La France prend du retard sur le numérique, malgré des projets ambitieux

La France prend du retard sur le numérique, malgré des projets ambitieux

La folie des classements

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Guénaël Pépin

Publié dans

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01/06/2016 7 minutes
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La France prend du retard sur le numérique, malgré des projets ambitieux

Si la France perd des points au classement européen sur le numérique, elle reste bien placée dans certains domaines, comme l'administration en ligne. Pour le reste, la Commission pèse le pour et le contre des initiatives nationales qui doivent aboutir dans les prochaines années.

Après l'indice sur la société et l'économie numérique (DESI) en février, la Commission européenne publie son rapport sur l'état d'avancement de l'Europe numérique (EDPR) pour 2016. Derrière ces acronymes se cachent une étude quantitative sur les marchés numériques nationaux (DESI) et une analyse sur les avancées de chaque pays membre à partir de ces chiffres (EPDR).

Comme nous le relations, la France a perdu deux places au classement dans l'édition 2016 du DESI. Elle n'est plus qu'à la 16e place sur 28 pays, son score étant tiré par le bas sur l'accès au haut débit et l'usage du numérique par les entreprises. La note globale française a bien augmenté dans l'année, mais moins rapidement que celle des voisins européens. La France fait donc partie des pays « accusant un retard », avec la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la République slovaque.

En retard sur le très haut débit... pour le moment

L'accès au très haut débit est l'un des points qui déprécie la note française. « La couverture reste encore relativement limitée à ce stade, avec 45% des ménages connectés en juin 2015 contre 71% dans l'UE » écrit la Commission européenne. 15 % des Français possèdent un abonnement à 30 Mb/s ou plus, contre 30 % en moyenne dans l'Union. La France est donc en 24e place sur 28, même s'il faut tenir compte de la taille du territoire et une faible densité rurale, estime l'institution.

Surtout, elle rappelle le plan France Très Haut Débit (France THD), lancé en 2012 et qui doit couvrir l'ensemble du pays en 2022 en très haut débit, dont 80 % en fibre. Un programme ambitieux, dont beaucoup doutent qu'il soit atteignable. C'est pourtant la principale réponse du gouvernement français lorsque l'on évoque ce retard des débits : d'autres pays ont fait le choix de solutions plus temporaires, quand le choix français de la fibre jusqu'à l'abonné implique un déploiement long mais un réseau pérenne.

Reste tout de même un détail qui peut chiffonner Bercy. La France n'a pas encore transposé la directive sur la réduction du coût de déploiement des réseaux, qui doit permettre d'accélérer les travaux. En outre, même si la Commission ne le signale pas, elle doit encore valider juridiquement le plan THD français, qui bloque à la direction de la concurrence depuis près d'un an. Bercy promet une validation dans deux mois, même si l'échéance peut encore être plus lointaine.

Côté mobile, 73 % des français disposent d'une connexion haut débit (3G), soit une progression de 9 points en un an. Surtout, la France est en avance sur l'attribution des fréquences 700 MHz aux opérateurs mobiles. Alors que les pays membres devront sûrement les fournir d'ici 2020, les Français s'en sont chargés en novembre dernier, dans des enchères qui ont rapporté 2,8 milliards d'euros à l'État.

France DESI Commission européenne

Le numérique (relativement) bien diffusé dans la population

La France est mieux classée sur le deuxième indicateur, le capital humain, à savoir l'usage du numérique par la population. « Avec 81 % d'internautes parmi la population et 57 % de citoyens ayant acquis au moins les compétences de base, la France se classe 10e et 12e respectivement parmi les 28 États membres de l'UE » écrit la Commission européenne. De même, 42 % des entreprises françaises ont cherché à recruter des spécialistes du numérique en 2015, contre 28 % en moyenne dans l'Union.

Pourtant, celles-ci ont encore du mal à recruter du personnel qualifié en la matière. L'écart entre offre et demande devrait d'ailleurs croître d'ici 2020, anticipe l'institution. Un déficit qui tranche avec un très bon niveau de formation en la matière : la France est classée 2e sur 28 en matière de formation scientifique et technologique (23 pour 1 000 personnes).

De nombreux programmes, comme le Plan numérique pour l'éducation (voir notre interview), doivent contribuer aux efforts français. Malgré tout, il manque une coalition nationale des professionnels et du monde de l'éducation pour combler le manque de personnel qualifié en matière de numérique, estime la Commission.

