Twitter remonte la pente mais se fait descendre en bourse

Twitter remonte la pente mais se fait descendre en bourse

#Malaise

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

27/04/2016 3 minutes
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Twitter remonte la pente mais se fait descendre en bourse

Chez Twitter, les trimestres se suivent et se ressemblent. Lors du premier quart de l'année, le chiffre d'affaires a progressé de 35 % par rapport à l'an passé. C'est moins que ce que les analystes attendaient. Conséquence : l'oiseau descend en piqué sur les marchés boursiers. 

C'est au tour de Twitter de présenter ses résultats pour le premier trimestre de 2016. Le réseau social fondé par Jack Dorsey a terminé les trois premiers mois de l'année avec des revenus et une rentabilité plus basse que ce que les analystes et investisseurs attendaient, ce qui vaut à la société de faire un nouveau plongeon en bourse.

Moins de pertes, plus de revenus

Twitter a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 595 millions de dollars, un montant qui se trouve dans le bas de la fourchette de prévisions donnée par l'entreprise trois mois plus tôt. Cela représente néanmoins une progression de 36 % sur un an, ce qui mérite d'être signalé. Sur ces revenus, l'essentiel (531 millions de dollars) proviennent de la publicité, et en très grande majorité (88 %) de celle diffusée sur les versions mobiles du réseau social.

Twitter Q1 16

Cette progression ne suffit toutefois pas à faire de Twitter une entreprise rentable. Certes son EBITDA est (très) positif, à 180,4 millions de dollars et en hausse de 73 % sur un an, mais une fois toutes les dépenses prises en compte (dont la rémunération en actions du personnel), le résultat net est dans le rouge de 79,7 millions de dollars. Les plus optimistes noteront que les pertes nettes étaient de 90 millions de dollars trois mois plus tôt et qu'il s'agit donc d'une amélioration. Les autres signaleront que cela porte le cumul des pertes de l'entreprise à environ 1,9 milliard de dollars depuis début 2012.

L'audience remonte un peu

Lors des quatre trimestres précédents, l'audience de Twitter a stagné, voire reculé dans le cas du dernier quart de 2015. Le réseau social a néanmoins réussi à renverser la tendance avec un nombre d'utilisateurs actifs chaque mois de 310 millions, contre 305 millions trois mois plus tôt. La croissance ne provient pas des États-Unis, qui stagnent encore à 65 millions d'utilisateurs, mais du reste du monde, sans plus de précision. Twitter concède seulement que cette progression a été partiellement portée par « quelques lancements de produits importants ».

La situation n'est toutefois pas aussi favorable que par le passé, où l'entreprise parvenait à attirer bien plus de monde à chaque trimestre. Elle ne semble toutefois pas vraiment s'en inquiéter. Dans sa lettre aux investisseurs, Jack Dorsey ne détaille aucune stratégie visant à faire croître la base d'utilisateurs.

Il y est surtout question d'augmenter le retour sur investissement des annonceurs, de leur offrir de nouveaux outils et de faciliter la mise en place de campagnes publicitaires. Au moins, la direction de Twitter semble avoir choisi sa priorité, tenter de parvenir à l'équilibre et cela devrait normalement plaire aux actionnaires.

Pour l'heure, ceux-ci ne sont pas très ravis de voir que l'entreprise n'est pas parvenue à atteindre la fourchette haute de ses estimations. À Wall Street, Twitter prend en effet une grosse claque avec, au moment où nous rédigeons cette actualité, une baisse de plus de 15 % de son cours. L'entreprise est ainsi valorisée à 8,8 milliards de dollars et a perdu 35 % de sa capitalisation depuis le 1er janvier.

Écrit par Kevin Hottot

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Moins de pertes, plus de revenus

L'audience remonte un peu

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Commentaires (17)


Twitter a déjà fait des bénef ?

Si tel n’est pas le cas, il vit de quoi ?


35% de capitalisation en 4 mois, ça pique ^^


j’aimerai bien connaitre le détail de leur coût, qu’est ce qui leur coûte plus d 531 millions de dollars,  car ça atteint des couts d’exploitation de grosse plateforme pétrolière qui nécessite du gros œuvre quand l’autre est juste un “business service”.


