Microsoft et Xiaomi marchent désormais main dans la main. Le constructeur d’appareils Android vient ainsi d’acquérir 1 500 brevets du géant de Redmond. Il en installera également les applications de productivité en standard, Microsoft continuant ainsi sa conquête.
Si Microsoft se rétracte dangereusement sur le marché des smartphones avec Windows Phone 8.1 et Windows 10 Mobile, l’éditeur est très présent d’autres façons. Avec plusieurs dizaines de constructeurs dans son escarcelle, on pourrait même dire qu’il devient un acteur difficilement contournable.
Applications : un constructeur de plus
La firme avait initialement tenté des procès contre certains constructeurs Android pour violation de brevets. Mais là où Apple et Samsung notamment se déchirent depuis des années sur ce thème, Microsoft a rapidement fait machine arrière et trouvé une autre solution : les accords à l’amiable. Sur la base d’accords (parfois croisés) de licences, les constructeurs acceptaient de fournir simplement tout ou partie des applications mobiles de l’éditeur. Samsung, Sony Acer et LG notamment procèdent ainsi.
Ce socle applicatif est presque toujours le même : Word, Excel, PowerPoint, Outlook, Skype, OneDrive et OneNote. À compter de septembre 2016, Xiaomi entrera également dans cette danse, ses Mi 5, Mi Max, Mi 4s, Redmi Note 3 et Redmi 3 devenant à leur tour des relais de ces applications. Seuls OneDrive et OneNote ne seront pas inclus par défaut. Il ne s’agit du premier accord entre les deux entreprises puisque Xiaomi propose déjà une petite tablette sous Windows 10 (MiPad 2) et utilise Azure pour ses services Mi Cloud.
Xiaomi rachète 1 500 brevets à Microsoft
En plus de cet accord, Xiaomi rachète 1 500 brevets à Microsoft. Le constructeur a beau rencontrer un succès croissant, il lui reste à s’étendre dans d’autres marchés, particulièrement aux États-Unis où il est attendu de pied ferme. Avant de se lancer, Xiaomi a donc tout intérêt à renforcer sa propriété intellectuelle.
Le détail de ces brevets n’est pas connu. Re/code indique cependant que les communications sans-fil, la vidéo, le cloud et le multimédia sont concernés, une confirmation donnée par un porte-parole.
