La diversification continue pour Shelly, la marque dédiée à la maison autonome du bulgare Allterco Robotics. Elle dévoile aujourd'hui un capteur de mouvement qui est un évènement important pour le constructeur, qui s'est ici associé à Silicon Labs pour disposer d'une plateforme basse consommation.
La marque Shelly est connue des amateurs de domotique avant tout pour ses relais, mais aussi quelques accessoires comme ses lampes ou encore la prise Plug S que nous vous avons récemment présentés. Elle continue de se diversifier avec un capteur de mouvement à la conception un peu particulière pour l'entreprise : le Motion.
Silicon Labs aux manettes
Car ce produit est pensé pour être autonome, intégrant une batterie de 6 500 mAh rechargeable en micro USB. Il fallait donc une plateforme technique peu gourmande en énergie. Elle est signée Silicon Labs (0,316 mA) plutôt que les habituels ESP8266 (89,5 mA). Et le résultat semble au rendez-vous : l'autonomie est annoncée entre 1 et 3 ans.
Cela n'empêche pas les possibilités d'être nombreuses. Ainsi, on retrouve une gestion complète par l'interface web, la documentation de l'API REST locale ne la mentionnant pas encore. La réactivité semble de mise (200 ms annoncées) si l'on en croit les démonstrations du constructeur ou des influenceurs partenaires ayant pu tester la bête.
Le capteur n'est pas ultra-compact avec ses dimensions de 85 x 59 x 36 mm. Il dispose d'une portée Wi-Fi (802.11n) de 30 mètres en intérieur et 50 mètres à l'extérieur. Il peut détecter des mouvements sur 8 mètres environ. Côté paramètres, on peut définir des seuils (256 niveaux) à dépasser avant que le capteur ne s'active, où concernant les tentatives d'ouverture par exemple. Dans ce dernier cas, cela passe par une détection des vibrations (128 niveaux).
L'interface de gestion web classique de Shelly
Grâce au principe d'actions permettant de déclencher une requête sur une URL, on peut faire interagir directement ce produit avec d'autres comme une ampoule ou un relai par exemple. Bien entendu, on peut aussi se reposer sur une programmation horaire ou selon le lever/coucher du soleil, etc.
La disponibilité est immédiate. Le Shelly Motion est disponible à l'unité pour 39,90 euros, en blanc uniquement, avec un kit de fixation murale. Toujours avec la possibilité de disposer d'une garantie d'un an contre la casse même si elle est due à une mauvaise manipulation, pour 10 % de plus. Tous les détails se trouvent par ici.
Vous pouvez également retrouver la conférence d'annonce ci-dessous :
Commentaires (18)
#1
Je le trouve un poil cher !
#2
J’ai beaucoup de mal à trouver une utilité à ces capteurs automnes à par peut-être pour des essais ou du temporaire.
Leur « faible » autonomie est pour moi un vrai frein.
#3
La présence de la batterie est surtout pour permettre une installation où il n’est pas possible/aisé de passer une alimentation (ce qui est souvent le cas en rénovation). Surtout que l’autonomie est ici d’au moins un an (et sans doute plutôt deux en pratique), on a vu pire pour des objets connectés
#4
Au moins on a le droit à une batterie et pas une pile cr2032 !
Et cela laisse par ailleurs le choix de l’alimenter en continu via l’USB.
#5
mes yeux de sauron fibaro (détecteur de présence), les detecteurs de portes , detecteur fuite d’eau (shelly) ont chez moi une autonomie d’au moins 1 an voire 2 ans avec 2 simple pile ici en plus c’est rechargeable .
Quand je suis present ils permettent d’allumer la lumiere quand je suis absent il declenche l’alarme.
#6
J’avais il y a peu un besoin d’éclairer un escalier sans avoir besoin d’allumer tout le couloir. Avec ce système, je peux faire éclairer le bas de l’appartement alors que le détecteur est en haut de l’escalier.
Alors certes c’est cher mais bon, autonomie d’un an, rechargeable, basse consommation, marque (apparemment) réputée, hautement programmable, Wifi …
Trouver moins cher avec ses qualités, ça va être compliqué.
Pour info, j’ai installé chez quelqu’un un détecteur de mouvement avec éclairage LED. Il est installé dans le couloir, sur la prise secteur. Et il m’a coûté 20e.
Pour ce Shelly, je suppose que comme c’est qu’un simple capteur, il lui faut “l’actionneur” compatible en face (une prise intelligente pour allumer la lampe) ?
#7
Par curiosité tu les as depuis combien de temps ?
lors des changement de piles tu n’a pas de problème ?
