Nouvelle surenchère de Vivendi sur Gameloft

Nouvelle surenchère de Vivendi sur Gameloft

Ils sont fous ces bretons

Avatar de l'auteur
Kevin Hottot

Publié dans

Économie

20/05/2016 3 minutes
16

Nouvelle surenchère de Vivendi sur Gameloft

Nouveau rebondissement dans le feuilleton entre Vivendi et Gameloft. Le géant des médias piloté par Vincent Bolloré vient de fortement réhausser le montant proposé dans le cadre de son OPA sur l'éditeur français.

La famille Guillemot et Vivendi se livrent depuis plusieurs mois une lutte acharnée dans laquelle chacun tente de garder ou d'obtenir le contrôle sur Gameloft. La firme de Vincent Bolloré a lancé une OPA en février sur l'éditeur et celle-ci doit se terminer le 27 mai prochain. Jusqu'ici, l'offre n'a pas rencontré un franc succès, le cours de l'action de l'entreprise étant resté supérieur au montant proposé par Vivendi, malgré une première surenchère, jugée trop basse par Gameloft.

It's the final countdown

Depuis le 18 mai, le cours de l'action Gameloft gravite dans une fourchette comprise entre 7,15 et 7,30 euros. Or la dernière offre de Vivendi se trouve être à 7,20 euros. Le géant français des médias se trouvait donc enfin dans une position favorable pour mettre la main sur quelques titres de l'éditeur. 

Comme pour inciter les investisseurs récalcitrants, la firme de Vincent Bolloré a décidé de faire remonter une dernière fois son offre. La société a acquis un bloc représentant 0,171 % du capital de Gameloft à 8 euros par action, ce qui en application de la réglementation boursière a automatiquement fait grimper le prix proposé dans le cadre de l'OPA à 8 euros par action. Ce chiffre représente une hausse de 46 % du cours de clôture de l’action de Gameloft au dernier jour de négociation précédant l’annonce du projet d’offre publique d’achat, soit le 18 février 2016 et un doublement de celui observé lors de l'annonce de l'entrée de Vivendi au capital de l'éditeur le 14 octobre 2015.

Cette acquisition permet à Vivendi de faire passer sa participation à 29,37 % du capital de Gameloft et à 26,47 % de ses droits de vote, une récente augmentation de capital de Gameloft ayant fait passer le groupe français sous la barre des 30 %. 

L'estocade ?

Pour l'instant, les investisseurs semblent répondre favorablement à l'appel de l'industriel breton. Le cours de l'action Gameloft a grimpé brutalement de plus de 10 % par rapport à hier, mais cela ne suffit pas à lui faire passer la barre des 8 euros, qui mettrait l'entreprise à l'abri d'un raid. L'éditeur côte en effet a 7,92 euros, les porteurs pourraient donc bien être tentés de céder aux sirènes de Vivendi pour quelques centimes de plus.

Pendant ce temps, Gameloft ne devrait probablement pas se laisser avaler sans se débattre un minimum. L'éditeur avait déja tenté de faire invalider l'OPA auprès de la cour d'appel de Paris, qui a rejeté sa demande au début du mois de mai. Gameloft s'était également mis en quête d'un chevalier blanc pour faire barrage aux assauts de Vivendi. Pour l'heure, aucune annonce n'a été faite en ce sens et la seule décision du fonds Amber Capital, qui détient environ 15 % du capital de l'éditeur breton, pourrait faire basculer significativement la balance dans un camp ou dans l'autre. 

À l'heure actuelle Gameloft est valorisée à hauteur de 691 millions d'euros, un niveau très proche de son plus haut historique, atteint fin décembre 2013.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

It's the final countdown

L'estocade ?

Fermer

Commentaires (16)


“It’s the final countdown”

mais non…..

bon j’vais pourrir les collègues du coup….





Vivendi tout puissant!


Si bollo prend le contrôle de Gameloft puis d’ubi ubi finira comme konamie.

On voit bien avec canal que ce type ne comprend à ce qu’il achète et cherche juste à faire de l’argent.

Normal me dira-t-on pour un industriel, sauf que là il s’attaque au créatif. 