Malgré une bonne proportion d'internautes dans la population, ceux-ci n'utiliseraient pas autant le réseau des réseaux que la plupart de leurs homologues européens. Côté pile, les Français consomment beaucoup de médias ; nous sommes parmi les premiers consommateurs de vidéo à la demande, selon le DESI. De même, nous semblons friants de transactions en ligne (commerce et banques) aux yeux de l'Europe.

Côté face, nous sommes 45 % à utiliser les réseaux sociaux, contre 63 % en moyenne dans l'UE. La consultation de la presse, l'écoute de musique, le visionnage de vidéos ou le jeu en ligne sont également moins fréquents que chez nos voisins.

Entreprises et numérique : mauvaise note mais des progrès

Si l'adoption du numérique est contrastée pour les particuliers, cela reste un défi pour les entreprises françaises. C'est dans ce domaine que la France obtient son pire score, selon le DESI. Sur certains marqueurs d'usage des technologies, comme le cloud, les sociétés tricolores affichent ainsi un certain retard face à leurs voisines... Même si la situation va en s'améliorant pour les PME.

En attendant, la Commission note les efforts de la France sur la question, avec les prêts numériques proposés en 2014 par Bpifrance, pour un montant de 300 millions d'euros. De même, il y a un an, le gouvernement présentait l'initiative Industrie du futur, censée accélérer l'intégration du numérique par les industriels. L'institution ne porte toutefois pas de jugement sur ces programmes, alors qu'elle était bien plus prolixe sur les autres indicateurs.

Des services publics plus dynamiques en ligne

La France est également bien placée en ce qui concerne l'administration en ligne, 48 % des Français effectuant des formalités en ligne (contre 32 % en moyenne en Europe). Elle est également en avance dans la transparence et l'incitation à l'usage de ces outils en ligne, même si son score évolue moins vite que celui des autres pays sur la question. La Commission remarque les efforts en cours par l'administration, comme le site service-public.fr, la politique du « Dites-le-nous une fois » et l'importance croissante de l'open data avec Etalab.

De même, France Connect – qui doit devenir un identifiant unique pour les démarches administratives – est salué (voir notre analyse). Pourtant, nous ne disposons pas de stratégie numérique par défaut en matière d'administration, ce qui est encore un manque, juge la Commission.

Certaines de ces différences nationales, notamment sur l'e-commerce, doivent être gommées grâce au marché unique numérique, le grand chantier de l'institution européenne de ces derniers mois, censé faire tomber de nombreuses frontières. Une adoption de ses différentes mesures est espérée d'ici la fin de l'année. Reste que ce train de réformes ne règlera pas certaines questions, dont le développement de l'e-administration, qui semble encore rester une question très nationale.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

En retard sur le très haut débit... pour le moment

Le numérique (relativement) bien diffusé dans la population

Entreprises et numérique : mauvaise note mais des progrès

Des services publics plus dynamiques en ligne

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (28)




La consultation de la presse, l’écoute de musique, le visionnage de vidéos ou le jeu en ligne sont également moins fréquents que chez nos voisins.



Ben le jour où on aura la fibre ça ira sûrement mieux. Pour moi c’est directement lié au fait qu’on est en retard sur le THD. Vas regarder une vidéo qui se coupe toutes les 5 secondes pour remplir la mémoire tampon… ou si tu veux afficher une page de presse où t’attends 30 secondes le temps que toutes les pubs se chargent…. <img data-src=" /> <img data-src=" />


“La France n’a pas&nbsp;encore transposé la directive sur la réduction du coût

de déploiement des réseaux, qui doit permettre d’accélérer les travaux”



J’ai du mal à saisir ce que peut dire une directive sur le sujet. Quelques explications dessus, SVP ??


Vraie question : est-on sûrs de la pertinence de tous les marqueurs pour les entreprises ? Une PME qui n’utilise pas le cloud peut-elle être systématiquement considérée comme étant à la ramasse ? (J’y connais rien mais ça me semble pas forcément évident, de même quand il y a peu j’ai vu tourner des tweets qui hurlaient au passéisme parce que trop peu d’entreprises à leurs yeux possédaient un site web)


Je plussoie !!!! J’habite dans une des plus grandes villes de france (Bordeaux) et j’ai un debit de moins de 5Mb/s.

