Le début d'année n'est pas l'occasion que de prendre de bonnes résolutions, mais aussi de bidouiller, bricoler, réparer ce qui ne fonctionne plus mais qui n'a pas été considéré jusque-là comme une urgence vitale. Et pourquoi pas en profiter pour refaire une beauté à vos câbles réseau ?
Les protocoles de communications et la connectique de l'informatique moderne évoluent à toute vitesse. Il y a néanmoins deux protocoles presque immuables, qui évoluent surtout par leur montée régulière en débit : USB et Ethernet. Ce dernier est celui qui se cache derrière nos bons vieux câbles réseau à embout RJ45 (ou plutôt 8P8C).
Comme nous l'avions évoqué dans notre article consacré aux solutions à plus de 1 Gb/s, ce connecteur est en place depuis une bonne trentaine d'années et tient le choc, bien que les débits aient été multipliés par 1 000. C'est surtout la composition du câble qui a changé passant de deux à quatre paires torsadées exploitées.
Mais aussi au niveau de la fréquence du signal qui peut être assurée sur une grande distance. C'est sur ce point que se distinguent les différentes catégories (Cat). Désormais, on privilégie du Cat 5e qui peut aller jusqu'à 5 Gb/s ou du 6(A)/7 si l'on veut atteindre les 10 Gb/s. Autre possibilité : passer par de la fibre.
Ces câbles peuvent être renforcés de différentes manières, avec plusieurs niveaux de blindage :
- UTP : aucune protection
- FTP : le câble est blindé par un feuillard
- STP : chaque paire est blindée par une tresse
- S/FTP : le câble est blindé par un feuillard et une tresse
- S/STP : chaque paire est blindée par une tresse, le câble également
- F/FTP : chaque paire est blindée par un feuillard, le câble également
Les différentes lettres aident à comprendre le type de blindage des paires torsadées (TP) qui peuvent être sans protection (Unshielded, U), protégée par une feuille d'aluminium (Foiled, F), ou par une tresse (Shielded, S). Un blindage important n'est pas systématiquement nécessaire, mais cela peut être le cas en cas de proximité avec des courants forts ou d'autres signaux pouvant venir perturber leur bon fonctionnement.
Un câble avec un simple feuillard
Le connecteur 8P8C peut lui aussi être plus ou moins résistant selon les cas et besoins. Mais son système d'accroche est en général assez fragile, sous la forme d'une languette plastique qui vient se clipser dans le port. Si vous manipulez régulièrement vos câbles, il peut donc vous arriver de les casser.
Vous connaissez alors le sort de nombreux bidouilleurs : vous collectionnez les câbles qui se connectent mal. Parfois vous les remplacez par de nouveaux. Il y a pourtant une solution bien plus simple : changer les embouts. Ce qui vous permettra d'apprendre à fabriquer vos propres câbles maison, à la longueur de votre choix.
Vous pourrez alors acheter vos câbles en rouleau de plusieurs centaines de mètres. Le tarif est alors compris entre 0,7 et 1 euro le mètre environ. Tout dépendra du type de la catégorie et du blindage principalement. Il faudra aussi prendre garde à choisir selon une dernière distinction, le type de fil : mono ou multi-brin.
Source : Exertis connect
Ici, c'est assez simple : le premier est adapté au câblage d'éléments femelles, que ce soit les prises murales, placées dans une baie de brassage, etc. Le second, plus souple, doit être utilisé pour les câbles.
Une composition tout en couleur
La procédure est en effet enfantine sur le papier : on coupe l'embout défaillant, on dénude une partie du câble, on met un nouvel embout et... c'est fini. Dans la pratique, c'est un petit peu plus compliqué, mais à la portée de tous. Mais avant de procéder, un petit rappel sur la composition du RJ45/8P8C :
Source : Belcom
Ils se composent de quatre paires torsadées, soit un total de huit broches, qui peuvent transporter soit des données soit du courant dans le cas du Power over Ethernet (PoE). Elles se distinguent par leur couleur, chaque paire étant composée d'un fil en couleur pleine et d'un autre strié. Il existe deux câblages différents : T568A et T568B.
