Le responsable de « TubeNinja.net », un site qui permet d’extraire des vidéos YouTube à partir de leur URL, vient de recevoir un avertissement très clair de la part de la plateforme (propriété de Google) : s’il ne met pas un terme à ses activités, des poursuites pourront être engagées à son encontre. L'intéressé juge toutefois la menace peu crédible.
Traqués par les ayants droit lorsqu’ils utilisent des logiciels de peer-to-peer, par exemple dans le cadre de la riposte graduée, certains internautes ont trouvé une parade assez simple pour récupérer facilement – et gratuitement – des chansons : extraire les vidéos de YouTube, de nombreux sites ou extensions ayant été développés à cet effet ces dernières années. Parfois, il est même possible de convertir le fichier téléchargeable à sa guise, en optant par exemple pour un format mp3.
L’un de ces sites vient toutefois de s’attirer les foudres de la plateforme de vidéos : TubeNinja. Dans un courriel, révélé par TorrentFreak, le service juridique de YouTube demande au responsable du site de cesser d’offrir de telles fonctionnalités d’extraction sous sept jours, au motif que celles-ci seraient contraires aux conditions d’utilisation du service. « Continuer à violer ces restrictions pourrait vous exposer à des poursuites juridiques » met clairement en garde le géant de la vidéo en ligne, expliquant qu’il s’agit aussi de respecter les droits des créateurs.
Le précédent YouTube-mp3.org
Toujours selon TorrentFreak, l’administrateur de TubeNinja a d’ores et déjà fait savoir à YouTube qu’il ne changerait pas de fusil d’épaule. « Nos propres conditions d’utilisation spécifient que l’utilisateur est responsable de la légalité des contenus qu’il extrait via notre service », explique-t-il. En somme, son site ne servirait que d’intermédiaire. « C’est un peu comme attaquer un fabriquant de magnétoscopes pour les enregistrements télévisés de ses clients. »
Le fait que de nombreux services similaires existent depuis des années le conduit également à penser que la plateforme de vidéos n’ira pas jusqu’à lancer des poursuites à son encontre. « Ils ne semblent même pas chercher à retirer les plugins pour Chrome [le navigateur de Google, ndlr] qui permettent de faire exactement la même chose » ajoute le responsable de TubeNinja.
Certains se souviendront d’ailleurs qu’en 2012, Google avait déjà menacé « YouTube-mp3.org » de représailles judiciaires. Le site, au principe similaire, ne s’était pas laissé impressionner, allant jusqu’à lancer une pétition en ligne (comptabilisant plus de quatre millions de soutiens). À ce jour, il est toujours actif.