En plus, on reçoit régulièrement des pubs orange fibre !!!! et bien évidemment, il n’y a pas de fibre dans le quartier








NonMais a écrit :



Ben le jour où on aura la fibre ça ira sûrement mieux. Pour moi c’est directement lié au fait qu’on est en retard sur le THD. Vas regarder une vidéo qui se coupe toutes les 5 secondes pour remplir la mémoire tampon… ou si tu veux afficher une page de presse où t’attends 30 secondes le temps que toutes les pubs se chargent…. <img data-src=" /> <img data-src=" />





BRRRRRIIIIIIIIIIII-OUUUUUUUUU PING ! BIUUUUUUBIUUBIUUUUUUUUUU

“Bienvenue ! vous avez du courrier”



(les anciens reconnaîtront <img data-src=" /> )







Guénaël a écrit :



Sur certains marqueurs d’usage des technologies, comme le cloud, les sociétés tricolores affichent ainsi un certain retard face à leurs voisines…





Le cloud est vraiment une nécessité incontournable ? Même si les process le justifient pas (pour rappel, 80 à 90% du tissu économique français, c’est des PME-TPE) ?



edit :





Soriatane a écrit :



“La France n’a pas encore transposé la directive sur la réduction du coût

de déploiement des réseaux, qui doit permettre d’accélérer les travaux”



J’ai du mal à saisir ce que peut dire une directive sur le sujet. Quelques explications dessus, SVP ??





+1







minette a écrit :



Vraie question : est-on sûrs de la pertinence de tous les marqueurs pour les entreprises ? Une PME qui n’utilise pas le cloud peut-elle être systématiquement considérée comme étant à la ramasse ? (J’y connais rien mais ça me semble pas forcément évident, de même quand il y a peu j’ai vu tourner des tweets qui hurlaient au passéisme parce que trop peu d’entreprises à leurs yeux possédaient un site web)





ah bah grillé du coup <img data-src=" />









WereWindle a écrit :



BRRRRRIIIIIIIIIIII-OUUUUUUUUU PING ! BIUUUUUUBIUUBIUUUUUUUUUU

“Bienvenue ! vous avez du courrier”



(les anciens reconnaîtront <img data-src=" /> )





Attention chérie, y a le téléphone qui va couper <img data-src=" />



Ca fait 10 ans que je le dis, pas que la france, l’europe en generale est en retard, rien ne change, c’est la technologie clé de demain, et on se repose sur nos lauriers avec un adsl de merde



Va créer du contenu avec un upload a 1mb (128ko/sec)



C’est comme l’import/export, si tu importe plus que tu n’exporte, ben y’a un souci quelque part..


Pour le coup du site web, vu que mon premier réflexe quand je cherche un commerçant/artisan etc est de chercher sur le web, pour moi une entreprise qui n’a pas de site est une entreprise qui n’existe pas… et je ne pense pas être le seul dans ce cas.








NonMais a écrit :



Ben le jour où on aura la fibre ça ira sûrement mieux. Pour moi c’est directement lié au fait qu’on est en retard sur le THD. Vas regarder une vidéo qui se coupe toutes les 5 secondes pour remplir la mémoire tampon… ou si tu veux afficher une page de presse où t’attends 30 secondes le temps que toutes les pubs se chargent…. <img data-src=" /> <img data-src=" />





+1. Et pareil pour le jeu, faire un FPS en DSL face à des joueurs en FO, c’est ardu ; en DSL le ping est 80ms plus long qu’en fibre, et la durée d’envoi des paramètres au serveur (quand on tire par exemple) est 100 fois plus lent, et encore, quand rien d’autre n’utilise la ligne en même temps.

&nbsp;

Certains diront que c’est peanuts ces écarts, il n’empêche que j’ai toujours constaté que les meilleurs pings étaient globalement en haut du classement en fin de partie.



Clairement que ca joue. Si tu es très réactif et vif et que la personne en face l’est tout autant mais a un ping plus faible, normal qu’il domine. Mais par contre, ceux qui sont nuls, même avec un ping faible, bah ils restent nuls <img data-src=" />


En même temps, j’ai la chance d’être en VDSL2 depuis quelques mois, avec une connexion à 50Mb/s mais en ce moment, chez Free le soir, je télécharge à 500Ko/s voir moins…


Annoncer des projets ambitieux ne coûtent rien … les réaliser c’est une autre paire de manches !!



On s’est regardé le nombril quand l’ADSL était en pleine explosion et que la France était dans le peloton de tête en matière de débit … sauf que ça c’était il y a 10 ans et on a oublié que la situation n’allait pas perdurer et d’autant moins que pour le THD il faut de nouvelles infrastructures là où pour l’ADSL il y avait déjà un réseau existant.



Quand je vois le temps qu’il faut pour mener à bien des projets pour fibrer, je reste dubitatif de tant de délais !