Lorsqu'un câble utilise la même topologie à ses deux embouts, on dit qu'il est « droit », sinon qu'il est « croisé ». Une nuance qui n'a plus vraiment lieu d'être aujourd'hui, surtout depuis la généralisation de l'Auto-MDI/MDIX qui se charge de faire communiquer des appareils quelle que soit la composition du câblage.
Comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessus, la différence se situe au niveau des paires verte et orange, inversées, alors que les bleue et brune restent à la même place. Aujourd'hui, le plus courant est le T568B. Pour vérifier ce qu'il en est de vos câbles actuels, regardez leur connecteur de plus près, vous devriez pouvoir distinguer les couleurs.
En regardant le connecteur de plus près, on voit les couleurs des paires - Crédits iStock/Oskars Bormanis/Supersmario
Des solutions clé en main, pas toujours les plus simples
Avec l'explosion de la vente en ligne ces dernières années, chacun peut facilement commander des connecteurs 8P8C, alors qu'il fallait auparavant passer par des boutiques spécialisées. Au point que des versions simplifiées, ne nécessitant pas d'outils particuliers, ont été mises sur le marché.
Leur promesse est celle d'avoir simplement à enficher les câbles puis à clipser l'ensemble et... ça marche. Nous en avons commandé dans le cadre de ce dossier, et force est de constater que le résultat est loin d'être au rendez-vous. Surtout, ces produits ont un défaut : ils coûtent cher : 20 euros les 10, 30 euros les 20. Soit 3 à 4 euros par câble.
Dans la pratique, les indications de câblage sont peu claires, le dispositif assez fragile et laissant apparent une partie des fils. Bref, cela peut être utile pour faire découvrir la composition du 8P8C mais rien de plus. Notez que des versions « Pro » sont aussi proposées. On y insère les fils dans un petit bloc plastique avant de le placer dans un corps en métal très résistant. Mais elles visent un public particulier et coûtent 10 euros l'unité (un autre modèle).
La bonne vieille pince (et son testeur)
Après avoir essayé différentes solutions, c'est donc celle du connecteur classique nécessitant une pince à sertir qui a notre préférence, et de loin. Si vous débutez, de petits kits sont proposés pour une vingtaine d'euros, avec quelques embouts et protections, un testeur et autres accessoires. Un duo pour sertir/dénuder se trouve dans les 11 euros.
Une fois que vous avez tout récupéré, la procédure est assez simple : vous coupez l'embout défectueux et vous dénudez le câble sur 3 à 4 cm environ (plus ou moins selon vos embouts/protections). Mettez la protection de votre connecteur en place, retirez le gainage et détorsadez les fils. Placez-les dans l'ordre de la topologie choisie (T568B dans notre cas).
C'est ensuite qu'il faudra être minutieux. En effet, il faut insérer les fils dans le connecteur en s'assurant que chacun va bien à sa place. Une fois que c'est terminé, on place la pince à sertir, on serre puis on fait revenir la protection en place. On vérifie alors que les broches sont bien enfoncées, on teste le câble.
Le souci de cette solution est qu'elle ne tolère pas les erreurs. Une fois le sertissage effectué, en cas de problème, il faut couper le connecteur et recommencer. On perd donc peu à peu de la longueur. Selon les cas et les modèles de câble/connecteur, il y aura quelques subtilités à connaître, certaines pouvant vous aider.
Il n'y a plus qu'à couper et sertir
Un connecteur, plein de possibilités
Parfois, une masse sera présente et pourra être reliée à un connecteur dont le corps est en métal. Sinon vous pouvez la couper. Les moins chers sont en plastique, vendus nus pour 15 euros les 50 en général. D'autres permettent de faire dépasser les câbles du connecteur avant le sertissage, ce qui permet de dénuder plus long et une insertion plus facile. On perd plus de longueur, mais cela peut aider les débutants.