Twitter remonte la pente mais se fait descendre en bourse &gt;&gt; sans doute à cause d’un tweet malencontreux …&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp;




Conséquence :&nbsp;l’oiseau descend&nbsp;en piqué sur les marchés boursiers.



C’est Twitter ou Angry Birds ?&nbsp;<img data-src=" />


Les serveurs (l’infra en général), les employés, et je pense que certain doit avoir des salaires digne du PDG de Renault.


Sans doute la baffe prise par Gilles Verdez lolll


ca sert à quoi Twitter ?



  • investisseurs qui ont/mettent du cash



    • levées de fond

    • ventes des actions

    • en-cours bancaires (découverts)



      Je suis d’accord, ça va finir par piquer vraiment un jour et la bulle spéculative de twitter pourrait exploser à la gueule de ceux qui ont mis du pognon. Sauf si il montre -enfin- un trimestre dans le vert, alors tout le monde se diras “ça va le faire finalement”



      Le plus probable est un échec in fine&nbsp;avec un rachat par un gros, un peu comme yahoo.









NeedSumSleep a écrit :



j’aimerai bien connaitre le détail de leur coût, qu’est ce qui leur coûte plus d 531 millions de dollars,  car ça atteint des couts d’exploitation de grosse plateforme pétrolière qui nécessite du gros œuvre quand l’autre est juste un “business service”.









youtpout978 a écrit :



Les serveurs (l’infra en général), les employés, et je pense que certain doit avoir des salaires digne du PDG de Renault.





Marqué dans la news : le paiement en stock options.



Comme ces actions n’ont pas vraiment une valeur (on les donne aux employés), on les évalue selon le prix des actions au moment où elle sont données.



Donc en enlevant ces coût “virtuels”, Twitter serait plus proche de la viabilité.



Ce qui n’enlève rien le fait que faire des comptes avec une entreprise qui brasse du vent, ça doit être un sacré challenge pour rendre ça attrayant…



Je pense surtout que périscope commence à leur coûter cher…


Quand on y pense, Twitter amène un sacré lot de données “utiles” pour les entreprises (niveau publicité, tracking, …). Ce ne serait pas étonnant que certains investissent là dedans pour continuer à nourrir Big Data.



Petit exemple personnel : j’ai envoyé un tweet à Colissimo (en public, donc) pour demander des renseignements sur un colis. (Que voulez-vous, les CM sont plus facile à joindre que leur standard téléphonique …)

&nbsp;Dans les 5 minutes, je recevais déjà des messages “eh, prends pas Colissimo mais plutôt notre service, fiable sécurisé etc etc”.&nbsp;<img data-src=" />


Demain, on rase gratis.








boogieplayer a écrit :





  • investisseurs qui ont/mettent du cash



    • levées de fond

    • ventes des actions

    • en-cours bancaires (découverts)



      Je suis d’accord, ça va finir par piquer vraiment un jour et la bulle spéculative de twitter pourrait exploser à la gueule de ceux qui ont mis du pognon. Sauf si il montre -enfin- un trimestre dans le vert, alors tout le monde se diras “ça va le faire finalement”



      Le plus probable est un échec in fine&nbsp;avec un rachat par un gros, un peu comme yahoo.





      Le résultat net est une donnée comptable, ce qui compte c’est ton cash flow.

      En l’occurence Twitter a généré du cash sur le premier trimestre https://investor.twitterinc.com/secfiling.cfm?filingID=1564590-16-16642&… p14).

      Le résultat net est grevé par les stock based compensation expense. La société a plus d’1 md € de cash au T1.

      &nbsp;




Le cash flow, c’est la trésorerie, c’est à dire l’argent sur le(s) compte(s) en banque en ne comptant pas les actifs matériels et immatériels (en gros). C’est une chose.



reste les dettes, il faut un jour ou l’autre les rembourser.


Twitter a des bénefs très corrects.

C’est juste que tout part en actions, remboursement de dette&nbsp;et en opti fiscale :)

&nbsp;