Le lancement d'un nouvel épisode de DOOM est toujours un évènement très attendu, surtout quand le dernier volet a déjà plus de dix ans. Plusieurs de nos confrères ont rendu leur verdict sur le dernier bébé de Bethesda et id Software, le consensus semble plutôt mitigé.
Cela fait plus de cinq ans qu'id Software n'a pas lancé de nouveau jeu. Il faut en effet remonter à 2011 et celui de Rage, qui avait connu un large succès critique pour retrouver la trace d'un titre développé par ce studio, appartenant à ZeniMax (la maison mère de Bethesda) depuis 2009. Il faut aller jusqu'en 2004 pour retrouver la trace d'un autre volet de DOOM, le troisième du nom.
Forcément, après plus de dix ans de patience, les attentes des fans de la série sont très élevées, et id Software devait donc mettre les bouchées doubles pour répondre à ces exigences. Par chance, le studio semble avoir abattu suffisamment de travail pour rendre une copie très correcte, mais pas assez pour nous livrer le chef d'œuvre que certains espéraient.
Mention bien en solo
John Carmack, l'un des créateurs du DOOM de 1993, avait expliqué un jour que « le scénario d'un jeu vidéo, c'est un peu comme celui d'un porno. On s'attend à en trouver un, mais ce n'est pas le plus important ». Sans surprise, celui de ce nouvel opus est donc minimal. Grosso-modo, vous vivez sur une colonie martienne dans laquelle une humaine corrompue tente d'ouvrir une porte vers les enfers, et on compte sur vous, le Doomguy, pour éviter cela. Voilà, c'est tout.
Heureusement pour Bethesda, ce n'est pas sur ce point que l'on attend DOOM, mais sur celui du gameplay. Un DOOM se doit d'être un FPS nerveux, dynamique, avec des niveaux labyrinthiques, tranchant avec la formule moderne où le joueur est contraint de se promener dans des couloirs où aucun choix ne lui est offert.
En solo, la mission est accomplie. De l'avis général de nos confrères, le rythme mériterait d'être plus soutenu dans la seconde moitié de la campagne, la faute a une absence de progression de l'arsenal proposé dans cette phase, mais globalement l'expérience reste plaisante.
Techniquement parlant DOOM laisse aussi des impressions mitigées à ceux qui ont eu l'occasion de le tester. NoFrag note par exemple que graphiquement, le jeu réussit à être à la fois sublime, grâce à des effets d'éclairages époustouflants, pendant que certaines textures se détachent du reste par leur laideur. Le rendu est satisfaisant sur consoles, mais il faudra compter sur de longs temps de chargement.
Un multijoueur très perfectible
Le seul gros problème se trouve du côté du mode multijoueur du titre. Si le solo se distingue par son dynamisme, le multi est définitivement trop lent. Le gameplay se rapproche plus d'un Halo 5 : Guardians alors que l'on attendait plutôt quelque chose du même goût que Quake ou Unreal Tournament. Sans tomber dans tous les travers du jeu de Microsoft, DOOM pèche par les mouvements trop lents des joueurs, par des armes qui manquent cruellement d'impact (alors que ce n'est pas le cas en solo) et des cartes peu inspirées.
Heureusement, une bonne partie de ces défauts pourront être corrigés par la communauté, qui dispose d'un éditeur de cartes sur lequel il est même possible de faire varier la vitesse de déplacement des joueurs. De quoi relever un peu le niveau.
Quoi qu'il en soit, sans être totalement conquis, nos confrères semblent avoir globalement apprécié ce nouveau DOOM, disponible dès maintenant sur PC, PlayStation 4 et Xbox One à partir de 45 euros selon votre plateforme de prédilection. Mais avant de sortir votre carte bancaire, voici quelques tests pour vous forger votre propre opinion.
En français :
- Gameblog (7/10)
- Gamekult (C'est 7 ! )
- Jeuxvideo.com (14/20)
- Millenium (75/100)
- NoFrag (non noté)
En anglais :
- Ars Technica (Preview)
- DigitalSpy (4/5)
- Eurogamer (« Recommandé »)
- Gamespot (8/10)
- IGN (7,1/10)
- Rock, Paper, Shotgun (non noté)
- Time (4/5)