Autre solution qui peut être pratique : le connecteur avec support d'enfilage, qui nécessite toujours une pince à sertir. Comme pour la solution sans outils, le prix sera plus élevé, mais c'est raisonnable et plus efficace en pratique. Comptez 15 euros pour 20 connecteurs avec protections en plastique fournies.
Ces dernières peuvent d'ailleurs être achetées avec les connecteurs ou à part, être de différentes couleurs. Cela permet de les utiliser pour distinguer certains débits/chemins au sein de votre réseau, de les accorder à vos câbles ou tout simplement égayer votre installation. Comme pour le connecteur, il n'y a pas de règle à suivre : faites selon votre préférence. N'hésitez d'ailleurs pas à nous dire en commentaires quelle est votre solution préférée.
Il en faut pour tous les goûts - Crédits : iStock/chokmoso/Sergei Pivovarov
Commentaires (37)
#1
La protection en plastique, qu’il faut penser à mettre avant de bien enfiler les câbles, sinon gros énervement assuré
Franchement les versions pro sont bien mieux, mais c’est vraiment pas donné pour ce que c’est. La bonne vieille pince, ca dépanne toujours au final.
#2
Attention, aux embouts… privilégiez vraiment ceux dont les fils dépassent et avec support d’enfilage si possible. Vous allez gagner beaucoup de temps (et de cheveux)
Avant de sertir, assurez vous aussi que la protection plastique du cable est bien enfoncée a fond dans le connecteur et qu’elle sera bien sertie avec le reste sinon votre réparation ne fera pas long feu
Pour les pinces, y’en a plein. Si vous comptez bricoler pas mal de cables, hésitez pas à investir (genre 30€ au lieu de 17, c’est pas la mort) car la différence de qualité se ressent vraiment.
Certaines permettent de sertir et couper les fils qui dépassent d’un seul geste, c’est pas désagréable
#3
Merci ! J’ai justement un sac de câbles réseau avec des fiches cassées, il manquait juste un bon guide. Et c’est génial pour les embouts de couleur, je ne connaissais pas.
#4
Merci pour cet article fort intéressant David. A quand le tuto en vidéo ?
#5
article clair, ça fait plaisir
sympa les retours sur les différentes options qu’on peut trouver sur le net
juste une petite vérification, j’aurai tendance à croire qu’un blindage avec une tresse est plus efficace qu’un “simple feuillard”, je me trompe ?
si on considère que la liste part du blindage le plus faible au plus fort, le dernier me semble mal placé
du coup, est-ce que ça devrait pas être plutôt
(encore que, peut-être que du sftp est “mieux” que du f/ftp ce qui changerait encore l’ordre)
#6
JA-MAIS
(Puis bon, il y en a sans doute déjà des dizaines 
)
#7
Quand ça arrive sur du cat 5e c’est une bonne occasion pour remplacer le câble par du cat 6a
#8
Je ne serais pas sur INpact je m’inquiéterais sur le ciblage car je venais tout juste de commander des connecteurs !
Bref voilà un petit article qui tombe à point pour moi, merci David .
#9
Article intéressant, pour ma part (et je sertis quand même pas mal de jarretières sur une année), la solution retenue est celle de l’embout 8P8C avec un petit “peigne” permettant de prédisposer les conducteurs dans le bon ordre facilement. Le traversant pourquoi pas, à vrai dire je n’en ai jamais croisé.
Comme dis KP2, ne pas hésiter à investir dans une bonne pince à sertir, surtout si elle doit beaucoup servir ou si vous comptez sertir du monobrin (oui je sais, sacrilège, mais ça se fait, ça fonctionne et parfois c’est même nécessaire pour éviter de tout retirer)
Pour ce qui est des manchons permettant de faire de jolies prises, j’ai de plus en plus tendance à les déconseiller (hors brassage évidemment) étant donné qu’il m’est arrivé fréquemment ces dernières années d’en retrouver “coincées ou presque” dans les prises Ethernet rétractables de pc portables. Cela se produit principalement sur les modèles “snagless” en mode capuchon ayant pour but d’éviter le débranchement par erreur.
