Overwatch est partout. De ce point de vue-là, le lancement du dernier jeu de Blizzard est une franche réussite, mais qu'en est-il sur le plan de la critique ? Premiers éléments de réponse avec une sélection de tests de nos confrères.
Overwatch a bien failli ne jamais voir le jour. Vestige du fameux « Project Titan » gardé en gestation dans les locaux de Blizzard depuis 2007, il devait être le MMORPG qui prendrait le relais de World of Warcraft. Rien n'avait alors filtré à son sujet à part un nom de code, jusqu'à son abandon officiel en septembre 2014.
Overwatch, scénario en option
Sur les cendres de ce projet, l'éditeur est parvenu à fabriquer un jeu de tir très largement inspiré de Team Fortress 2 et entièrement multijoueur. Deux équipes de six joueurs s'opposent dans une douzaine de cartes, proposant divers objectifs (escorte de convois, contrôle de zones...) réclamant aux participants un certain niveau de coordination.
Le scénario, quasi absent du jeu en lui-même, est décrit dans une série animée (de très bonne facture). Une méthode certainement employée par l'éditeur pour faire parler de son titre dans la presse vidéoludique quelques semaines avant son lancement et qui a semble-t-il bien porté ses fruits, à en juger par le nombre de reprises chez nos confrères lors du lancement de chaque épisode.
MOBA sous influence
Côté gameplay, Overwatch n'invente rien. Les mécaniques sont déjà largement connues et les équipes de Blizzard n'ont fait que les peaufiner. Les 21 personnages disposent chacun de techniques bien particulières, toutes soumises à des temps de recharge (comme dans un MOBA) et se répartissent dans quatre grandes catégories (offensif, défensif, tank et support).
Tous ont une capacité « ultime » complètement fumée capable à elle seule de renverser le cours d'une partie. Cela va de la résurrection d'équipiers morts à la faculté de voir à travers les murs, en passant par l'installation d'un module de téléportation utilisable par l'ensemble de son équipe afin de faciliter son retour au combat.
Comme on peut s'en douter dans pareil cas, les joueurs devront donc soigner la composition de leur équipe afin de bien figurer. Quelques parties suffiront pour voir quels « combos » fonctionnent le mieux et quelques autres afin d'en maîtriser les subtilités (en attendant le patch qui réduira son potentiel ?).
Peu d'incitation à jouer
Si au niveau de son gameplay Blizzard est tombé très juste (malgré un tickrate à 20,8 Hz qui fait grogner les joueurs les plus aguerris), rien n'incite particulièrement l'enchaînement des parties, à l'exception d'un bonus de 200 points d'experience. Aucune récompense (skins, postures...) n'est promise lorsque l'on maîtrise un personnage (comme dans Heroes of the Storm) et seule la montée en niveau du profil permet de récupérer quelques goodies cosmétiques.
Pour récupérer l'ensemble des skins et postures des personnages, il faut donc passer à la caisse. Blizzard propose ainsi des packs de 11 éléments aléatoires pour 9,99 euros, un tarif qui en poussera certainement plus d'un à l'achat compulsif. La note reste cependant un peu chère payée sur un titre déjà vendu au prix fort.
Quant à la dimension « e-sport » du titre, il va falloir attendre un bon moment avant de la découvrir. Overwatch ne dispose pas pour l'instant d'un mode compétitif, et au vu de son tickrate actuel ce n'est pas nécessairement une mauvaise idée. Ceux qui cherchaient donc un FPS sur lequel s'adonner à la compétition devront donc passer leur chemin en attendant un correctif dans les semaines voire mois à venir.
Overwatch est disponible depuis le 24 mai dernier en boutiques à partir de 46,90 euros sur PC, et de 53 euros sur consoles (PS4 et Xbox One). Mais avant de passer à la caisse, n'hésitez pas à jeter un œil à ces quelques tests réalisés par nos confrères.
En français :
- Gameblog (9/10)
- Gamekult (C'est 7 !)
- Gamelove (8/10)
- IGN (9,4/10)
- Jeuxvideo.com (17/20)
En anglais :
- Destructoid (10/10)
- Forbes (10/10)
- Game Informer (10/10)
- Gamespot (9/10)
- Games Radar (4,5/5)
- PC Gamer (88/100)
- Polygon (8/10)
- Rock, Paper, Shotgun (non noté)
- The Guardian (5/5)