Chrome OS fera tourner nativement les applications Android d'ici la fin de l'année

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Chrome OS fera tourner nativement les applications Android d'ici la fin de l'année
Crédits : juniorbeep/iStock

Chrome OS sera capable d’exécuter nativement les applications Android d’ici la fin de l’année. Une évolution importante attendue chez Google. Les utilisateurs devront cependant veiller à posséder un Chromebook relativement récent.

Dire que beaucoup attendaient l’arrivée des applications Android sur ChromeOS serait un euphémisme. Le système de Google, au statut si particulier, dispose d’une base utilisateurs grandissante, mais passait à côté du Play Store et de son immense liste d’applications. Vers la fin de l’année, le lien sera enfin en place, ouvrant alors les portes de la boutique à Chrome OS, sans restriction.

Un framework Android complet dans un conteneur

Car c’est sans doute la force de l’annonce de Google hier soir : toutes les applications Android fonctionneront, sans aucune limitation. Les utilisateurs pourront aussi bien lancer Facebook qu’Instagram, Word que HearthStone, Photoshop Mix que Snapchat. On ne parle pas en effet ici d’une simple couche de compatibilité puisque c’est bien Android lui-même qui intègrera Chrome OS. Pas de problèmes non plus avec les Google Services (mais on pouvait s’en douter).

Il s’agit d’un Android natif, les applications le reconnaissant comme tel et fonctionnant alors normalement, avec une exploitation directe du matériel. Elles n’utilisent pas ARC (Android Runtime for Chrome), qui aurait de toute manière trop limité la compatibilité. L’explication ? Des conteneurs logiciels, encore et toujours, une solution que l’on peut qualifier d’à mi-chemin entre la virtualisation et le modèle classique. Dans le cas présent, c’est tout le Framework Android qui est encapsulé, reposant directement sur la couche d’abstraction matérielle de Chrome OS.

Des fenêtres comme les autres

Google a manifestement travaillé l’intégration de l’ensemble : les applications s’ouvrant dans des fenêtres à leur taille d’origine, mais avec la possibilité d’en modifier les dimensions, comme sur n’importe quel ordinateur. Les interfaces elles-mêmes ne changent pas, mais elles sont contenues dans des fenêtres de type ChromeOS, renforçant encore le sentiment d’intégration.

Les différentes fenêtres d’applications sont indépendantes les unes des autres et se manipulent comme autant de logiciels différents. La combinaison Alt+Tab est ainsi prise en charge, de même que toutes les manipulations habituelles. Le menu de partage, l’accès aux données ou toute forme d’interaction passent par une boîte de dialogue de ChromeOS. De même, toutes les notifications émises sont renvoyées vers le centre du système, comme on peut s’y attendre.

chromeos android

La nouvelle vie des applications

La nouvelle est évidemment très importante, car la perception même de Chrome OS pourrait fortement évoluer. Beaucoup gardent l’image d’un système surtout tourné vers le web, sans « vraies applications ». Le Play Store en contient cependant des millions, y compris de nombreuses tournées vers la productivité. Google peut venir jouer sur les platebandes de Microsoft, même si la méthode choisie est différente.

Il est probable cependant que l’arrivée des applications Android sur ChromeOS ouvre pour elles un nouveau chapitre. Google a par exemple précisé que les développeurs pourraient ajouter la prise en charge des contrôles clavier dans leurs jeux. Traduction : les applications Android vont pouvoir être modifiées pour mieux exploiter les ordinateurs ChromeOS. Rien ne les empêche donc de prévoir des interfaces qui s’adapteront mieux aux grands écrans.

Dans les structures professionnelles ou dans l’éducation, des contrôles seront en outre ajoutés pour paramétrer finement qui peut faire quoi. Pas question par exemple dans des classes que les élèves puissent se rendre sur le Play Store et installer n’importe quoi. En entreprise, la fonction sera d’ailleurs désactivée par défaut, requérant une action de l’administrateur pour la mettre en place.

Compatibilité des machines : pas plus de deux ans

Tous les Chromebooks ne seront cependant pas capables de faire fonctionner correctement ces applications Android. Plutôt que d’établir une liste minimale de composants, Google a préféré procéder par ancienneté : globalement, il faudra que la machine ait au plus deux ans. Dans la pratique, cette ligne tracée épargne une grande partie des modèles, dont la liste complète se trouve sur cette page. La date précise de la nouvelle version de ChromeOS n’a cependant pas été donnée, Google se contentant d’indiquer « plus tard en 2016 ».

Pour les développeurs, la situation sera par contre un peu plus complexe. Trois modèles seulement seront compatibles avec la première préversion de ChromeOS intégrant Android : l’Acer Chromebook R11, l’Asus Chromebook Flip et le Google Chromebook Pixel 2. Il faudra également patienter encore quelques semaines, puisque le système à tester n’arrivera qu’à la mi-juin.

Signalons enfin qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter de l’éventuel manque de puissance des machines pour les applications Android. La grande majorité de ces dernières est conçue pour se contenter d’un simple smartphone, la plupart des modèles existants étant situés dans l’entrée et le milieu de gamme. Un Chromebook, même s’agissant de machines souvent peu puissantes, devrait se sortir sans aucun mal de ces tâches.

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