Amazon vient de sortir son chéquier pour ajouter une nouvelle corde à son arc. Le géant américain s'est porté acquéreur de la start-up Cloud9, afin d'enrichir son offre d'Amazon Web Services (AWS).
Fondée en 2010, la start-up Cloud9 a mis au point un environnement de développement (IDE) dédié aux applications web et pour mobiles. Celui-ci supporte une quarantaine de langages de programmation et commençait à se faire une place confortable sur son marché en permettant à des équipes distantes de travailler simultanément sur un même code.
Le service propose également de tester directement le code ainsi développé sur un total de plus de 300 combinaisons de navigateurs et de systèmes d'exploitation, afin de s'assurer que le rendu est correct dans un maximum de configurations. Une option qui, bien qu'imparfaite, permet de gagner un temps précieux.
Pour ce bouquet de services, Cloud9 propose plusieurs offres, allant de l'essai gratuit à des licences comprises entre 19 et 29 dollars par mois et par utilisateur. Parmi les clients de la start-up, on retrouve quelques noms bien connus, comme Atlassian — qui a participé à la première levée de fonds de 5,5 millions de dollars de Cloud9 en juin 2011 —, Salesforce et Soundcloud. Un deuxième tour de table a eu lieu en novembre 2014, avec cette fois-ci un montant qui n'a pas été dévoilé.
Dans un billet de blog, la start-up annonce avoir été rachetée par Amazon et précise que ses produits vont prochainement grossir les offres de ses Web Services (AWS). Tout comme Microsoft, le géant de la vente en ligne cherche à étoffer son catalogue de solutions pouvant se greffer à ses offres cloud afin de garder sa clientèle captive.
Une stratégie qui semble porter ses fruits au regard des résultats financiers obtenus par les deux groupes dans leurs activités liées au cloud. Microsoft vantait ainsi au dernier trimestre une « croissance à trois chiffres pour le septième trimestre consécutif » pour ses offres premium sur Azure, tandis qu'Amazon s'est assuré un premier trimestre record grâce à AWS, dont les revenus ont grimpé de 64 % en un an avec des bénéfices opérationnels plus que triplés.