#8
C’est plus en comparant à un détecteur de mouvement ikea qui coute 10 euro.
Pas la même technologie (Zigbee) et pas de batterie mais au final on est a 4 fois le prix ici :)
#9
Les fibaros depuis 3 ans (sur certains je n’ai pas encore de changer de pile). pas pb lors de changement de pile (j’avais aussi oublie les detecteurs de fumée, euh par contre c une fois par an le changement).
le detecteur sheely fuite ca devrait faire 2 ans de mémoires (c le seul module shelly que j’ai sur pile dans ma domotique).
pas de soucis au changement de pile (par contre il previent tardivement il vaut mieux en avoir en stock - c du a la techno des piles utilisées pour les fibaro).
#10
On se retrouve au même prix que du fibaro zwave, avec plein d’inconvénients et sans les avantages.
L’AP wifi est un SPOF: pas de comm directe inter module, pas de mesh, conso plus élevée wifi que zwave/zigbee, fréquence plus perturbée et portée moindre que zwave, plus imposant.
#11
On refait constamment le même débat, mais si tu n’as pas de Zwave/Zigbee, ça te fait une belle jambe. Ils répondent à des besoins, le Wi-Fi à d’autres. Tout ce qui revient à dire “bidule est mieux nananère” n’a aucun sens et pas grand intérêt (pour le reste tout ce que tu évoques est géré via le Wi-Fi et parfois mieux, notamment la portée et le maillage global, comme quoi,,,).
#12
Je ne vois pas comment il peut ne consommer que 316 uA avec le WiFi allumé et connecté. Est-ce qu’il y a une astuce qui m’échappe ?
#13
Il n’est pas connecté au wifi en permanence, il ne se connecte que quand il a quelque chose à transmettre (détection de mouvement) et de déconnecter illico ensuite.
#14
Je ne vois pas en quoi comparer les avantages et inconvénients des différentes solutions sur le marché serait mal ou digne de ta caricature “bidule est mieux nananère”.
C’est faux, la solution Shelly est incapable de communiquer en direct entre équipements sans passer à minima par un AP WiFi, qui comme je l’évoquais devient le SPOF de la solution et invalide la notion de mesh et relayage de trames par chaque équipement lui même. Zigbee, zwave en sont capable.
La conso n’a également rien a voir (la batterie de 6.5Ah pour tenir un an ou deux n’est pas un hasard). Ça a des INpacts, cf. les alims et la place moindre que ça prend pour du zigbee ou zwave
#15
Pour l’extérieur c’est intéressant par la porté du wifi ;le zigbee et z-wave ont la fonctionnalité de maillage c’est dire en Noeud donc il faut plusieurs accessoire pour avoir une longue distance c’est la différence entre le wifi et le bluetooth
#16
Merci. Je me doutais d’un truc comme ça, mais alors comment on fait pour le configurer ? Il faut le brancher, ou il y a un bouton (oui lui faire coucou avec les mains) qui permet de le réveiller ?
#17
En telecom, t’as un mix entre l’énergie utilisée, la fréquence utilisée, le débit, et la portée.
Tu joues sur un paramètre, ça influe sur les autres. Un protocole (ici côté couche physique) c’est un compromis entre ces paramètres en fonction de l’usage cible.
Exemple concret bien connu dans le domaine de la téléphonie mobile: les fréquences à 700-800MHz (versus le 2ghz ou plus par exemple) portent et pénètrent mieux mais la capacité en terme de débit est moindre.
Les protocoles pensés au depart pour la domotique sont la résultante de choix au plus près des besoins de la domotique. En premier lieu la portée (notamment en intérieur) et la conso (pour les modules sur pile) quitte à lâcher du leste côté débits, car quelques kbit/s sont plus que suffisant pour transmettre quelques valeurs numériques.
Le wifi est une norme pensée pour la transmission de données où le débit prime sur le reste et la conso est un facteur bien moins critique (1mW c’est que dalle pour un laptop ou un smartphone. C’est critique pour un module domotique sur pile).
Même chose pour les couches réseau supérieures.
Partant de là, les protocoles dédiés à la domotique sont bien plus efficients ‘by design’ pour faire de la domotique, comparé aux protocoles pensés au départ pour faire de l’informatique et recyclés pour en faire de la domotique.
Et je te confirme que le zwave, et (dans une moindre mesure) le zigbee portent mieux chez moi que le wifi, même indépendamment de la notion de mesh networking.
#18
Il n’y a aucun mal à le faire, tant que c’est constructif et non redondant. Et comme dit, chaque solution a ses avantages/inconvénients, toute vision absolutiste n’a guère d’intérêt sur ces sujets.