Le 26 juillet prochain, Vivendi mettra en œuvre le retrait obligatoire des actions de Gameloft qui ne sont pas encore dans son escarcelle. Le géant des médias détiendra alors 100 % de l'éditeur de jeux mobiles, dont les actions ne seront plus échangées en bourse.
Vivendi a fait savoir à l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) qu'elle comptait mettre en œuvre le retrait obligatoire des actions de Gameloft. Cette manœuvre consiste à retirer des marchés boursiers l'ensemble des actions d'une entreprise afin de s'en assurer la totale propriété.
Pour pouvoir lancer cette opération, Vivendi devait remplir plusieurs conditions. D'abord, l'entreprise doit posséder plus de 95 % des droits de vote et du capital de la société visée, ce qui est le cas depuis la clôture de l'OPA sur Gameloft. Vivendi détient en effet à ce jour 95,93 % du capital et 95,80 % des droits de vote de l'éditeur de jeux mobiles. Ensuite, le géant des médias devait trouver une solution pour faire s'arrêter le recours déposé par Gameloft concernant les conditions de l'OPA. Or l'éditeur s'est désisté de ce recours, ce qui laisse le champ libre à la firme de Vincent Bolloré.
Ce retrait concernera environ 3,55 millions d'actions qui seront rachetées au même prix que lors de l'OPA, à savoir 8 euros, pour un montant total dépassant 28 millions d'euros. À l'issue de cette opération qui se déroulera le 26 juillet prochain, Vivendi sera seul maître à bord de l'éditeur et pourra commencer à se concentrer sur Ubisoft, qui semble plus que jamais être la prochaine cible du géant français des médias.
Pour rappel, le groupe a annoncé cette semaine avoir franchi à la hausse le seuil de 20 % des droits de vote d'Ubisoft, un mois après avoir franchi celui de 20 % du capital.