#10
Je sais tout, je suis partout. Pas besoin de tracking 🥸
#11
Se méfier des connecteurs fournis dans les kits pas chers : parfois les fils ne rentrent pas dedans.
Sinon c’est assez facile à faire, il faut juste prendre son temps. Dernièrement j’ai fait passer du gigabit sur du bon vieux câble téléphonique. A ma grande surprise ça fonctionne parfaitement, je ne pouvais pas passer facilement un câble Ethernet à cet endroit et du coup ça m’a bien dépanné car j’ai réutilisé une ancienne ligne FT.
#12
Adepte de la bonne vieille pince à sertir, j’en ai fait des tas au boulot. C’est vrai qu’il vaut mieux prendre son temps et faire un petit check avant de sertir du coup peu d’erreur. Cela éviter au final une belle perte de temps et d’argent.
mais le plus problématique comme signalé dans l’article, c’est les languettes cassées.
Par contre, je suis déçu par vos retours sur les connecteurs sans outils, je me disais que c’était pas mal pour éviter de balancer les connecteurs. Essayant de plus en plus de limiter mes déchets et vu les bourrins qu’on peut avoir qui arrivent à flinguer des câbles alors que la protection plastique est pourtant prise dans le connecteur
A ce propos justement, il existe des versions incassable ou qui le sont (très) difficilement ? Idem, je me suis posé la question de prendre aussi des versions avec des arceaux en métal qui serrent le câble comme cela : connecteur à sertir
Est ce que c’est efficace, est ce que vous les utilisez de votre côté ?
En ce qui concerne les manchons, ils sont parfois chiants pour insérer le connecteur dans nos prises et finalement je les retrouve qui pendouillent tout en bas du câble car la personne ne pouvait l’enficher. C’est peut être à cause des versions achetées dans notre magasin d’électronique.
En tout cas, c’est bien cet article, cela permet de découvrir les évolutions
#13
Es-ce que la méthode est différente pour poser un câble et en faire une prise mural (embout femelle donc)?
#14
Savoir monter les embouts est pratique pour passer du fil dans les murs sans faire des gros trous. Les câbles plats qui passent sous les portes ont aussi leur petit avantage. Très bon article, merci encore.
#15
Tant qu’on fait du droit, on est d’accord que T568A ou T568B, c’est pareil hein ?
#16
Oui, les keystones RJ45 sont encore plus simples à monter, il n’y a pas besoin de pince à sertir, juste dénuder les fils, les placer dans les bons emplacements et fermer le keystone. Il faut toujours tester néanmoins, certaines fois les contacts ne sont pas bons, la LED du testeur s’illumine moins ou pas du tout sur un fil ou alors deux LEDs s’allument au lieu d’une seule.
Merci pour l’article.
#17
Je ne vois pas en quoi ta formation te dispense de comprendre les 2 câblages.
Non sérieusement ce que j’en comprend:
cable croisé = 1 prise A et 1 prise B, ça sert à mettre 2 ordis en réseau sans switch, chacun parle dans le tuyau “parler” et écoute dans le tuyau “écouter”
cable droit = soit 2 prises A soit 2 prises B, ça sert pour switch vers ordis, le switch sait qu’il doit inverser
Et l’article dit que maintenant tout est compatible avec tous les câbles, donc non pas besoin de faire du droit pour cabler.
#18
C’est marrant parce que j’ai cherché des infos sur le sujet récemment pour mon domicile. Les ports ethernet dans les pièces sont envoyés vers le tableau avec du câble en… PTT298. De ce que j’ai compris c’est « en gros » du Cat5 UTP qui peut fonctionner. Le problème c’est qu’ils arrivent au tableau et.. rien de l’autre côté.
J’ai hésité mais finalement j’ai acheté une petite baie de brassage et il faut y fixer les câbles avec une pince Push Down Krone. Ça m’a fait pas mal de découvertes d’un coup.
