Il y a quelques semaines, un développeur indépendant publiait un patch non officiel permettant d'utiliser un casque HTC Vive avec des titres exclusifs au Rift. Oculus VR n'a guère apprécié la manœuvre et vient de mettre en place un système empêchant cette manipulation.
Oculus VR a déployé le 19 mai dernier une nouvelle mise à jour pour son Oculus App, la plateforme permettant l'achat et l'utilisation de jeux avec un casque Rift de la marque. Dans la note regroupant les changements apportés à l'application, une ligne doit retenir notre attention. On peut y lire ceci : « Correction de bugs et mises à jour de sécurité, incluant des mises à jour des vérifications d'intégrité de la plateforme ».
Adieu Revive
Cette petite phrase ne semble pas signifier grand-chose, pourtant elle met tout simplement un terme à l'utilisation du patch non officiel baptisé Revive, permettant de jouer à des jeux exclusifs au Rift avec un casque signé HTC. Pourtant avant de découvrir l'existence de ce patch, Oculus VR se disait favorable à une certaine forme d'interopérabilité entre les appareils.
« Si des clients nous achètent un jeu, je me moque de savoir s'ils vont le modder ou le faire fonctionner sur ce qu'ils veulent. Comme je l'ai déjà dit des millions de fois, notre but n'est pas de se faire de l'argent en bloquant les gens sur notre matériel », avait ainsi déclaré Palmer Luckey en début d'année sur Reddit, précisant que « "seulement sur Oculus" ne veut pas dire "seulement sur Rift" »,
Retournement de situation
Oculus VR a toutefois rapidement retourné sa veste lorsque le patch a été publié. L'entreprise avait réagi à la nouvelle devant nos confrères d'Ars Technica en expliquant qu'il s'agissait « d'un hack et nous ne le cautionnons pas ». « Les utilisateurs doivent s'attendre à ce que les jeux piratés ne fonctionnent pas pour toujours, car des mises à jour régulières des jeux, des applications et de notre plateforme viendront surement faire barrage aux jeux piratés », ajoutait un porte-parole de la société.
Un discours qui tranche franchement avec celui tenu par Palmer Luckey quelques mois plus tôt, d'autant que le patch Revive ne permettait que de profiter sur un autre appareil de jeux proposés sur la plateforme d'Oculus VR. Le problème ici est toutefois un brin plus compliqué qu'il n'y parait au premier abord. Les titres concernés étaient en effet proposés gratuitement aux propriétaires d'un Rift et il n'était pas prévu que des clients de solutions concurrentes puissent en profiter sans payer. L'entreprise considère donc que ce patch permet de « pirater des jeux ». Un argument que chacun appréciera à sa juste valeur.