caractéristiques visibles. La première est son niveau de PC (points de combat) qui est une mesure de sa puissance, puis viennent ses points de vie, une jauge de potentiel, permettant de voir jusqu'à quel point une bestiole peut progresser et enfin une liste de deux attaques, choisies aléatoirement.

Quand on capture un pokémon, on reçoit trois bonbons liés au pokémon (bonbon roucool pour un roucool, bonbon salamèche pour un dracaufeu...) et 100 poussières. Faire grimper le niveau de PC d'une créature nécessite des poussières et des bonbons, tandis qu'une quantité plus importante de bonbons est requise pour faire évoluer le pokémon. En multipliant les captures et les évolutions, le joueur peut ainsi tenter de se créer l'équipe la plus performante possible afin de s'attaquer aux arènes.

Marche ou crève

En se promenant, le joueur pourra croiser des petites structures bleues sur son chemin, il s'agit de Pokéstops. En s'y rendant, il récoltera plusieurs objets, des pokéballs, des potions, des baies et parfois des œufs qu'il faudra faire éclore en marchant sur une certaine distance (de 2 à 10 kilomètres). Impossible de tricher en montant en voiture, les déplacements excédant une certaine vitesse ne sont pas comptabilisés dans ce total.

D'autres structures plus imposantes peuvent aussi apparaître : les arènes. Ici les joueurs peuvent faire s'affronter leurs créatures afin de montrer qu'ils sont les meilleurs du quartier. Placer un pokémon pour défendre une arène appartenant à son équipe permet de récolter des poképièces, qui permettent d'effectuer des achats dans la boutique du jeu.

Pokemon GoPokemon Go

Mc Donald's saute sur l'occasion

Niantic a fait savoir qu'il était envisagé de permettre aux marques de se faire une place dans l'univers de Pokémon Go moyennant finances. Le premier partenariat de ce genre a été officialisé au Japon où les 3 000 restaurants du groupe Mc Donald's forment autant d'arènes dans les villes nipponnes. Si le concept fonctionne au pays du soleil levant, il n'est pas à exclure que de tels partenariats puissent être signés en Europe.

Pour séduire les marques, Niantic leur promet que le jeu amènera du trafic piéton dans leurs enseignes. Elles sont d'ailleurs facturées au nombre de visites dans leurs établissements permises par l'application. En implantant des arènes dans ses restaurants, Mc Donald's s'assure que les joueurs qui se rendront sur place seront là pendant un certain temps, les combats dans une arène réclamant plusieurs minutes. Un temps largement suffisant pour se laisser tenter par un burger, une glace ou une boisson à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit... et ainsi perdre tous les effets bénéfiques des 12 kilomètres de marche de votre dernière chasse au pokémon.

Pour faire son beurre, Niantic compte également sur les micro-transactions intégrées en jeu. Selon certains analystes, elles rapporteraient déjà plus d'un million de dollars par jour aux États-Unis, seulement sur Android. Pourtant la boutique en jeu ne propose rien d'extraordinaire.

Avec une monnaie achetable ou gagnable en arène, il est possible d'acheter des pokéballs simples (pas de super/hyperballs), de l'encens pour attirer à soi davantage de pokémons ou encore des modules attirant des pokémons autour d'un pokéstop pour l'ensemble des joueurs. Sont également disponibles des objets accélérant la progression, comme un œuf doublant les gains d'expérience pendant 30 minutes ou des incubateurs supplémentaires pour les œufs de pokémons à faire éclore en marchant. Tous ces objets sont également distribués gratuitement dans des quantités limitées lors de la montée en niveau du joueur, ou pour certains via les pokéstops.

Restez Aware

Après avoir testé Pokémon Go pendant deux semaines, il nous est apparu qu'il est assez facile de se laisser embarquer par l'application au point de perdre en vigilance lors de nos déplacements ce qui n'est pas sans danger, comme le rappelle d'ailleurs la gendarmerie nationale qui donne aussi quelques conseils aux parents : 

Si vous vous lancez dans la chasse au pokémon, sachez que vous n'êtes pas obligés de rester le nez sur votre écran en marchant, et que votre téléphone vous alertera de la présence de la moindre créature en vibrant, tant que le jeu est au premier plan.

Si vous pensez à activer le mode économie d'énergie de l'application, votre batterie vous en remerciera d'autant plus, l'affichage se coupant dès lors que votre terminal se trouve tête en bas. Mais même dans ces conditions, votre téléphone sera mis à mal. Lors de nos essais, un Galaxy S6 avec la luminosité de l'écran réglée au minimum a tenu pendant environ 3h30 de jeu avant de jeter l'éponge.

Nous n'avons d'ailleurs noté aucune amélioration notable de l'autonomie en téléchargeant localement les cartes de Google Maps, contrairement à ce que certaines rumeurs laissent entendre.  

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