Une semaine après Chrome 50, l’éditeur en profite pour résumer l’aventure de son navigateur en chiffres et pour introduire le Material Design dans Chrome OS. Sur le navigateur seul, la nouvelle apparence peut également être activée via un flag.
L’arrivée de Chrome 50 la semaine dernière a marqué chez Google l’arrivée du Material Design chez une partie des utilisateurs. Ceux qui utilisent Chrome OS viennent ainsi de voir débarquer le langage graphique, mettant à jour une partie des fenêtres pour mieux les aligner avec l’ensemble des services de l’éditeur (tout du moins une bonne partie).
Material Design : la fin des petits PNG
L’arrivée de ce design se fait via deux modes. Le premier est dit simplement Material Design et affiche donc le navigateur et le reste à la sauce Google : une apparence beaucoup plus plate et sobre, très peu d’effets, pas de textures, des icônes révisées et ainsi de suite. L’autre est appelé « Hybride » car il se destine aux appareils ayant à la fois un clavier et un écran tactile. Certains contrôles sont donc plus gros, notamment la barre de titre et les onglets.
Sous Linux, OS X et Windows, le Material Design n’est pas activé par défaut. Sa mise en place n’est pourtant pas compliquée : il suffit de se rendre à l’adresse chrome://flags
et de chercher la ligne « Material Design dans le chrome supérieur du navigateur ». De là, on pourra changer le réglage classique « Par défaut » en « Material » ou « Material Hybrid ».
Sébastien Gabriel, responsable de ce renouvellement visuel, explique que Google a passé environ un an sur ce travail, qui n’implique pas seulement un changement d’apparence. L’interface est en effet calculée et non plus constituée d’un ensemble de petits fichiers à rassembler comme un puzzle. L’évolution se traduit par la suppression sous Chrome OS de 1 200 images PNG, avec à terme le même bénéfice pour Linux, OS X et Windows. Sur ce dernier, Gabriel indique d’ailleurs que le nouveau Chrome devrait être bien plus adapté aux changements d’échelle, selon les écrans.
Chrome 50 sous Windows à gauche, Chrome OS à droite
Avalanche de chiffres et fin du support pour de vieux systèmes
Rappelons également que Chrome a mis fin récemment au support de Windows XP, Windows Vista, OS X 10.6, OS X 10.7, et OS X 10.8, ainsi que de toutes les distributions Linux 32 bits. Traduction, il n’y aura plus aucune mise à jour de sécurité pour le navigateur sur ces systèmes. Les utilisateurs ont donc tout intérêt à en utiliser un autre, par exemple Firefox ou Opera, ce dernier utilisant le même moteur de rendu que Chrome (Blink).
Google profite de l’occasion pour donner en outre quelques chiffres résumant l’utilisation faite du navigateur. La version mobile est utilisée par un milliard de personnes tous les mois. Cette statistique, ajoutée à celle des ordinateurs et tablettes (qui n’est pas communiquée), permet le chargement mensuel de 771 milliards de pages. Et les chiffres s’agglutinent, toujours sur une base mensuelle :
- 500 millions de caractères non écrits grâce à l’autocomplétion
- 2 millions de gigaoctets économisés via la fonction idoine
- 3,6 milliards de pages traduites automatiquement
- 9,1 milliards de champs de formulaires et de mots de passe sauvegardés
- 145 millions d’avertissements de sécurité sur des pages malveillantes
À ce rythme effréné viennent s’ajouter les 2,5 millions de dollars offerts aux découvreurs de failles de sécurité depuis la mise en place du programme de chasse aux bugs.