#19
Pour les possesseurs d’imprimante 3D, il y a aussi ce genre de bidouille pour “réparer” un connecteur : https://www.thingiverse.com/thing:4687836 😅
#20
Merci
Et les testeurs à quoi cela ressemble ?? (désolé pour cette question de néophyte).
#21
Bonsoir ,
un petit ajout : sur le câble avant de vous lancer dans votre premier sertissage regarder ce qui est écrit. le 24 AWG (American Wire Gauge) est assez facile a sertir pour vos premiers tests.
Il s’agit des câbles standard que l’on peut acheter en différentes longueurs dans le commerce (si mes souvenirs sont bons c’est le diamètre individuels des 8 brins .
Si vous avez du 26 AWG , que l’on retrouve plus souvent pour les câbles entre les baies et les prises murales donc sur des grandes longueurs , la difficulté du sertissage est bien plus importante, les brins sont plus rigides et bien plus dur a aligner voir a insérer dans le connecteur. Or on peut être tenté de prendre une chute de câblage de ce type pour se sertir un câble à longueur, mais ce n’est pas une bonne idée pour commencer dans le sertissage. et ce n’est même pas une bonne idée du tout.
(et hop un intervention en 2021 une première depuis bien longtemps, n’hesitez pas à corriger/compléter)
#22
euh sauf erreur, plus le nombre est petit, plus le câble est gros, donc j’aurai tendance à dire que soit c’est l’inverse pour tes 24 ou 26awg, soit si le “standard” est bien du 24AWG, alors les câbles “entre baies et prise murale” c’est plutôt du 22 awg (ou pire, mais ça devient très gros pour du monobrin de réseau)
#23
Ça rassemble à deux boitiers avec 9 LEDs et un port RJ45 chacun.
Selon les configurations (droit ou croisé), les LEDs doivent s’allumer selon un certain ordre. Pour un câble droit les LEDs doivent correspondre sur les deux boîtiers, pour le croisé c’est un ordre spécial (1-3, 2-6, 4-4, 5-5, 7-7, 8-8 et G-G).
Perso, j’utilise les manchons de couleur pour identifier les longueurs de câble. Ça aide bien quand on en cherche un bien spécifique
#24
Juste deux-trois petites remarques
J’ai relu deux fois mais je ne vois personne parler de distinction entre cable monobrin et multibrin…
C’est pourtant une base :
Les embouts 8P8C / RJ45 males à sertir sont plutôt destinés aux cables multibrins..
Les premiers embouts “sans outils” que vous montrez au début de l’article, eux, sont exclusivement pour des cables en monobrin et en jauge au moins AWG 24 voire en 22.
C’est normal que vous n’ayez pas réussi à les faire fonctionner avec des cables “volants” de patch, qui sont, eux, multibrins (en général).
D’ailleurs il vaut mieux avoir un outil à wrapper (“punch wire tool”) avec ces embouts.
En général le cable monobrin d’installation fixe ne se termine pas par des prises males 8P8C mais des noyaux femelles (soit sur des bandeaux de brassage, en baie, soit sur des plastrons à encastrer ou à poser en pot).
Et enfin, c’est un peu cher mais je ne peux que recommander deux produits :
D’abord des capots suivants chez RS, qui ont l’immense avantage de pouvoir se mettre après que la prise soit sertie
capot RJ45 chez RS
Et ensuite des kits de réparations de languette, chez Reichelt, ça évite de refaire la prise :
kit de reparation de languette chez Reichelt
#25
Principalement parce que l’on se focalisait sur le fait de retravailler les câbles (donc multi-brin). Mais tu as raison, ça peut être utile de le savoir et j’ai ajouté une petite mention
#26
Article intéressant, je savais pas qu’il existait des connecteurs où on fait dépasser les fils (ou alors je m’y prenais mal avec les miens ?)
