OVH se prépare à accueillir des fonds provenant de nouveaux actionnaires. L'hébergeur roubaisien aurait trouvé un accord avec les fonds KKR et Towerbrook qui investiraient 300 millions d'euros pour soutenir la croissance du groupe et financer de nouveaux datacenters.
Par le passé, OVH a toujours fait appel aux banques pour obtenir des fonds lui permettant de poursuivre ses investissements. En 2013, le groupe souscrivait ainsi un prêt de 140 millions d'euros, avant de remettre le couvert fin 2014 avec un emprunt de 267 millions d'euros. Une stratégie qui jusqu'ici a permis à la famille Klaba, fondatrice de l'entreprise, d'en garder la totalité du capital.
OVH voudrait s'ouvrir aux investisseurs
Les choses pourraient bien changer rapidement, les rumeurs gonflant depuis le mois de mai. Selon nos confrères des Echos, qui s'appuyaient sur plusieurs sources concordantes, OVH cherchait alors à lever 300 millions d'euros afin de soutenir un plan ambitieux d'extension à l'étranger. Le spécialiste de l'hébergement web souhaiterait construire une douzaine de nouveaux datacenters un peu partout dans le monde, ce qui réclamerait un milliard d'euros d'investissements sur cinq ans, et l'entreprise ne peut y arriver seule. Contacté à l'époque, OVH n'avait pas donné suite à nos sollicitations.
Pas question cette fois-ci de s'endetter davantage, OVH devrait faire appel à des investisseurs extérieurs. Plusieurs entités auraient été contactées, avec notamment l'Association Familiale Mulliez (propriétaire d'Auchan), Le fonds américain Warburg Pincus, Goldman Sachs et la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Dans un nouvel article, nos confrères des Échos affirment que ce sont finalement les fonds KKR et Towerbrook qui ont raflé la mise. Le montant de la transaction n'a pas été confirmé, mais devrait normalement être proche des 300 millions d'euros réclamés initialement, avec une valorisation d'environ 1,5 milliard d'euros.
Aujourd'hui la France, demain le monde
L'un des principaux chantiers d'OVH consistera à installer de nouveaux datacenters afin de compléter son offre, actuellement centralisée au Canada et en France. Parmi les emplacements envisagés, les États-Unis tiendraient la corde (malgré le Patriot Act que la société n'apprécie guère), l'Australie et Singapour. Ce afin de pouvoir proposer des solutions d'hébergement plus proches physiquement de ses clients.
Dans le cas des États-Unis, OVH expliquait en 2013 que plusieurs projets étaient à l'étude, notamment parce que pour certaines entreprises et l'administration, le fait d'héberger leurs données dans les frontières de l'Etat fédéral est une obligation légale. En ouvrant ces nouveaux datacenters, OVH espère pouvoir quadrupler son chiffre d'affaires d'ici 2020, afin de lui faire franchir la barre du milliard d'euros.