Si les jeunes ou les CSP+ font souvent l'objet de diverses études et autres sondages à propos de leur consommation d'Internet, le cas des agriculteurs est bien moins abordé. Si leur nombre régresse année après année, ils représentent tout de même environ 400 000 personnes aujourd'hui. Et d'après une récente étude de BVA, ceux connectés au Net sont pour la plupart très réguliers.
Image de Morguefile.
Près de 4 agriculteurs sur 5 ont un PC
D'après un sondage réalisé par ADquation publié par AgroDistribution l'an passé, 77 % des agriculteurs possédaient un ordinateur, et 72 % étaient connectés à Internet, soit plus que la moyenne nationale à l'époque, mais moins que les Français actifs.
Les agriculteurs détenant de très grandes surfaces (150 hectares et plus) étaient de plus grands internautes, avec 86 % de connectés via ordinateurs (et 14 % par téléphone mobile). Et sans surprise, les plus jeunes, c'est-à-dire ceux de moins de 40 ans, étaient de loin les plus connectés, avec un taux de 89 % via PC (et 22 % via mobile), contre 65 % d'agriculteurs de plus de 50 ans connectés grâce à leur PC (et 11 % via mobile).
L'importance de la météo
Un sondage plus récent réalisé en début d'année par BVA pour le compte d'Ingress s'est pour sa part intéressé aux agrisurfeurs, c'est-à-dire les agriculteurs connectés à la toile. Publié sur le Terre-Net Magazine de septembre, ce sondage démontre que 81 % des agrisurfeurs se connectent chaque jour, dont 43 % plusieurs fois par jour et donc 38 % qu'une seule fois. Le reste était composé d'agriculteurs surfant deux à trois fois par semaine (13 %), une fois par semaine (4 %), tous les quinze jours (1 %) et plus rarement encore (1 %).
Et comme n'importe quel autre internaute français, où se rend l'agrisurfeur lambda ? Sur les sites de météos à 97 %, leur site bancaire à 95 %, les sites d'actualités à 95 %, sur les sites de petites annonces à 93 % et les services de cotations à 87 %. Néanmoins, ces agrisurfeurs gardent leurs spécificités. Ils se rendent ainsi sur un service de météorologie professionnelle agricole, les petites annonces sont principalement liées aux matériels et aux pièces du monde de l'agriculture, et les sites d'actualités et de cotations sont clairement tournés vers l'agriculture.
Facebook apprécié, Twitter beaucoup moins
Ces comportements sont toutefois tout à fait standard à celui de n'importe quel internaute. Et les réseaux sociaux ne dérogent pas à la règle, avec 42 % d'inscrits tous sites confondus, dont 30 % uniquement pour Facebook, loin devant Copains d'avant (13 %), Trombi (5 %) et Twitter (4 %). Bien entendu, les internautes français sont bien plus nombreux sur Facebook ou encore Twitter en proportion, néanmoins, les agrisurfeurs ne font pas dans l'originalité en adoptant le réseau social de Mark Zuckerberg massivement. L'étude note toutefois que dans le cadre professionnel, les emails et les forums agricoles sont favorisés plutôt que les réseaux sociaux purs.
Enfin, ce même BVA avait réalisé un sondage assez similaire en 2009. Nous y apprenions qu'ils étaient 78 % à se connecter quotidiennement (contre 81 % désormais), que leur premier ordinateur avait été acquis en moyenne 11 ans auparavant et que pour 81 % d'entre eux, Internet était un moyen de faciliter la gestion de leur exploitation. Preuve s'il en est qu'Internet n'est pas utile qu'aux jeunes pirates et aux joueurs tueurs, comme certains aiment le simplifier.