Si la LTE, mal nommée 4G (en réalité 3.9G), est sur toutes les lèvres, la LTE Advanced à 1 Gb/s, la véritable 4G, commence à faire couler de l'encre, tout aussi bien à l'étranger qu'en France. L'ARCEP, dans son cahier du mois de décembre, aborde d'ailleurs (un peu) le sujet.
L'avance de la Russie et du Japon
La LTE Advanced, qui doit pouvoir proposer au public des débits de plusieurs centaines de Mb/s, voire pourquoi pas 1 Gb/s, est la nouvelle étape pour bien des opérateurs du globe. Selon les pays, cette technologie sera mise en place à des dates bien différentes. La Russie devrait donner le top départ dès l'an prochain, tandis que la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et certainement certains pays nord-européens devraient réaliser des tests d'ici l'année 2015.
Le Nippon NTT DoCoMo, qui propose déjà depuis près de deux ans un réseau LTE, compte plus de 3 millions d'abonnés LTE aujourd'hui. Il espère d'ailleurs dépasser les 10 millions d'abonnés dès l'an prochain. Au regard de son avance, l'opérateur japonais s'intéresse donc déjà de près au LTE Advanced.
Selon la lettre hebdomadaire de l'ARCEP du début du mois de juillet dernier, NTT DoCoMo a même déjà un plan de prévu : « En anticipation de l’augmentation du trafic mobile, l’opérateur prévoit le recours à des technologies toujours plus élaborées (le LTE-Advanced à partir de 2015) et l’utilisation de bandes de fréquences supplémentaires. NTT DoCoMo a ainsi reçu fin mai une autorisation d’utilisation de la bande 700 MHz et prévoit de déployer des équipements ad hoc à partir de janvier 2015. » Une information déjà dévoilée par NTT DoCoMo au début de l'année.
Libérer et attribuer de nouvelles fréquences
En France, la situation est différente. Le nombre d'abonnés aux offres LTE est quasi nul, dès lors qu'Orange vient à peine de proposer des forfaits pour les professionnels, et que SFR n'a ouvert son réseau au grand public qu'aujourd'hui. Aucun plan pour déployer la LTE Advanced n'est donc dans l'air, sachant que les plans pour la LTE simple de tous les opérateurs mobiles ne sont même pas encore connus.
Néanmoins, le sujet n'est pas ignoré pour autant. Dans son tout dernier cahier du mois de décembre, l'ARCEP rappelle ainsi que pour obtenir de la LTE Advanced, des canalisations très larges sont obligatoires, jusqu’à
100 MHz. Or pour mémoire, les opérateurs mobiles ont obtenu pour la 4G (LTE) des fréquences de l'ordre de 10 MHz duplex en 800 MHz, et 15 ou 20 MHz duplex pour la bande 2,6 GHz. En somme, pour mettre en place la LTE Advanced, les opérateurs ont absolument besoin d'une grande quantité de fréquences.
« Ces fréquences sont également indispensables pour écouler l’ensemble du trafic de données, qui tend à croître
de façon exponentielle. Pour faire face à l’explosion du trafic et rendre possibles les futures générations technologiques, des bandes de fréquences supplémentaires seront nécessaire d’ici quelques années » résume l'Autorité de régulation des télécoms.
Cette dernière rajoute qu'en sus des bandes 800 MHz et 2,6 GHz et de la réutilisation des fréquences déjà attribuées dans le passé (par exemple la bande 1800 MHz), la 4G et la LTE Advanced auront inévitablement besoin de bandes de fréquences supplémentaires. « Des travaux coordonnés au plan européen sont actuellement en cours en la matière, l’ARCEP y participe activement » se contente d'annoncer l'Autorité sur ce sujet.
Pour le moment, il faudra se contenter de cette maigre référence.