Google : victoires et nouveaux dangers sur le copyright et la concurrence

Google : victoires et nouveaux dangers sur le copyright et la concurrence

Quand y en a plus, y en a encore

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Guénaël Pépin

Publié dans

Droit

21/04/2016 4 minutes
52

Google : victoires et nouveaux dangers sur le copyright et la concurrence

Alors que la Commission européenne accuse Google d'abus de position dominante avec Android, le groupe américain a également fort à faire sur d'autres fronts. Que ce soit sur le copyright, la concurrence sur la recherche ou la publicité, le groupe doit à la fois faire face aux pouvoirs publics et à d'autres groupes, avec plus ou moins de bonheur.

Aux Etats-Unis, le géant de l'internet vient de gagner sa bataille sur la numérisation des livres par Google Books, face à une organisation d'auteurs. Le Canada arrête, lui, son enquête sur d'éventuelles pratiques anti-concurrentielles, que le bureau de la concurrence affirme ne pas avoir trouvé. Enfin, en Europe, le groupe média News Corp l'attaque pour l'usage de contenus de tiers dans son moteur de recherche.

Une organisation américaine perd contre Google Books

Le premier élément est donc son combat aux États-Unis autour de son service Google Books, qui numérise des livres pour les proposer en ligne et que la Cour suprême vient de légitimer. En 2005, plusieurs acteurs, dont l'Authors Guild (une organisation de défense des droits des auteurs), ont attaqué la bibliothèque de Google, qui permet de lire des extraits et de chercher dans le texte des œuvres scannées, y compris celles protégées par le copyright.

En 2013, un tribunal a jugé que Google Books entrait bien dans le cadre du « fair use » et servait l'intérêt public. Un premier appel a été rejeté en octobre dernier, avant que la Cour suprême ne fasse de même le 19 avril, après le dépôt d'un dossier en février. La plus haute juridiction américaine ayant débouté l'organisation de sa demande, le premier jugement reste donc actif : Google peut continuer à scanner les livres comme bon lui semble.

L'Authors Guild est très logiquement déçue de la décision, parlant de « perte colossale » pour les auteurs. « Aveuglée par les arguments de bénéfice public, la cour d'appel nous dit que Google, non les auteurs, mérite de profiter de la numérisation de ces livres » via ce que l'association appelle une extension du « fair use ». C'est donc une bataille de plus de dix ans qui se termine, sur une victoire du groupe californien.

Le Canada ferme une enquête sur la concurrence

Cela peut ressembler à un passage de relais entre le Canada et l'Union européenne. Alors que les Européens relancent de plus belle leur enquête sur les pratiques de Google, le Canada arrête officiellement la sienne, débutée en 2013.

Le bureau en charge de la concurrence a affirmé le 19 avril ne pas avoir trouvé de pratique anti-concurrentielle dans les activités de Google, cela malgré ses nombreux changements d'algorithme de recherche. Pour le Canada, Google le modifie bien pour obtenir de meilleurs résultats. En fait, la seule pratique dérangeante date du début de l'enquête, il y a trois ans.

Elle concernait AdWords, le service d'enchères pour les publicités sur le moteur de recherche, qui aurait empêché ses clients d'obtenir des publicités sur d'autres moteurs. Google avait rapidement accepté de supprimer cette limite pendant les cinq ans à venir dans le pays. Le groupe américain est, logiquement, officiellement content de cette décision. Malgré la fin de l'enquête, le bureau de la concurrence se dit tout de même toujours vigilant sur les pratiques à venir du géant de la recherche.

Une nouvelle attaque de News Corp en Europe

Dans le même temps, un nouveau front s'est ouvert en Europe. News Corp, le géant américain des médias, a attaqué le groupe de Mountain View devant la direction générale de la concurrence de Bruxelles, rapportait le Wall Street Journal le 18 avril. News Corp accuse Google de supprimer de ses résultats les articles qui empêchent leur copie. Le groupe s'inquiète officiellement que le moteur renforce encore sa position dans la recherche en copiant le contenu d'autres entreprises.

