Après une manœuvre délicate, la sonde Juno de la NASA est désormais en orbite autour de Jupiter. Le temps est pour le moment aux calibrages et les expériences scientifiques débuteront officiellement en octobre.
C'est fait : la sonde Juno est entrée en orbite autour de Jupiter après un voyage de plus de cinq ans dans l'espace (voir cette actualité). La confirmation est arrivée tôt dans la matinée, à 5h53 heure française, au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena en Californie.
À 5h18, le moteur principal de Juno a été mis en marche afin de réduire la vitesse de la sonde pour qu'elle puisse se placer en orbite et non passer à proximité de la planète sans s'arrêter. Une fois le moteur arrêté, la sonde s'est tournée afin de laisser les rayons du Soleil frapper ses panneaux solaires pour faire le plein d'énergie. Les deux opérations se sont déroulées sans la moindre anicroche.
Success! Engine burn complete. #Juno is now orbiting #Jupiter, poised to unlock the planet's secrets. https://t.co/YFsOJ9YYb5
— NASA (@NASA) 5 juillet 2016
« La sonde fonctionnait parfaitement, ce qui est toujours agréable quand vous êtes au volant d'un véhicule avec 2,7 milliards de km au compteur » se félicite Rick Nybakken, directeur du projet Juno au JPL. Les prochains mois seront consacrés à calibrer les instruments et effectuer divers tests sur les sous-systèmes de la sonde afin de s'assurer que tout fonctionne comme prévu.
« La phase de collecte des données scientifiques débutera officiellement en octobre, mais nous avons trouvé un moyen de récupérer des données beaucoup plus tôt que cela » explique Scott Bolton, un des responsables du projet, mais sans donner plus de détail. « Avec ses neuf instruments scientifiques, Juno va enquêter sur l'existence d'un noyau planétaire solide, cartographier l'intense champ magnétique de Jupiter, mesurer la quantité d'eau et d'ammoniac dans l'atmosphère profonde et observer les aurores boréales de la planète » ajoute la NASA.
Le but de cette mission est de nous permettre de mieux comprendre « la façon dont les planètes géantes se forment et le rôle que ces titans ont joué dans la création du reste du système solaire », tout un programme. Pour suivre les péripéties de la sonde Juno, c'est par ici que ça se passe.
Commentaires (37)
#1
Bravo les gars… c’est toujours etonnant ces exploits a des milliards de km, alors qu’on ne connait pas la moitie des fonds marins sur Terre.
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Ca donne toujours des frissons des news comme celle-ci
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Et ca ne choque personne de savoir qu’en Février 2018 la NASA prévoit un Junocide?
Pauvre petite sonde.
#4
Tu peux te lécher les doigts mais pas le coude, pourtant il est bien plus prés de ta bouche …
Bravo au projet en tous cas " />
#5
Pas vraiment, mais c’est plus facile de faire des observations larges dans l’espace que dans les fonds marins. (visibilité)
du coup, l’exploration marine demande bcp plus de moyens, et souffre de sa couverture médiatique moindre (et donc de budget plus faible)
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#7
Le but est d’éviter que la sonde n’aille contaminer les satellites de Jupiter susceptibles d’abriter de la vie.
Du coup, avant d’en perdre le contrôle à cause des dommages causés à l’électronique par les radiations, ils vont la désorbiter pour s’assurer qu’elle “s’écrase” sur Jupiter.
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En effet, je n’avais pas pensé au problème de lumière. ..
#9
Loul, on arrive à envoyer une sonde à des millions de km de la Terre à une précision folle, mais on arrive toujours pas à bien viser avec un avion quand il s’agit de faire la guerre.
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A quel moment il a été dit que la sonde avait été placée en orbite au centimètre près ?
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ah mais si on vise bien.
tout dépend de ce qu’on vise, c’est tout. ^^
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Bah disons que, vu l’échelle de distance, c’est millimétré . Mais c’est un abus de langage, c’est vrai. :p
Mais si tu veux on peut prendre l’exemple sur Mars ou là, c’est d’une précision de l’ordre d’une dizaine de mètres.
