Service minimum chez Electronic Arts. Le géant de l'édition promettait monts et merveilles avec son salon privé EA Play en marge de l'E3, mais finalement sa conférence aura été très décevante, avec peu de surprises et des images de gameplay distillées au compte-gouttes.
Cette année, c'était au tour d'Electronic Arts d'ouvrir le bal des conférences pré-E3. L'éditeur a choisi de ne pas participer directement à la grand-messe californienne, préférant lancer son propre évènement annexe ce week-end : EA Play. Il se déroulait à la fois à Londres et à Los Angeles jusque hier soir et avait pour particularité d'être ouvert au public, contrairement à l'E3 qui est (tout du moins officiellement) réservé aux membres de l'industrie du jeu vidéo, et à la presse.
Deux FPS d'ici le printemps
Comme prévu, l'éditeur a profité de cette occasion pour faire le point sur le développement de Titanfall 2. Le titre sera lancé dès le 28 octobre prochain et jouable sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, Microsoft n'ayant visiblement pas réussi (ou souhaité ?) à reconduire son contrat d'exclusivité sur la franchise d'EA.
Quelques nouveautés sont au programme de ce nouvel opus. Vince Zampella, le directeur général de Respawn Entertainment promet l'arrivée de six nouveaux titans dotés de nouvelles capacités ainsi que d'un système de progression plus complet en multijoueur. Mais le gros morceau tient surtout à la présence d'un mode solo, ce qui tend à se faire de plus en plus rare dans les jeux de tir. Une phase de bêta test a été annoncée pendant la conférence, sans date précise, mais les plus impatients pourront se tenir au courant de son arrivée sur le site officiel de la franchise.
Une semaine plus tôt, EA lancera un autre gros titre : Battlefield 1. Mis à part une nouvelle bande-annonce montrant un zeppelin en flammes et des chars d'assaut primitifs, il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais à l'issue de son grand oral, l'éditeur a retransmis en direct plusieurs parties opposant deux équipes de 32 joueurs sur une des cartes que comptera le titre à son lancement.
Les habitués de la franchise devraient facilement y prendre leurs marques, les bases du jeu restant les mêmes malgré le changement de décor. Tout au plus, des véhicules plus imposants et le brouillard feront leur apparition sur les champs de bataille. Là encore, le rendez-vous est pris pour le 21 octobre prochain, non sans une phase de bêta ouverte.
Sport et e-sport font la paire
Que serait une conférence d'Electronic Arts sans une séquence interminable sur les jeux de sports ? Cette année, l'éditeur a limité la durée de notre calvaire en ne montrant que deux jeux : FIFA 17 et Madden NFL 17, réservant certainement NBA Live, NHL UFC et PGA World Tour n+1 pour la Gamescom.
Concernant FIFA 17, deux grosses nouveautés sont attendues : un nouveau moteur de jeu – Frostbite prenant le relais d'Ignite – accompagné d'une amélioration de l'intelligence artificielle et de la gestion de la physique (comme l'an dernier et encore un an plus tôt donc) ainsi qu'un nouveau mode de jeu. Baptisé « The Journey » il doit nous mettre dans la peau d'un jeune joueur qui rêve d'accéder à la Premiere League anglaise (dont les entraineurs ont été modélisés en jeu). Aucune image de gameplay pour l'illustrer, seulement une séquence un peu gênante avec José Mourinho sur scène.
Pour les amateurs de football américain, Madden 17 a occupé une bonne partie du début de la conférence. Peter Moore a en effet insisté pour parler e-sport en inaugurant une nouvelle structure pour les tournois sur cette franchise. L'éditeur va les répartir en trois catégories : Challenger Tournament ouvert à tous, Premier Tournament, de plus gros évènements organisés par des tiers, et EA Major préparés par l'éditeur et proposant de très gros prix. Quatre Majors sont prévus sur Madden NFL 16, avec à la clé un million de dollars de prix.
À l'aventure compagnons
Mass Effect : Andromeda s'est également un peu montré, mais n'attendez pas la moindre image du jeu, les équipes d'Electronic Arts s'étant contentées d'un simple making-of du titre, toujours en cours de développement. On apprendra en vrac qu'il doit s'agir « d'une nouvelle aventure, plus grande et réalisée avec Frostbite ». Bioware évoque également de nouveaux personnages sans lien avec ceux de la trilogie précédente et une plus grande liberté au niveau du scénario. On ne demande qu'à voir, mais il faudra encore attendre près d'un an avant de mettre la main sur cet opus.
La seule surprise de cette conférence concerne le lancement d'un nouveau programme, EA Originals. Celui-ci doit permettre au géant américain de pouvoir soutenir de petits studios indépendants afin d'éditer certains de leur jeux en leur promettant « un financement et une certaine forme de sécurité », ainsi que du soutien pour assurer la publicité et la distribution de leurs titres.
Le premier élu s'appelle Fe, un titre qui se veut très poétique et va devoir prendre le relais d'Unravel sur ce secteur. On y incarne une petite bestiole vivant dans une forêt un peu spéciale ou chaque être vivant (animal comme végétal) produit un son différent. Or, de vilains pas beaux s'en prennent au bois et veulent y imposer le silence. Fe propose une direction artistique très intéressante, mais son gameplay reste encore assez flou pour le moment et l'éditeur ne s'est pas vraiment attardé dessus, expliquant seulement que « le jeu ne vous dira ni quoi faire ni ou aller, c'est à vous de vous créer votre propre expérience ». Tout un programme.
Star Wars : l'absence de la force
Peut-on enfin imaginer une conférence d'EA sans Star Wars ? Et bien maintenant nous le pouvons. Certes, la mélodie de la saga de George Lucas a bien retenti sur scène, mais uniquement pour illustrer un sujet très corporate montrant les trois studios (Respawn, Motive et Visceral) qui planchent actuellement sur de nouveaux titres basés sur cette franchise. Globalement nous n'en avons rien appris, si ce n'est que leur niveau d'avancement ne permet pas d'espérer quoi que ce soit avant l'automne 2017.