C'est la seconde plainte du groupe de Rupert Murdoch devant la Commission européenne, la première étant intervenue il y a un an, quand Bruxelles a communiqué ses griefs à Google autour de la mise en avant de Shopping dans ses résultats. Le contenu de cette première réclamation n'était pas connu.

Contacté par Ars Technica, le groupe de Mountain View affirme en retour envoyer des milliards de clics gratuitement vers les sites de presse et travailler avec les éditeurs européens. Dans sa conférence de presse hier, Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence, a annoncé que les enquêtes en cours autour de Google étaient prioritaires pour l'institution, même si elles peuvent prendre du temps.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Une organisation américaine perd contre Google Books

Le Canada ferme une enquête sur la concurrence

Une nouvelle attaque de News Corp en Europe

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Commentaires (52)


Il y a surement une explication logique au fait que ce sont ~toujours les groupes US qui sont accusés de pratiques « d’abus de position dominante » ou « anti-concurrentielles » alors qu’en réfléchissant 2 secondes, ces termes n’ont aucunes bases économiques, logiques ou même légitimes. À bien y regarder notre seule position dominante en France, c’est dans le chômage et l’abus de taxes : il doit y avoir un lien.





Sinon, c’est une bonne chose que les faux droits IP et autres escroqueries intellectuelles qui fabriquent de la rareté artificielle soient entamés à la façon Google : petit à petit. Les idées n’ont pas de valeur en soi, aucune raison de restreindre leur diffusion.




News Corp accuse Google de supprimer de ses résultats les articles qui empêchent leur copie..



J’ai dû lire 4 fois la phrase pour la comprendre … <img data-src=" />



Fref il est normal que google soi sous haute surveillance au vue de sa domination. Maintenant les éditeurs force vraiment et veulent le beurre et l’argent du beurre …


Une copie peut se faire à la main, il ne faut pas forcément un copié-collé (à moins qu’ils ne laissent pas un temps suffisant, la page lue)<img data-src=" />

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Cela s’appelle l’impérialisme Américain et pour certains de leurs patrons de la mégalomanie qui émerge souvent devant le succès…

C’est culturel aux Etats Unis….

Ils ont, contrairement à ce que tu affirmes des base logiques, légitimes et économiques !

Ce qui se passe est d’autant plus grave, que les nouvelles technologies leur apportent réellement les moyens de leurs ambitions et se substituent même aux états.

Ta réaction est un autre exemple inquiétant de personnes inféodées à des sociétés qui justifient l’indéfendable&nbsp; avec des arguments déconnectés de la réalité !


Particulièrement inquiétant, de nombreuses recherches sur Google ne renvoient plus sur une analyse big data du web mais sur Wikipédia et Google doc, sans parler des services commerciaux de Google.

Google s’approprie le savoir mondial, le privatisera un jour lorsqu’il sera seul.

Google tue les services concurrents

Google ne donne plus une vision large du web mais plutôt le web Google !


Ce qui a de pire, c’est quand un scénariste a un contrat de merde. On lui dit que le scénario n’est pas assez bon, et cinq ans après, c’est un blockbuster (Les AD, ont peur de devoir payer plus cher un scénario diffusé gratuitement sur les réseaux)








AlphaBeta a écrit :



Cela s’appelle l’impérialisme Américain





J’appelle cette capacité la réussite. La position qui la critique sans justification est celle de l’envieux et du jaloux incapable d’en faire autant. Pas étonnant que la France soit une pouponnière à chômeurs et à fonctionnaires avec mentalité pareille.



étant donné que Facebook comporte Book, Google Book est donc autorisé à numériser Facebook ?








picatrix a écrit :



étant donné que Facebook comporte Book, Google Book est donc autorisé à numériser Facebook ?





Et il est pris comme book émissaire ?&nbsp;<img data-src=" />



j’ai du mal à comprendre l’accusation de newscorp.



google ne traite pas les contenus qu’il ne peut pas lire?

&nbsp;

si l’on ne peut pas copier le contenu, google ne peut l’analyser et du coup, pas de de référencement… Ca ressemble à une impossibilité technique!


