Internet des objets : une consultation publique sur l'utilisation de nouvelles fréquences

Équation simple : plus d'objets = plus de fréquences
Tech 4 min
Internet des objets : une consultation publique sur l'utilisation de nouvelles fréquences
Crédits : Maxiphoto/iStock

Avec l'exposition des objets connectés, les besoins en fréquences vont aller crescendo. L'ARCEP et l'ANFR anticipent une éventuelle saturation du spectre et lancent une consultation pour la réattribution de trois blocs dans les 800 MHz.

Il y a quelques mois, l'ARCEP présentait sa revue stratégique. Le but était alors de donner les grandes lignes de sa nouvelle orientation en mettant en avait douze chantiers prioritaires. Parmi eux, l'Internet des objets. Après l'ouverture d'un site dédié afin de « partager sa démarche et ses premiers éléments de réflexion », une première consultation publique a été mise en ligne. Son but : recueillir les observations des parties concernées « en vue de l’ouverture de nouvelles bandes de fréquences ».

IoT : des « nouvelles opportunités », au risque de saturation

Le régulateur des télécoms prévoit en effet de « nouvelles opportunités » pour trois blocs de fréquences qui sont pour le moment principalement réservées au  ministère de la Défense : 862 à 870 MHz, 870 à 876 MHz et 915 à 921 MHz (que l'on résumera grossièrement par 800 MHz par la suite). Dans tous les cas, seuls les dispositifs de faible puissance sont concernés. 

Comme nous avons déjà eu l'occasion de le rappeler à de nombreuses reprises, les objets connectés vont occuper une place de plus en plus importante, aussi bien pour les particuliers que les collectivités et les professionnels. Il faut donc anticiper cet engouement et penser dès maintenant aux bandes de demain.

Comme pour les opérateurs de téléphonie mobile, les fréquences sous 1 GHz sont particulièrement intéressantes. Dans le cas présent, les 800 MHz proposent « des conditions optimales pour la propagation et pour la conception d’objets de taille réduite et de faible consommation » explique l'ARCEP. 

Il ajoute que « dans la gamme de fréquences juste au-dessous de 1 GHz, la seule bande « libre », dont les conditions techniques sont harmonisées au niveau européen et actuellement privilégiées pour des usages de type IoT, est la bande 868 - 870 MHz et, dans une moindre mesure compte tenu des fortes contraintes techniques, la bande 863-868 MHz ». Problème, elle est attribuée au ministère de la Défense et « accueille des usages de plus en plus nombreux pour l’Internet des objets, dont le marché est en pleine explosion, et la saturation de cette portion de spectre à moyen terme n’est pas à exclure ». Bref, il faut se saisir du dossier avant qu'il ne soit trop tard.

L'ARCEP veut des retours sur sa proposition

Afin de ne pas confondre vitesse et précipitation, l'ARCEP et l'ANFR veulent récolter l'avis des professionnels du secteur afin d'avoir toutes les cartes en mains. La première question, relativement large, est : « Quelle est votre vision de l’utilisation de ces 3 sous-bandes de fréquences par les DFP et pour l’Internet des objets ? » Le gendarme des télécoms dresse ensuite un bilan détaillé des besoins actuels et futurs et veut des retours d'un point de vue réglementaire sur les bandes de fréquences dans les 800 MHz.

Enfin, il met à disposition une proposition de nouvelles conditions d'utilisations pour les trois blocs de fréquences. Chaque bande est découpée en plusieurs morceaux, avec un descriptif détaillé de chacun. Les six questions suivantes tournent donc autour de cette proposition afin de savoir si elle est adaptée aux attentes du marché et si des alternatives plus efficaces pourraient être mises en place. 

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Le régulateur lorgne une partie des fréquences du GSM-R

Enfin, le « one more thing » de l'ARCEP concerne le GSM-R, une variante du GSM utilisé par les chemins de fer. Elle s'étend de 876 à 880 MHz et de 921 à 925 MHz ; les blocs sont donc collés à ceux dont il est question aujourd'hui. Or, dans le GSM-R se trouve le « GSM-R étendue » de 873 à 876 MHz et de 918 à 921 MHz qui ne sont pas utilisés. 2x 3 MHz qui pourraient être ouvert à certains usages.

Dans les propositions, il est question de RFID, de liaisons montantes et descendantes pour les réseaux à large couverture (télécommande et ville intelligente par exemple), ainsi que pour des communications entre machines (M2M) à faible portée. La dernière question est donc de savoir si les « les conditions de protection du GSM-R dans les bandes 873 - 876 MHz & 918 - 921 MHz sont réalistes au plan technique, et sont compatibles avec le développement et le déploiement des DFP et de l’IoT dans ces bandes ». Dans le cas contraire, qui devrait être privilégié : le GSM-R ou le développement des dispositifs à faible puissance ? 

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Pour accéder à la consultation publique, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous. Notez que le régulateur précise que « l'ARCEP et l’ANFR, dans un souci de transparence, publieront l’intégralité des réponses qui leur auront été transmises, à l’exclusion des parties couvertes par le secret des affaires ». Dernière limite pour déposer un dossier : le 18 juillet à 18h.

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