Hyperloop One a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 80 millions de dollars cette semaine, à laquelle la SNCF a pris part. Quasi simultanément, l'entreprise a réalisé un premier essai grandeur nature de son système de propulsion.
La semaine aura été très chargée pour Hyperloop One (anciennement Hyperloop Technologies). Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu'il s'agit d'une des entreprises qui s'est lancée dans la réalisation de l'une des idées d'Elon Musk, le fondateur de Tesla Motors et de SpaceX, à savoir la création d'un train capable d'atteindre la vitesse du son dans un tube presque sous vide.
80 millions de dollars en poche
Mardi dernier, l'entreprise a annoncé le bouclage d'une levée de fonds de 80 millions de dollars, la deuxième dans sa courte existence. La société, déjà forte d'environ 150 employés, a réussi à séduire plusieurs investisseurs prestigieux dont Khoshla Ventures (Jawbone, Square, Vox Media...), GE Ventures (appartenant à General Electric) et la SNCF. Hyperloop a d'ailleurs salué la compagnie française comme étant « une des forces majeures derrière le développement des trains à grande vitesse en Europe ».
La compagnie ferroviaire n'a pas donné de détail concernant le montant de sa participation et n'a d'ailleurs pas communiqué d'elle-même sur cet investissement. La SNCF pourrait trouver un intérêt dans cette technologie aussi bien pour raccourcir la durée de trajets longue distance, un Paris-Marseille prendrait ainsi moins d'une heure, ou bien pour assurer rapidement des liaisons très denses comme celles entre la capitale et ses aéroports.
Un premier essai encourageant
Mais avant de penser à effectuer des trajets de plusieurs centaines de kilomètres proches de la vitesse du son en restant sur la terre ferme, de nombreux obstacles restent encore à lever. Le premier d'entre eux concerne la mise au point d'un système de propulsion sur rails capable de telles performances.
Hyperloop One a justement fait un premier essai de sa solution sur une piste d'un kilomètre prévue à cet effet. La vitesse atteinte par le prototype, encore brut de décoffrage, n'a pas été communiquée mais le test semble s'être déroulé sans accroc. Hyperloop prévoit déjà de refaire un essai en décembre prochain avec un prototype plus évolué, capable d'atteindre la vitesse de 1 200 km/h.
Une autre entreprise, Hyperloop Transportation Technologies travaille également sur une solution concurrente basée sur un système de sustentation magnétique. Celle-ci n'a pour l'instant pas réalisé la moindre démonstration en public, mais elle assure avoir déjà signé un accord en mars dernier avec le gouvernement slovaque pour étudier la possibilité de relier le pays à l'Autriche et à la Hongrie, avec sa technologie maison.