WereWindle a écrit :



Le cloud est vraiment une nécessité incontournable ? Même si les process le justifient pas (pour rappel, 80 à 90% du tissu économique français, c’est des PME-TPE) ?





Pourquoi une PME-TPE ne pourrait elle pas bénéficier du cloud ? Pour rappel, le cloud permet d’ajuster de manière très précise les resources en fonction des besoins. Si Jeannine de la compta à une fois par mois besoin d’un gros rapport qui nécessite, 3-4 machines, ca serait bête de les acheter pour qu’elles dorment le reste du temps, autant provisionner les resources de calcul à la demande.



Chez Free, il y a toujours une baisse de la connexion d’environ 18h jusqu’à minuit


ce n’est absolument pas ce que j’ai voulu dire (par ailleurs et sans vouloir généraliser, en TPE petite PME j’ai plus souvent croisé un service compta externalisé qu’autre chose et jamais vu de cas où le besoin de calcul dépasse une seule machine. Je ne dis pas que personne n’a besoin du cloud, y compris dans les petites structures, juste que ce n’est pas le cas moyen de mon point de vue* ), juste que je trouve le critère discutable <img data-src=" />.





* point de vue qui en plus a 10 ans…


Bah la fibre c’est juste “l’autoroute” numérique…. ça ne peut qu’être bénéfique au développement des entreprises donc de l’économie française… Mais bon on s’en fout :)



Mouais enfin normalement avec un accès à 4 mbps tu accèdes sans problème à pas mal de services dont les vidéos en 480p de youtube. Je sais de quoi je parle&nbsp;je viens de sortir de 2 années avec ce débit…

Après il faut bien sur que ton opérateur puisse te fournir une connectivité suffisante vers les dit services !!








Soriatane a écrit :



“La France n’a pas&nbsp;encore transposé la directive sur la réduction du coût

de déploiement des réseaux, qui doit permettre d’accélérer les travaux”



J’ai du mal à saisir ce que peut dire une directive sur le sujet. Quelques explications dessus, SVP ??



&nbsp;



La directive&nbsp;en question impose aux principaux détenteurs d’infrastructure en réseau&nbsp;&nbsp;(en France Erdf (enedis), Grdf, SNCF, RATP, Orange, réseaux d’eau, de chauffage urbain, d’assainissement, …) de mettre à disposition leurs infra pour accueillir la fibre. En gros, ils comptent sur cela pour faire baisser les prix d’ingénieries civiles… sauf qu’en France c’est déjà le cas, les principaux équipement de réseaux appartenant à l’état ou aux collectivités publiques (sauf orange).



bah moi avec mes 6,5Km de câble en cuivre, ben je peux te dire que ça ne joue pas la vidéo de façon fluide <img data-src=" /> et que les pages où faut que j’attende que admachinchose ait fini de charger ça arrive bien trop souvent à mon goût.

Donc le jour où je pourrai mater une vidéo full hd fluide sur mon PC, j’aurai très certainement tendance à le faire plus souvent et naturellement. Ca me parait tellement évident.








NonMais a écrit :



bah moi avec mes 6,5Km de câble en cuivre, ben je peux te dire que ça ne joue pas la vidéo de façon fluide <img data-src=" /> et que les pages où faut que j’attende que admachinchose ait fini de charger ça arrive bien trop souvent à mon goût.

Donc le jour où je pourrai mater une vidéo full hd fluide sur mon PC, j’aurai très certainement tendance à le faire plus souvent et naturellement. Ca me parait tellement évident.





Dans ce cas, il faut se plaindre auprès de ton conseil régional ou général selon leurs compétences. Ils touchent de belles subventions pour les opérations de M.E.D. sur cuivre. Dans ma région même sur des SR de quelques dizaines de lignes ils ont fait des M.ED. sur cuivre.



Et ne pas oublier qu’aujourd’hui il y a quand même plus de 85% des lignes qui ont des affaiblissement inférieur à 50 db qui permettent donc d’accrocher au moins 5mbps.



“d’autant moins que pour le THD il faut de nouvelles infrastructures là où pour l’ADSL il y avait déjà un réseau existant.”



&nbsp;

C’est vrai pour le réseaux locaux de distribution (boucle locale) en cuivre.



En revanche, pour augmenter les débits de 56Kb/s sur réseau commuté (RTC) à 512Kb/s sur ADSL, puis à 8Mb/s sur ADSL, puis à 16-20Mb/s sur ADSL2+, il a fallu dimensionner les réseaux nationaux de transmission – on peut dire merci à France Telecom, à Cegetel, à 9Telecom, LDCom, etc (fusionnés dans SFR) et un peu à Iliad et au groupe Bouygues (créateur de la marque “9” avec Telecom Italia).


