Alors que le coup d’envoi du baccalauréat 2016 sera donné mercredi, le ministère de l’Éducation nationale a rappelé aujourd’hui que des détecteurs seront déployés aléatoirement afin de repérer et sanctionner ceux qui fraudent avec leurs téléphones portables.
Au total, ce sont 695 682 candidats qui sont appelés à passer leur bac – général, technologique ou professionnel – cette année. Afin de dissuader ceux qui seraient tentés de tricher, la Rue de Grenelle a une nouvelle fois mis l’accent sur son dispositif de lutte contre la fraude. Depuis quelques années, force est d’ailleurs de constater que l’Éducation nationale traque tout particulièrement les smartphones, capables de se transformer en véritables bibliothèques numériques...
« Toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables dont le nombre et l’emplacement sont confidentiels, rappelle ainsi le ministère. Les recteurs répartissent ces appareils de façon aléatoire et veillent à les faire circuler entre les centres d’examen, tout au long des épreuves. » L’administration reste cependant silencieuse sur leur nombre, tentant à l'évidence de jouer au maximum la carte de la dissuasion... En 2013, Le Monde affirmait cependant qu’il n’y avait que deux appareils par académie, une véritable goutte d’eau. Sans parler des problèmes de fonctionnement : « Le réglage est difficile. Si la fréquence est trop basse, on ne détecte rien. Si elle est trop haute, ça bipe ou ça clignote sans cesse... Les enseignants me l'ont vite retourné. Verdict : pas pratique ! » témoignait en ce sens un proviseur.
Aucun détail sur le nombre de détecteurs déployés
Pour mémoire, toute communication entre candidats ou utilisation d’informations, documents ou matériels non autorisés durant les épreuves est constitutive d’une fraude, passible de sanctions disciplinaires (blâme, interdiction de repasser le bac...) et/ou pénales (jusqu’à 3 ans de prison et 9 000 euros d’amende). « Tous les appareils non autorisés doivent être impérativement éteints, puis rangés dans le sac du candidat », insiste le ministère. Ce type de consigne sera d’ailleurs affichée à la porte de chaque salle d’examen et lue lors de la première épreuve écrite de la session.
L’année dernière, plus de 270 cas de fraude impliquant des appareils électroniques (téléphones, lecteurs mp3...) ont été décelés. Quasiment un cas de fraude sur trois concernait l’utilisation de « nouvelles technologies ». Tout en étant stable par rapport à 2014 (31,74 % contre 31,87 %), ce type de tricherie arrive en tête du classement réalisé par la Rue de Grenelle, devant les traditionnelles antisèches notamment.