Et à un recul culturel du numérique


Le rapport avec les fonctionnaires, si ce n’est de taper dessus gratuitement en passant? Ah si! Le fait que ces salauds osent proposent des services utiles à la société que certains gentils intérêts privés pourraient légitimement s’approprier et faire fructifier, peut-être?



Quel paradis ça serait si tout était privatisé…y a qu’à voir chez les américains comme ça fonctionne parfaitement! À l’hôpital pour te faire un bilan santé, il suffit d’appeler ta banque: t’as pas d’argent, t’es pas malade. On évite les complications, comme ça!



Pas étonnant qu’avec une mentalité pareille on se retrouve dans une situation où 1% de la population possède 50% des ressources mondiales <img data-src=" />








Dr. Klein a écrit :



Le rapport avec les fonctionnaires, si ce n’est de taper dessus gratuitement en passant? Ah si! Le fait que ces salauds osent proposent des services utiles à la société que certains gentils intérêts privés pourraient légitimement s’approprier et faire fructifier, peut-être?





Utile pour distribuer l’argent volé aux travailleurs pour le redistribuer en clientélisme politique et pour continuer leur propre survie parasite et improductive, certainement. Mais on est loin de l’idéal entrepreneurial US.









Dr. Klein a écrit :



Quel paradis ça serait si tout était privatisé…y a qu’à voir chez les américains comme ça fonctionne parfaitement! À l’hôpital pour te faire un bilan santé, il suffit d’appeler ta banque: t’as pas d’argent, t’es pas malade. On évite les complications, comme ça!





Le système US étatisé à mort, pas étonnant qu’il ne fonctionne pas. D’un autre côté, si tu veux comparer avec des pays plus proche de nous structurellement parlant, fait-le en Europe.









Dr. Klein a écrit :



Pas étonnant qu’avec une mentalité pareille on se retrouve dans une situation où 1% de la population possède 50% des ressources mondiales <img data-src=" />





Toute la différence entre ceux qui travaillent/réussissent et les autres jaloux et envieux. L’égalité parfaite se trouve à 6 pieds sous terre pour tout le monde, c’est l’idéal socialiste.



Le fait de réussir n’implique pas forcement cette volonté de tout raser autour de soi….

&nbsp;Maintenant critiquer cet impérialisme ne veut pas dire soutenir la bêtise hors normes des Français et des oligarques européens…








AlphaBeta a écrit :



Le fait de réussir n’implique pas forcement cette volonté de tout raser autour de soi….





Certes, mais encore ? Soit plus spécifique.









AlphaBeta a écrit :



Maintenant critiquer cet impérialisme ne veut pas dire soutenir la bêtise hors normes des Français et des oligarques européens…





Le mot n’a pas sa place dans un contexte économique. Par contre en politique, je ne discute pas.



c’est ce que j’en déduis aussi…


Tu sembles manifestement déconnecté des réalités politiques et économiques mondiales…

Croire qu’elles sont décolérées est d’une naïveté touchante… qu’adorent les Américains dont les organismes politiques sont totalement au service de leurs entreprises…. à commencer par la NSA !








AlphaBeta a écrit :



Particulièrement inquiétant, de nombreuses recherches sur Google ne renvoient plus sur une analyse big data du web mais sur Wikipédia et Google doc, sans parler des services commerciaux de Google.

Google s’approprie le savoir mondial, le privatisera un jour lorsqu’il sera seul.

Google tue les services concurrents

Google ne donne plus une vision large du web mais plutôt le web Google !







Personne ne t’oblige à utiliser Google. De nombreuses alternatives existent.









eliumnick a écrit :



Personne ne t’oblige à utiliser Google. De nombreuses alternatives existent.





C’est dur de changer, mais dur d’y rester&nbsp;<img data-src=" />









tmtisfree a écrit :



Utile pour distribuer l’argent volé aux travailleurs pour le redistribuer en clientélisme politique et pour continuer leur propre survie parasite et improductive, certainement. Mais on est loin de l’idéal entrepreneurial US.



Toute la différence entre ceux qui travaillent/réussissent et les autres jaloux et envieux. L’égalité parfaite se trouve à 6 pieds sous terre pour tout le monde, c’est l’idéal socialiste.









