Trimestre après trimestre, Facebook continue de surprendre. Le réseau social a dépassé toutes les attentes des analystes de Wall Street et décolle en bourse. Pendant ce temps, l'entreprise veut revoir la structure de son capital et émettre des actions sans droits de vote.
Mark Zuckerberg peut sourire à pleines dents, Facebook s'est porté à merveille lors du premier trimestre de 2016. Son audience continue de croître dans des proportions qui pourraient faire rougir Twitter, tandis que ses revenus progressent encore plus rapidement que cela. « What Else » ?
Un premier trimestre qui annonce une année fructueuse
Sur les trois premiers mois de l'année, Facebook a réalisé un chiffre d'affaires de 5,382 milliards de dollars, contre 3,543 milliards de dollars un an plus tôt à la même période, soit une croissance annuelle de 52 %. Un score plus qu'honorable et qui dépasse toutes les attentes des analystes dont le consensus se situait plutôt autour de 5,26 milliards de dollars.
Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là. Ce chiffre d'affaires plus élevé que prévu vient alimenter un bénéfice net que l'on imaginait déjà bien grassouillet. De 512 millions de dollars l'an dernier au premier trimestre, il passe aujourd'hui à 1,51 milliard de dollars, près du triple, excédant de plus de 20 % les prévisions de Wall Street.
Ce score ne tombe pas très loin du bénéfice record réalisé lors du trimestre précédent, qui était de 1,56 milliard de dollars, sur un chiffre d'affaires de 5,84 milliards. Facebook est donc très bien parti pour battre ses records établis l'an passé, et nous ne sommes encore qu'au premier trimestre.
1,65 milliard d'utilisateurs actifs
L'audience de Facebook continue de s'étendre. Le réseau social compte 1,654 milliard d'utilisateurs actifs mensuellement (MAU), soit 63 millions de plus qu'il y a trois mois, et 213 millions de mieux sur un an. La progression est visible sur l'ensemble des territoires où le réseau social est implanté, avec comme toujours un rythme plus soutenu en Asie-Pacifique et dans le « reste du monde », par rapport à l'Europe et l'Amérique du Nord.
Sur ce nombre, 1,508 milliard d'utilisateurs profitent des services de la plateforme via un terminal mobile, dont 894 millions uniquement par ce biais, soit plus de la moitié de l'effectif. Des chiffres qui expliquent à eux seuls pourquoi le réseau social a tiré 82 % de ses revenus publicitaires de ses annonces sur mobiles, contre 73 % au premier trimestre 2015.
Le marché nord-américain reste le moteur de Facebook
Si les États-Unis et le Canada ne représentent qu'une petite fraction de l'audience de Facebook, c'est toujours sur ces deux pays que se concentre la plus grande partie des revenus engrangés par le réseau social. 13,4 % des utilisateurs comptent ainsi pour 50,9 % des revenus totaux de l'entreprise, une valeur qui a tendance à se réduire progressivement, avec la progression du service dans d'autres contrées.
En moyenne sur ce trimestre, un utilisateur nord-américain du réseau social a rapporté 12,43 dollars à Facebook, contre 8,32 dollars un an plus tôt. En Europe cette valeur est de 3,98 dollars, tandis que la moyenne mondiale est à 3,32 dollars, en hausse de 33 % sur un an. Dans la zone Asie-Pacifique le chiffre tombe à 1,56 dollar et sous la barre du dollar, à 91 cents dans le reste du monde, où cet indicateur n'a grimpé que de 14 % en un an.
Philanthropie, quand tu nous tiens
Facebook a également présenté un projet de restructuration de son capital, afin de permettre à Mark Zuckerberg de poursuivre son objectif. Il aspire à céder 99 % de ses actions pour investir dans des projets caritatifs, sans perdre le contrôle de son entreprise, un exercice délicat.
L'entreprise prévoit donc d'émettre de nouvelles actions, dites de classe C, identiques à celles de classe A, à une différence près : elles n'incluent aucun droit de vote. Le réseau social prévoit d'émettre deux nouvelles actions pour chaque titre possédé par les actionnaires actuels, ce qui n'entrainera donc aucune dilution du capital. Cela permettra à Mark Zuckerberg de se défaire progressivement de deux tiers du capital de Facebook qu'il possède, sans perdre le moindre droit de vote.
En bourse, ces annonces ont été saluées par une hausse du cours de l'entreprise de 9 % dans les heures qui ont suivi la clôture de la dernière séance à Wall Street. Cela valorise le réseau social à hauteur de 330 milliards de dollars, soit près de 30 fois celle de Twitter ou 20 fois celle de LinkedIn. Ça en fait, des projets philanthropiques.