Par contre une petite précision serait peut être à ajouter sur les qualités de câbles en bobines: De plus en plus de marchands vendent du câble où le conducteur n’est pas en cuivre, mais en aluminium plaqué cuivre. Forcément ça leur permet un prix imbattable, mais c’est quand même beaucoup plus “chatouilleux” concernant la qualité des connections. Surtout dans la durée sur des connections serties.
Le cuivre garde une certaine élasticité dans le temps. L’alu par contre une fois déformé n’a plus cet effet “ressort” et finit par créer des faux contacts.
Après électriquement parlant, la résistance linéaire doit être un peu plus élevée, mais pas certain que ça soit mesurable pour un usage perso
Ce phénomène est tristement connu aux US où ils ont eu pendant un temps des installations électriques complètes en alu….un faux contact avec un câble réseau, ça va, mais avec une installation de chauffage électrique, ça peut finir très mal (arcs, puis incendie)
#27
Il suffit de couper un peu de gaine (pas besoin de dénuder !) de mettre chaque fil dans la bonne fente et fermer la prise qui sertit les câbles. Pour les prises blindées (>=CAT6) il faut ensuite connecter le brin de masse.
Le manuel est fourni, il n’y’a pas besoin d’outils particuliers : un cutter avec une bonne lame pour enlever la gaine, et une pince coupante d’électricien pour couper le cm de fils qui dépasse une fois serti.
C’est pas très difficile, mais prends le temps de bien faire : enlever la bonne longueur de gaine (pas plus sinon tu ne pourras pas refermer), vérifier plusieurs fois avant de sertir. => Tu es obligé de sertir au plus court, pour pouvoir fermer la prise. Si tu te trompes, le câble sera trop court et il faudra en retirer un !
Et enfin toujours câbler côté prise murale en premier, c’est le plus difficile (en général c’est au ras du sol donc t’es couché dans la pénombre à mettre les fils dans les bonnes fentes), la place dans la boite est faible : si le câble est trés mobile dans sa gaine il est parfois utile de laisser dépasser quelques cm supplémentaires, sertir puis retirer côté baie de brassage le supplément, avant de sertir tranquillement côté baie de brassage. Sinon il ne faut pas jouer au con la longueur se joue au cm près.
Dernier point il faut du câble monobrin de la bonne catégorie, sinon ça ne rentrera pas ! Pour les prises legrand céliane le câble est orienté dans un sens il vaut mieux que la gaine arrive du bon côté. (en bas à droite je crois)
Et évidemment bien étiqueter les câbles du côté baie : rien ne ressemble plus à un câble RJ45 qu’un autre câble RJ45. Sans testeur de câble tu peux vérifier qui-est-qui avec un switch et un PC portable, tu branches le portable d’un bout et essaie un à un les câbles avec le switch quand la prise s’allume t’es bon !
il faut compter bien 15min par prise encore une fois ce n’est pas très difficile mais il faut prendre le temps et vérifier à deux fois avant de faire un truc irréversible (couper / sertir), rien n’est plus rageant que devoir retirer un câble devenu trop court d’une gaine !
#28
Ayant fabriqué un quizaine de câbles à la longueur voulue depuis 7 ans, plus ayant réparé 2-3 câbles du commerce, je pense que ça vaut le coup (et le coût…) de s’équiper si on bricole un peu.
Ça semble très intéressant également les capots de chez RS qu’on peut mettre une fois l’embout serti :)
Enfin, 2 petits trucs vus sur internet qui m’ont beaucoup servis pour faire mes câbles :
#29
Idem, j’en ai jamais trouvé, je vais pouvoir rechercher, je ne savais pas que ça existait !
J’ai eu par contre un soucis bizarre, que je n’arrive pas encore à solutionner: J’ai un câble qui semble correct au vu du testeur (les 8 diodes sont bien allumées), qui démarre bien en 1Gbits lors de l’usage, mais qui tombe au fil du temps en 100Mbits.
Je suspecte un soucis dans un fil, mais je n’arrive pas à trouver lequel :‘(
Et puis je précise aussi que le PTT298 fait très bien l’affaire pour du Cat6. Ca peut aider donc de savoir brasser/sertir pour transformer une installation PTT années 2000 en installation Ethernet.