C’est vrai que la collecte des ordures ménagère, la distribution d’eau potable, l’entretien des réseaux, l’urbanisme, la protection de l’environnement, l’organisation et l’animation de la vie locale, les transports en communs, ect… tout ça c’est du parasitisme, hein. Avec ton idéalisme entrepreneurial, on aurait soit des services hors de prix, soit une qualité déplorable parce qu’il faudra faire du profit.



La croissance infinie ne laisse pas la place aux choses qui ne sont pas rentables…même la stabilité budgétaire est vue comme un échec: faut de la croissance. Proposer un service non rentable mais qui améliore la vie de la population c’est le principe du service publique, alors forcément ça fait hurler ceux qui, comme toi, ne pensent qu’à leur gueule. Mais tu sais, tout le monde n’aspire pas à ça.



Parce qu’il est beau, “l’idéal entrepreneurial US”: vente d’arme, appropriation de ressources qui ne leur appartiennent pas (hydrocarbures, métaux rares, pierres précieuses,…), exploitation humaine, surexploitation des ressources naturelles, spéculation à outrance jusqu’à créer des crises financières, ect… c’est vrai que ça vend du rêve! La majorité des grandes fortunes sont bâties sur ces fondations, alors tu nous épargneras le couplet sur la jalousie et la réussite: les gens ne sont pas envieux, vous les faites vomir!



Comprendre “non-lucratif” plutôt que “non-rentable”, puisque si bénéfice il y a ça passe en investissement et pas dans les poches d’actionnaires ou dans le bonus des CSP+….








Dr. Klein a écrit :



C’est vrai que la collecte des ordures ménagère, la distribution d’eau potable, l’entretien des réseaux, l’urbanisme, la protection de l’environnement, l’organisation et l’animation de la vie locale, les transports en communs, ect… tout ça c’est du parasitisme, hein. Avec ton idéalisme entrepreneurial, on aurait soit des services hors de prix, soit une qualité déplorable parce qu’il faudra faire du profit.





Ce ne sont que des produits/services qui sont rendus au meilleur coût par des entreprises une fois que tous les facteurs sont pris en compte par comparaison. Économiquement parlant, les biens publics sont rares et ils doivent répondre à 2 critères pour être reconnus comme tels : non rivalité et non-exclusivité. Ceux que tu avances n’en sont pas.









Dr. Klein a écrit :



La croissance infinie





1 à 2 % de croissance sont suffisants avec des institutions appropriées qui respectent les droits. Les gains de productivité font le reste (déflation séculaire des prix, augmentation du pouvoir d’achat, des salaires, etc).



J’ai laissé le blabla HS dans sa poubelle d’origine.









AlphaBeta a écrit :



Tu sembles manifestement déconnecté des réalités politiques et économiques mondiales…

Croire qu’elles sont décolérées est d’une naïveté touchante… qu’adorent les Américains dont les organismes politiques sont totalement au service de leurs entreprises…. à commencer par la NSA !





Ce qui est mon point depuis le départ et dans à peu près tous mes commentaires : les politiques, Congrès US, Commission EU, gouvernements, administration, whatever, ne doivent rien avoir à faire dans l’économie. Tu te contentes de décrire la situation, je m’efforce de décrire ce qu’elle devrait être.



Le Marché est parfait, le Marché c’est la vie, mangez en, faites confiance à main invisible, bande de sales communistes. Il se régule tout seul et ses seuls défaust sont dû à l’étatisme et à ces empafés de gauchos.



Heil Marché


Haha excellent.



&nbsp;“argent volé aux travailleurs”, “survie parasite et improductive”, “idéal entrepreneurial US”.



Comme certains avant moi l’on dit, et qui doivent certainement cogiter un peu mieux après la pause midi, depuis quand un travail doit être productif ? Dans ce ces les RH ne travaillent pas.

Un fonctionnaire ne paye pas d’impôts ? Un exemple de privatisation qui a vu son service s’améliorer ?



Bref. Va troller ailleurs.