#14
La différence, je suppose, c’est que le missile de l’avion va vite et que sa cible est choisie l’instant d’avant le lancement.
Une sonde sur Mars, la cible est choisie des années à l’avance, et elle est parachutée sur une planète avec une gravité faible.
Quant à une sonde autour de Jupiter, son puits de gravitation est si énorme qu’un tir au jugé et quelques ajustements une fois à proximité doivent suffire (façon de parler, bien entendu " /> ).
Après, tout n’est pas si simple. Quand on a photographié Pluton de près il y a quelques mois, quelqu’un avait demander à Randall “xkcd” Munroe sur son blog pourquoi on avait pas laisser la sonde en orbite autour, et la réponse était : on ne sait pas faire si loin sur un si petit corps.
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Tu peux toujours acheter un masque de plongée à 10€ sur amazon et aller voir, on te regarde " />
#16
Ah bah oui c’est sûr que Pluton et Jupiter c’est pas la même taille. " />
J’pense que y’a aussi l’effets de “ Boarf, s’pas grave, dommages collatéraux ” " />
#17
Meheu, arretez de vous foutre de ma tronche…
Bon, l’exemple des fonds marins n’est pitetre pas si bon que ca. J’aurais du prendre plutot comme comparaison l’exploration du sous sol profond, avec les limitations a 10-12km de forage, il me semble.
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Si on sait faire, cf Cérès. Le problème c’est qu’on est limité par la taille des fusées et la quantité de carburant emportable.
Si tu veux que NH arriver dans un temps raisonnable ( pendant que les lanceurs de la mission sont encore en vie), il faut lancer très vite et donc ça prend beaucoup de carburant au départ, et beaucoup pour freiner assez pour atteindre l’orbite. Plus que l’on peut envoyer aujourd’hui.
Donc soi tu va vite et tu t’arrêtes pas, soit tu vas très lentement et tu t’arrêtes, mais tous ceux qui étaient la au lancement de la mission sont morts.
#20
Oui le problème c’est qu’il faut autant d’énergie pour ralentir que pour accélérer.
Il faudrait beaucoup plus de temps de trajet pour se mettre en orbite autour de Pluton que de passer en flyby car il faudrait arriver beaucoup moins vite pour avoir les moyens de ralentir sur place.
Autrement c’est une belle mission qui s’annonce.
#21
le moment aux calibrages
Les prochains mois seront consacrés à calibrer les instruments
Etalonner/etalonnage ! On dit etalonner en francais, calibrer est un faux ami. " />
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freiner peut générer de l’énergie, non?" />
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Oui, un crash genere bcp d’energie, mais c’est pas evident a canaliser/recycler comme energie.
Je ne vois pas trop comment tu peux vider une fusee de son energie cinetique sans t’appuyer sur rien.
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But does it blend she ascend?
Merci pour la news ;-)
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Non le freinage aero (enfin sur les couches denses d une atmosphere) existe bien meme si il est très compliqué a mettre en oeuvre (faut être tres précis sur la distance , l angle la vitesse ….
Sinon tu ne t arrêtes pas ou rebondi sur les couche denses ou pire tu t arrêtes et tu tombes car plus assez de vitesse pour rester en orbite .
Pour trouver une atmosphere il faut aussi beaucoup se rapprocher de la planète autour de laquelle tu veux t injecter en orbite et donc opter pour une orbite tres basse et donc moins durable ou avoir assez de jus et un moteur qui pousse pour te remonter sur une orbite plus haute
Un des soucis majeur est qu il faut prévoir un bouclier thermique car comme dit plus haut la vitesse se transforme en énergie (et la en chaleur) pour que le “machin qui freine” soit toujours fonctionnel apres . Sinon cela ne sert a rien de freiner " />.
Du coup plus de masse au décollage , plus de kero nécessaire et donc une plus grosse fusée …..
Pour chaque planète tu as une vitesse de libération
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