Car l’installation PTT années 2000 était déjà en principe déjà en étoile, donc suffit de brasser au coeur, puis de transformer les prises en 8P8C au lieu de la vieille prise en T, et roule !
Faut “juste” se faire un tableau de conversion PTT298 <> T568(A/B) en respectant les paires.
#30
Le PTT298 est donc un bon remplacant du Cat6: Monobrin AWG24, UTP et 100Ohms. Donc parfaitement conforme aux requis Cat6.
#31
blindage insuffisant ou un des fil à un mauvais contact sur un des connecteurs ou est cassé dans le cable
le testeur constate qu’il y a du jus qui pass => pas de pb
à la négociation du débit les quelques erreurs dues à ces faux contacts restent dans la marge acceptable du 1Gb, mais au fil de l’utilisation et de la précision des stats d’erreur les contrôleurs décident de retomber en 100Mb
je suppose un truc dans le genre
par contre pour identifier quel fil pose pb, ou si c’est le blindage (ou peut-être que le contrôleur d’un des deux coté fatigue) la je sais pas
si tu peux, vérifies sur un autre port du switch et/ou avec un autre ordi
et avec un autre câble sur les mêmes ports qu’actuellement
j’ai eu un switch netgear qui tenait plus le Gb sur certain ports, alors qu’en branchant le câble sur celui d’a coté, pouf je récupérait tout le débit
#32
Je vais essayer, mais c’est frustrant ! Le cable est neuf et nouvellement tiré dans la gaine, j’ai refait le punch down de chaque côté (prise et bandeau de brassage) 2x.
Je vais donc tester de changer les ports des switchs de chaque extrémité, on verra !
#33
bah des défauts de fabrication ça peut arriver partout
pour peu qu’un des brins ait un défaut, il pourrait être détecté valide sur un test court, mais à l’utilisation sur la durée la température monte (de pas grand chose vus les puissances, mais elle monte forcément), la résistance du brin également -> le ou les contrôleurs détectent plus d’erreurs que ce qui est autorisé par la norme => passage au débit inférieur
par exemple, c’est une pure théorie
le plus moche, c’est que pour faire passer ça en garantie, c’est probablement plus long et cher que le câble lui même :/
#34
Bonsoir,
Il serai aussi intéressant de parler des câbles qui ont la dénomination “GRADE” car actuellement on ne peut pas les comparer avec les “Cat”
#35
Par contre si vous parlez des “Grade” il faut prévenir tout de suite ça ne vaudra jamais un câble coaxial même de mauvaise qualité.
#36
J’suis vraiment pas fan de ces manchons en plastique…
Lorsque l’on bosse sur du desktop SFF, il y a très souvent un anneau type kensingtonlock ou un autre truc du genre (voire un câble vidéo) qui vont empêcher de pouvoir saisir facilement le Rj45 à cause dudit manchon.
La petite reglette en plastoc seule est clairement sujette à des ruptures (surtout si on n’apporte pas de soin à la manipulation ou au rangement des câbles) mais je préfère encore remplacer quelques cordons tous les ans que me ruiner les pouces à lutter comme un malade pour débrancher mon RJ45 avec manchon xD
C’est assez étrange, tout de même, qu’en 30 ou 40 ans (ou plus ?) d’existence des connecteurs RJ, on n’ait toujours pas trouvé une solution à la fois satisfaisante et économique pour empêcher le débranchage involontaire du câble tout en permettant un débranchage volontaire simple.
#37
:+1:
J’ai perdu énormément de temps avec des têtes desquelles les fils ne ressortaient pas…
Pour mon dernier câblage je ne me suis pas embêté et ai préféré la version pro. Certes, c’est plus cher, mais c’est clef en main.
Lorsque j’étais plus jeune (il y a 7 ans), j’avais suivi ce petit tuto qui permet de “remplacer” la languette avec un collier de serrage. C’est artisanal mais ça marche…