Petit rappel leur dernier achat jeu vidéo c’était acti-blizzard donc pas forcément.


Bolloré n’était pas aux commandes.

Et ils ont vendu  Acti-Blizzard pour réduire la dette de la boite. 








XMalek a écrit :



Petit rappel leur dernier achat jeu vidéo c’était acti-blizzard donc pas forcément.





Cette acquisition s’est faite avant (2008) l’arrivée de Bolloré. Et Activision Blizzard s’est acheté son indépendance avant (juillet 2013) la prise de contrôle de Vivendi par Bolloré (juin 2014). Depuis, Activision a même récupéré la participation résiduelle que possédait Vivendi (début 2016). ;-)



L’acquisition de blizzard date de 1998 et le rachat/fusion d’Activision c’était 2007, mais oui c’était un autre temps (et le dirigeant de l’époque bosse chez blizzard).

Par contre je pense que la situation n’a rien à voir avec celle de konami, ou ce sont les financiers et non les acheteurs qui ont fait un putsh sur les sièges de direction


J’arrive à m’auto-troll avec cette affaire.



La partie droite du cerveau me hurle toute une série d’insanités sur bolloré et son système où le capital s’immisce dans la ligne éditoriale/créatrice des entreprises ou médias dans lequel il a investi.

La partie gauche du cerveau rigole en repensant à la direction prise par ubisoft/gameloft depuis des années (notamment une société dite française qui n’investi plus rien en france) et surtout me fait remarquer que lorsque tu joues avec le feu, y a de grandes chances de se brûler : quand tu ouvres ton capital et que tu ne te gardes pas une majorité, faut pas venir crier au loup quand quelqu’un essaye de prendre le contrôle de ton entreprise.



Quelque soit l’issue de cette histoire, j’espère juste qu’il y aura de toute façon un vrai virage dans la ligne créatrice d’ubisoft (à laquelle je ne comprends plus grand chose depuis un moment…avis purement personnel bien sûr et donc par définition empreint de subjectivité)








XMalek a écrit :



Par contre je pense que la situation n’a rien à voir avec celle de konami, ou ce sont les financiers et non les acheteurs qui ont fait un putsh sur les sièges de direction





Avec Bollo il n’y aura plus jamais de child of light.

Tu peux m’expliquer la différence entre un financiers et Bollo ? Ubi qui se fait acheter par EA, ok EA est un acheteur, Bollo c’est quoi ?

Il aurait encore SFR pour Gameloft il y aurait pu avoir une synergie mais là y a nada



“Normal me dira-t-on pour un industriel”, tu voulais dire normal pour un financier, non?Parce que les industriels (ceux qui dirigent des industries) ne sont pas tous attiré uniquement par l’argent, peu sont  philanthrope je te le concède, mais certains croient réellement en leurs produits.


En rapide : même avec guillemot il n’y aura plus de child of light ca a été confirmé maintes fois.

 

  Première différence :




  • Konami c’était une guéguérre interne, et c’est une partie du pouvoir qui a pris le controle sur le reste (un peu ce qui est en train de se passer chez Nintendo actuellement) et cette partie a décidé de faire cession avec l’autre. On est plus dans une “séparation”/clash que dans une acquisition.



    Là avec gameloft et ubi on a affaire à un rachat par un fond d’investissement d’une autre société. Cette société là va drainer les bénéfices et les investissements de la société qui a été racheté





     Deuxième différences :

  • Chez konami la partie “jeu” avait 1/6ème du pouvoir et ce 6ème a été viré “de force” sans rachat ni rien, là si vivendi rachete gfameloft ils auront au max 50% (ce qu’ils auront si ils mettent un paquet de pognon) du pouvoir de décision, il y aura quasiment toujours les guillemots au conseil d’administration et ils ne pourront pas être “virés” facilement.



     Une dernière pour la route :

  • Si jamais vivendi rachète ubisoft, ils rachètent une société qui en fait que des jeux ils ont très peu de revenus “autres”, si ils ferment la section jeux ben… ils ferment ubisoft (alors que konami se porte très bien hein depuis qu’ils ne font presque plus de jeux)


tiens en lisant “konami” dans les commentaires j’ai voulu tenter le konami code sur le site … pour voir si ça marchait encore



Ben … on dirait que oui <img data-src=" />








kisama56 a écrit :



Avec Bollo il n’y aura plus jamais de child of light.