“On s’est regardé le nombril quand l’ADSL était en pleine explosion et que la France était dans le peloton de tête en matière de débit”






"On", ce sont surtout les 4 opérateurs fixe actuels qui se sont regardé en chiens de faïence depuis 2006 (date des premières interventions de l'ARCEP en matière de FttH), faute d'ententes sur des normes, et l'Etat qui a joué un double-jeu en privilégiant les intérêts d'Orange plutôt que l'intérêt commun de l'ensemble des acteurs du marché. Et l'ARCEP (le bras administratif de l'Etat) a tardé à appliquer les premières règles de mutualisation, notamment la mutualisation de la fibre verticale (dans les immeubles). Heureusement, aujourd'hui, les RIP (dans les zones de population peu denses) et les 4 opérateurs commencent à s'entendre et à travailler ensemble et même Free commence à co-financer des réseaux fibre FttH avec Orange.      






En tout cas, la fibre FttH, "on" en parle depuis 2006 et le plan France THD date de 2012. Je suis d'accord avec toi dans l'idée générale que l'exécutif fait des promesses et que l'opinion publique est trop naïve ou trop désintéressée pour se montrer méfiante.







maverick78 a écrit :



Pourquoi une PME-TPE ne pourrait elle pas bénéficier du cloud ? Pour rappel, le cloud permet d’ajuster de manière très précise les resources en fonction des besoins. Si Jeannine de la compta à une fois par mois besoin d’un gros rapport qui nécessite, 3-4 machines, ca serait bête de les acheter pour qu’elles dorment le reste du temps, autant provisionner les resources de calcul à la demande.





Parceque si c’est quelquechose d’indispensable, il faut que ca fonctionne tout le temps : aucune garantie sur les lignes grand public ou adsl pro basiques. Sans compter que ton serveur dans le cloud peut être indisponible.



Alors oui il existe des offres pro avec GTR 4H, mais je t’assure que c’est beaucoup plus rentable d’acheter les 3-4 machines… &nbsp;Installation d’une fibre pro dédiée avec GTR 4H : tarif en général dans les 1000€, sauf remise commerciale. Sans compter l’abonnement pour une 10Mbit à 2 ou trois zéros par mois…. Et sans compter l’éligibilité et les délais…









bobbyto a écrit :



Sans compter que ton serveur dans le cloud peut être indisponible.

mais je t’assure que c’est beaucoup plus rentable d’acheter les 3-4 machines…





D’une part, dans le cloud on ne raisonne pas en terme de serveurs mais de services : faire du cloud pour monter des VMs unitaire c’est débile. D’autre part, contraireme1nt au cloud, faut un bonhomme pour gérer les machines + infrastructure salle serveur. Donc peut-être que la machine brute revient moins cher, mais amorti, non.





le cloud permet d’ajuster de manière très précise les resources en fonction des besoins





Certes. En contrepartie le cloud ne permet pas de gérer de manière précise ses coûts d’exploitation.

Les entreprises n’ont aucun levier pour empêcher les fournisseurs du cloud d’augmenter leurs tarifs de manière inconsidérée : trop d’intervenants (FAI, fournisseur de matériel réseau, impôts et taxes, construction et entretien des locaux, personnels, situation politique,etc…).

Les PME/TPE n’ont pas les moyens de miser sur des coûts fluctuants, sans compter devoir passer des heures au tél en cas de problème. Parce que le cloud, c’est avant tout la dilution de l’imputabilité des conséquences.



Un exemple concret ? LogmeIn qui nous a facturé +300% pour le même service il y a 2 ans.


Il y un point que je ne comprends pas. Comment peut-on avoir 50% de la population couverte en très haut débit alors qu’après, c’est précisé qu’il n’y a que 15% de personnes au dessus de 30Mb/s ?


La fibre ce déploie dans les rues mais pas dans les immeubles du fait de la réticences des propriétaires et des syndics pour des travaux qu’ils trouvent couteux alors que cela rajoute une plus valu au l’immeuble pour une futur revente.La fibre passe en bas de chez moi mais pas dans l’immeuble du fait de la réticence du syndic .


un syndic ça se vire ;) ça reste encore les propriétaires les maîtres à bord. Après … ben c’est la tyrannie de la majorité, si la majorité des proprio ne veut pas…