SharePay, une carte de paiement à partager

Plus besoin de sortir la calculette pour savoir qui doit quoi
Economie 4 min
SharePay, une carte de paiement à partager

Vous connaissiez le compte-joint ? SharePay invente la carte jointe qui répartit automatiquement les dépenses entre un groupe de personnes. Utile ou nouveau gadget fintech ? Nous avons décidé de faire le point.

Que ce soit pour un couple, une colocation, ou même un groupe d’amis, il est parfois difficile de partager les frais. Si certaines solutions existent de façon plus ou moins précise sur le Web (comme Le pot commun) ou sont intégrées dans certaines applications mobiles (comme le partage d’addition dans PayPal), il s’agit le plus souvent d’un remboursement a posteriori d’une dépense réalisé par le primo-utilisateur.

Depuis le 23 juin, SharePay veut offrir un vrai outil de partage des frais sous forme d’une carte de paiement. Ne vous laissez pas avoir par le site à moitié en anglais, la start-up derrière est française, et pour l’instant le service n’est ouvert qu’en lien avec un compte bancaire en France.

Une carte classique, en apparence

De quoi s’agit-il ? D’une carte de paiement classique MasterCard, liée à terme à une application mobile. Pour commencer à utiliser le système, l’utilisateur va sur le site de la solution et commande gratuitement sa carte de paiement SharePay, à laquelle il va associer son compte bancaire. Le compte est validé par une opération à 20 euros, remboursés dès que la synchronisation est faite. Une fois la carte reçue (sous 3 à 10 jours), le porteur pourra commencer la création d’un groupe de paiement, en invitant une autre personne par mail à le rejoindre.

Celle-ci devra aussi donner ses coordonnées bancaires, et pourra partager les dépenses liées à ce groupe, voire recevoir à son tour une carte liée gratuitement. L’ensemble des modalités de règlement est paramétrable (notamment le pourcentage des dépenses pris en charge par chaque participant, ainsi que le plafond de dépenses choisis), et chaque participant reçoit un message d’avertissement à chaque dépense effectuée.

SharepaySharepay

Pas plus de deux participants par groupe

« À titre d’exemple, dans le cadre d’une colocation, il est possible d’ajouter tous les colocataires et de les sortir du groupe s’ils sortent de la colocation, ou de créer un nouveau groupe, » affirme David Finel, l’un des cofondateurs de SharePay, oubliant au passage que durant la période de lancement, il est impossible de créer un groupe à plus de deux participants.

« Chaque carte peut en effet être associée à plusieurs groupes de paiement. » Mais pour l’instant, il est impossible d’avoir plusieurs cartes SharePay. De plus, il y a certaines limitations dans l’usage de la carte. Déjà dans le cadre d’une colocation, il est impossible de payer le loyer avec SharePay (même si les abonnements divers comme EDF, Internet ou l’eau sont possibles). Une même carte ne peut être utilisée pour faire plus de 15 paiements par jour pour un total de 2 500 euros. Chaque paiement ne peut dépasser 1 000 euros.

Quand aux participants, au-delà de 2 500 euros de dépenses par an, ils doivent prouver leurs identités à SharePay en envoyant un scan de leur carte d’identité et un justificatif de domicile. Une fois celle-ci validée, la limite de participation est décuplée à 25 000 euros.

Gratuit en attendant le premium

Combien cela coûte-t-il ? À l’heure actuelle, tout est gratuit pour l’utilisateur. Sauf le renvoi d’une nouvelle carte avant la fin de ses trois ans de validité facturé 10 euros, et si l’option retrait est souscrite, il faut compter 2 euros par retrait d’espèce en distributeur (au nombre de 3 par jours au maximum). « Nous gagnons notre argent en jouant sur l’interchange qui est la commission rétrocédée par MasterCard », explique David Finel « Ensuite nous voulons ajouter des services complémentaires payants pour l’utilisateur (assurance en plus, cartes virtuelles, etc.) ».

Ces services premium devraient être annoncés en 2017, si SharePay atteint ses objectifs : « Nous sommes assez pragmatiques. Nous avions 250 bêta-testeurs avant l’ouverture, et nous visons au moins 8000 utilisateurs d’ici la fin de l’année. Le but de l’année 2016 est de se faire connaître ». Si techniquement, SharePay reste totalement agnostique vis-à-vis des banques de ses clients, le service s’appuie sur MasterCard pour la gestion des transactions cartes et sur TheBanCorp, une banque américaine spécialisée dans les services financiers aux fintech déjà soutien du Google Wallet et de Simple Bank.

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