Y en aura plus de toutes façons. Pas plus que de soldats inconnus ou rocksmith…. Ubi a communiqué il y a quelques temps déjà comme quoi ils allaient recentrer l’activité sur les licences phares et les titres porteurs









XMalek a écrit :



&nbsp;Une dernière pour la route :




  • Si jamais vivendi rachète ubisoft, ils rachètent une société qui en fait que des jeux ils ont très peu de revenus “autres”, si ils ferment la section jeux ben… ils ferment ubisoft (alors que konami se porte très bien hein depuis qu’ils ne font presque plus de jeux)





    Ils adapte quand même leur licence au cinéma (et en série pour les lapins) et il y a l’attraction des lapins crétins. Bon serte ça reste annexe.



    Nintendo on sait pas trop ce qu’il se passe, le président actuel n’a qu’un rôle intérimaire. Ils continuent sur ce que souhaitait Iwata de ce que l’on sait. Il était de toute façon trop tard pour annuler les chantiers engagé. De plus Nintendo ayant énormément de cash la situation financière de big N n’a rien à voir avec Ubi.



    Pour Chilf of Light, je ne parle pas de Chilf of Light 2 mais de jeu sorti comme ça de nul part.



    Les guillemots n’ont que 30-36% des voix si je ne m’abuse.



    Concernant le programme des jeux de Ubi qui va limiter les AAA, c’est un plan sur le long terme et il est logique et même bon. Sortir un AC et un Far Cry chaque année n’a aucun sens. Surtout que c’est la pagaille à Noel.



    Autrement d’un point de vue glboale je suis surpris de la carence de certain jeu. On a eu aucun jeu de tennis depuis Top Spin 4 il y a quand même un marché à prendre. Idem pour les jeux d’horreur avec la disparition de Shilent Hill. Un jeu astérix digne de ce nom aussi…



    Je rêve toujours de BGE2 :(









kisama56 a écrit :



Les guillemots n’ont que 30-36% des voix si je ne m’abuse.







30 ou 36 ? La nuance est importante, Ubisoft étant une SA, ils sont à la limite de bénéficier d’une minorité de blocage (reste à voir de quel côté de la limite ils se situent <img data-src=" />). Bolloré pourrait ne pas avoir d’intérêt à tenter une OPA sur une boîte dont un actionnaire le déteste et dispose d’une minorité de blocage, a fortiori les fondateurs de la boîte qui bénéficient d’une certaine aura auprès des salariés. Si Bolloré se met en tête de s’approprier Ubisoft de force, il pourrait se retrouver avec une coquille vide difficilement “gouvernable”.









XMalek a écrit :





  • Chez konami la partie “jeu” avait 1/6ème du pouvoir et ce 6ème a été viré “de force” sans rachat ni rien, là si vivendi rachete gfameloft ils auront au max 50% (ce qu’ils auront si ils mettent un paquet de pognon) du pouvoir de décision, il y aura quasiment toujours les guillemots au conseil d’administration et ils ne pourront pas être “virés” facilement.



    &nbsp;Non, le principe d’une OPA, c’est que si l’on atteint l’objectif fixé (ici 50% des parts et/ou des droits de votes) alors on rafle toute la mise. Il ne reste pas de minorité de blocage ou autre. Vivendi deviendra propriétaire de la totalité des parts (et les paiera évidemment). C’est d’ailleurs à ça que ça sert les OPA : à prendre le contrôle d’une entreprise sans devoir ramasser du capital petit bout par petit bout et de batailler pourcent après pourcent pour arriver à la totalité.



Cela est complètement faux !

Personne n’est obligé d’apporter ses titres lors d’une OPA !

Seule une OPRO : Offre Publique de Retrait Obligatoire correspond à ce que tu décris et les contraintes permettant cela sont assez fortes. Il faut auparavant faire une OPR qui doit être approuvée par 95 % des actionnaires.