Les opérateurs vont-ils enfin se réveiller en outre-mer ? L'appel d'offres pour couvrir en 4G certains territoires a en tout cas remporté un certain succès avec 25 dossiers déposés. Dans le lot, on retrouve des candidatures d'Altice, d'Iliad et d'Orange aux côtés d'autres opérateurs plus petits.
En février dernier, le gouvernement lançait un appel à candidatures pour déployer de la 4G dans certains territoires d'outre-mer. De nombreux opérateurs ont répondu présents puisque pas moins de 25 dossiers ont été déposés pour couvrir les sept territoires concernés.
25 dossiers pour 7 territoires répartis dans 5 zones
Ces derniers sont découpés en cinq zones géographiques : Guadeloupe - Martinique, Guyane, Saint Barthélemy - Saint-Martin, La Réunion et Mayotte. Les candidatures sont assez bien réparties puisqu'on en dénombre six pour les deux premières zones, cinq pour la troisième et enfin quatre pour les deux dernières.
Certains opérateurs de la métropole ont répondu présents : Free Mobile/Iliad a ainsi déposé des dossiers pour les cinq zones, parfois via la société Telco OI « dont il est co-actionnaire avec le groupe Axian (anciennement Hiridjee) » précise-t-il. Orange est également présent partout, tandis qu'Altice a déposé des dossiers dans quatre des cinq zones. Pour le reste, on retrouve des sociétés comme Dauphin Telecom et Digicel (trois dossiers chacun), Nomotech, BJT Partners, etc :
Plusieurs mois de procédure, une attribution des licences à l'automne
Le régulateur des télécoms va désormais étudier les différentes propositions afin de sélectionner les lauréats, ce qui prendra « quelques mois ». Il rappelle que la procédure prévoit la possibilité de sélectionner jusqu'à quatre candidats par zone. L'objectif reste toujours le même : attribuer les fréquences à l'automne 2016.
De son côté, Iliad s'est fendu d'un communiqué de presse afin d'expliquer qu'il « a le projet de proposer sur ces territoires des offres simples, innovantes et à des prix attractifs au bénéfice des consommateurs, comme il l'a fait avec Free Mobile en métropole et de démocratiser ainsi l'usage du mobile en mettant fin aux discriminations tarifaires qui existent aujourd'hui en outre-mer et que rien ne justifie ». Pour cela, le groupe envisage d'investir environ 100 millions d'euros.
Une annonce qui devrait plaire à l'ARCEP qui souhaite des offres « abordables » et « stimulant les usages » dans ces régions où les tarifs sont trop souvent bien plus élevés qu'en métropole. Dans tous les cas, le contenu des dossiers de candidatures et les offres qui seront proposées n'ont pas été dévoilés pour le moment.