Plainte de Decathlon après la diffusion de « vidéos volées » dans des cabines d’essayage

À fond les formes
Droit 2 min
Plainte de Decathlon après la diffusion de « vidéos volées » dans des cabines d’essayage
Crédits : Decathlon/YouTube

Le groupe Decathlon a porté plainte hier après avoir découvert que des vidéos de clientes, nues, dans des cabines d’essayage, s’étaient retrouvées sur Internet – manifestement à leur insu. Le Parquet de Rouen a ouvert une enquête.

Voilà une publicité dont l’enseigne se serait probablement bien passée, alors que les soldes débutent tout juste. Hier, le site Buzzfeed rapportait qu’un individu diffusait d’assez longue date des « vidéos volées » de ses clientes sur des sites porno. « Régulièrement depuis un an, un homme que nous appellerons Bruno se rend dans ce qu’il dit être un magasin Décathlon en Normandie, et filme, apparemment à leur insu et donc sans leur consentement, des femmes qui essaient la plupart du temps des maillots de bain. »

Au total, ce sont des « dizaines de vidéos » qui auraient ainsi été publiées. « Les visages et la poitrine de ces clientes sont parfaitement visibles, et le sexe de certaines est également montré », poursuivait le site d’information. Certaines consommatrices semblaient même mineures.

Un individu aurait « pointé son téléphone par dessous la cabine »

Alerté dimanche sur Twitter par un utilisateur des forums de JeuxVideo.com, le groupe Decathlon a tenté d’identifier le (ou les) magasin(s) concerné(s), de même que l’auteur des vidéos. Hier, l’enseigne a annoncé qu’une plainte contre X venait d’être déposée. Ce matin, l’entreprise indique que « l'individu a été identifié » et que « les vidéos vont être retirées très rapidement », après que « les mesures nécessaires ont été prises ».

Interpellé par de nombreux internautes, le spécialiste du sport a expliqué que les images avaient été réalisées « à [son] insu évidemment et non pas par des caméras de surveillance ». Visiblement, il s’agirait « d'une personne qui a pointé son téléphone par dessous la cabine ». D’après l’AFP, une enquête est désormais menée par le parquet de Rouen. Seul un magasin, situé en Normandie, serait concerné.

L’auteur de ces faits devrait notamment tomber sous le coup de l’article 226-1 du Code pénal, qui interdit de réaliser et/ou de diffuser « l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé » sans son consentement, afin de porter « volontairement » atteinte à l’intimité de sa vie privée. Un délit passible d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende, sans parler des dommages et intérêts que pourraient réclamer les victimes.

En 2013, un homme résidant en Seine-Maritime avait écopé de six mois de prison avec sursis pour avoir lui aussi filmé à leur insu les clientes d'un magasin Decathlon. Il n’avait cependant pas diffusé le tout sur la Toile (voir cet article de Paris-Normandie).

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