Suite à l'annonce de la fusion entre les opérateurs italiens H3G et Wind, Iliad annonce avoir signé un accord afin de récupérer une partie de leurs réseaux mobiles. Bien évidemment, cette opération est soumise à l'approbation des autorités compétentes.
Via un communiqué de presse, Iliad (Free) annonce officiellement avoir signé « un accord avec les groupes Hutchison et VimpelCom, dans le cadre du projet de fusion de leurs filiales H3G et Wind ». Pour rappel, les deux opérateurs sont en train d'opérer une fusion et Iliad se porte donc acquéreur d'actifs dans cette opération. Ce n'est évidemment pas sans rappeler le mariage avorté entre Bouygues Telecom et Orange qui prévoyait également une répartition des fréquences.
2x 35 MHz pour la 3G/4G, un accord de partage et d'itinérance
Si cette opération va jusqu'au bout, cela permettrait à Iliad de « proposer des services mobiles compétitifs et de devenir le quatrième opérateur de réseau mobile disposant d'une couverture nationale ». Cet accord concerne le transfert de plusieurs bandes de fréquences pour un total de 450 millions d'euros : 2x 35 MHz pour la 3G/4G (2x 5 MHz en 900 MHz, 2x 10 MHz en 1800 MHz, 2x10 MHz en 2100 MHz et 2x 10MHz en 2600 MHz).
Il est également question de l'acquisition de plusieurs sites en zones denses, de l'engagement d'activer « soit un accord de RAN Sharing (partage de réseau) sur les zones rurales avec Wind/H3G, soit d'acquérir sur cette zone plusieurs milliers de sites macro auprès de Wind/H3G ou à des tiers », le but étant de développer rapidement un réseau. Enfin, un accord d'itinérance 2G, 3G et 4G sur le réseau fusionné des deux opérateurs est prévu pendant une durée de 5 ans, renouvelable à l'initiative d'Iliad si besoin.
Xavier Niel cèdera son « intérêt économique marginal » dans Telecom Italia
De son côté, Xavier Niel, actionnaire majoritaire d'Iliad, précise « qu'il ne détient à ce jour directement ou indirectement, aucune participation en droit de vote ou en capital de Telecom Italia et ne dispose que d'un intérêt économique marginal (inférieur à 25m€) qui sera cédé dans les prochaines semaines ».
Bien évidemment, cet accord est soumis à l'approbation de la Commission européenne, y compris pour ce qui est de la fusion entre les opérateurs H3G et Wind (condition indispensable à la finalisation du contrat dont il est aujourd'hui question). Pour rappel, elle a ouvert une enquête approfondie, car elle « craint que l’opération n’entraîne une hausse des prix, une réduction du choix et une diminution de l’innovation pour les clients de téléphonie mobile en Italie ».