RaoulC a écrit :



Le Marché est parfait, le Marché c’est la vie, mangez en, faites confiance à main invisible, bande de sales communistes. Il se régule tout seul et ses seuls défaust sont dû à l’étatisme et à ces empafés de gauchos.



Heil Marché







J’aurais plutôt écrit : le marché est suboptimal, le marché c’est pas la mort, utilisez-le, faites confiance à vos capacité d’organisation spontanée, … mais tout le reste est ~OK. 610 pour l’effort.



Sauf quand Google t’empêche d’y accéder…. c’est bien l’enjeu du procès !


Chez les bisounours, elle serait comme cela effectivement !

Mais les bisounours n’existent pas (si je t’assure… ), à nous de savoir nous défendre et d’éduquer la population sur les l’enfer pavé de bonne intentions… des Google, Facebook, Apple, Microsoft, Amazon et j’en passe….








AlphaBeta a écrit :



Chez les bisounours, elle serait comme cela effectivement !

Mais les bisounours n’existent pas (si je t’assure… ), à nous de savoir nous défendre et d’éduquer la population sur les l’enfer pavé de bonne intentions… des Google, Facebook, Apple, Microsoft, Amazon et j’en passe….









Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes.




  • Bossuet



On ne parle pas de bien public au sens économique (et tu le sais), on est dans l’activité d’intérêt général. La définition que tu donnes est tellement restrictive que je ne trouve même pas d’exemple pouvant y entrer. Belle pirouette pour éviter d’avoir à reconnaitre l’utilité de l’usage d’une partie des impôts, cela dit <img data-src=" />



Penser croissance pour un service public est contre-productif, de mon point de vue: les marchés sont figés à la commune/l’agglo/le département/la région (rayez la mention inutile), donc le seul moyen pour entreprise de toujours continuer à croître dans ces conditions serait soit d’augmenter les tarifs, soit d’agir sur sa masse salariale, soit de délaisser l’entretien (et donc baisser la qualité du service)…on est loin du joli tableau de l’augmentation du pouvoir d’achat et des salaires que tu dépeints :/



Sinon, le coup du “blabla HS”, je trouve ça un peu fort: quand tu glorifies les gentils entrepreneurs qui travaillent dur et réussissent à la seule force de leurs petits bras c’est pertinent, mais quand je souligne l’immoralité de l’ultra-capitalisme c’est HS ^^’








Dr. Klein a écrit :



On ne parle pas de bien public au sens économique (et tu le sais), on est dans l’activité d’intérêt général. La définition que tu donnes est tellement restrictive que je ne trouve même pas d’exemple pouvant y entrer. Belle pirouette pour éviter d’avoir à reconnaitre l’utilité de l’usage d’une partie des impôts, cela dit <img data-src=" />





Je ne sais pas ce qu’est l’« intérêt général ». Comme écrit plus haut, c’est un concept valise tordu et flou avec zéro définition opérationnelle. Les biens publiques en ont au moins une, et ce n’est pas une pirouette c’est leur définition économique et reconnue comme telle. Donc je l’applique à tes exemples dont tu penses qu’ils en sont. Maintenant si ton sujet était les impôts, je ne vois quand même pas le rapport entre les 2.









Dr. Klein a écrit :



Penser croissance pour un service public est contre-productif, de mon point de vue: les marchés sont figés à la commune/l’agglo/le département/la région (rayez la mention inutile), donc le seul moyen pour entreprise de toujours continuer à croître dans ces conditions serait soit d’augmenter les tarifs, soit d’agir sur sa masse salariale, soit de délaisser l’entretien (et donc baisser la qualité du service)…on est loin du joli tableau de l’augmentation du pouvoir d’achat et des salaires que tu dépeints :/





Les marchés ne sont « figés » qu’aux barrières qu’on leur impose. De même que ton raisonnement s’arrête aux barrières que tu t’imposes : tu ne peux évidemment pas obtenir ces conséquences (« augmentation du pouvoir d’achat et des salaires ») dans un seul marché, surtout si en haut de la pyramide tout est fait pour le saboter (monétarisme, QE, ZIRP, TLTRO, NIRP, etc).









Dr. Klein a écrit :



Sinon, le coup du “blabla HS”, je trouve ça un peu fort: quand tu glorifies les gentils entrepreneurs qui travaillent dur et réussissent à la seule force de leurs petits bras c’est pertinent, mais quand je souligne l’immoralité de l’ultra-capitalisme c’est HS ^^’





Le capitalisme est la même pour tous, autoentrepreneurs, artisans, dirigeants de PME ou de corporations, et les uns n’ont pas plus mon appréciation que les autres. Lui coller un suffixe apporte quoi, exactement ?



Exact, tous ceux qui se sont jetés à corps perdus (et à compte en banque perdu) chez Apple et consort vont vite le regretter !

Le problème c’est qu’ils nous entrainent dans leur chute !








AlphaBeta a écrit :



Exact, tous ceux qui se sont jetés à corps perdus (et à compte en banque perdu) chez Apple et consort vont vite le regretter !

Le problème c’est qu’ils nous entrainent dans leur chute !





Peut-être, mais comme leur argent leur appartient les conséquences ne seront que pour eux. À la différence d’un État où la ruine par endettement est supportée par tout le monde et surtout ceux qui sont en bas de la pyramide.



Lorsque de grandes sociétés publiques achètent massivement des produits très couteux et sans valeurs ajoutées pour elles…. on est en droit de se poser des questions sur les choix “personnels” des décideurs.



Pour les acheteurs perso, en se laissant largement séduire par le chemin trop facile, ils contribuent à l’effondrement de notre propre économique…. ce n’est pas qu’un choix personnel….



Cela dit, l’incommensurable bêtise de nos dirigeants contribue encore plus largement à cela…. exemple le démantèlement d’Alcatel -Alstom &nbsp;un joyau détruit pour satisfaire quelques Enarques imbéciles et même certainement corrompus et traitres

Le renoncement également à disposer d’une informatique independante est également criminel !


La raison principale est que les situations de monopole ou de position dominante, et les abus qui sont sanctionnés ne sont pas fréquents hors du domaine de l’informatique.



C’est des entreprises US qui sont en situation de monopole dans ce domaine, et donc des entreprises US qui sont sanctionnées (souvent après que les autorités de la concurrence américaines leurs aient tapé sur les doigts d’ailleurs).


D’ailleurs la réussite, et la situation de monopole qui en résulte n’est pas sanctionnée en soi. C’est le fait d’utiliser cette position pour empêcher ceux qui sont les meilleurs dans les autres domaines de réussir qui est sanctionnée.



Propriété intellectuelle et droit de la concurrence partagent paradoxalement le même but: favoriser la concurrence et la réussite du plus efficace, l’innovation étant la meilleure des façons de d’obtenir un avantage sur les concurrents.



Après on peut discuter sur l’étendue des droits de PI en particulier au niveau du droit d’auteur qui va très très loin.








AlphaBeta a écrit :



Lorsque de grandes sociétés publiques achètent massivement des produits très couteux et sans valeurs ajoutées pour elles…. on est en droit de se poser des questions sur les choix “personnels” des décideurs.





Tu veux dire sociétés cotées ? Je ne vois pas de quoi tu parles.









AlphaBeta a écrit :



Pour les acheteurs perso, en se laissant largement séduire par le chemin trop facile, ils contribuent à l’effondrement de notre propre économique…. ce n’est pas qu’un choix personnel….





Je ne vois pas de quoi tu parles.









AlphaBeta a écrit :



Cela dit, l’incommensurable bêtise de nos dirigeants contribue encore plus largement à cela…. exemple le démantèlement d’Alcatel -Alstom  un joyau détruit pour satisfaire quelques Enarques imbéciles et même certainement corrompus et traitres





Un point sur lequel nous sommes d’accord.









bloossom a écrit :



La raison principale est que les situations de monopole ou de position dominante, et les abus qui sont sanctionnés ne sont pas fréquents hors du domaine de l’informatique.





Biais de perception : la fréquence n’est pas plus élevée qu’ailleurs et la raison en est que le marché se régule de lui-même : le monopole naturel ne dure jamais longtemps parce que les consommateurs et les concurrents ne lui permettent pas (à la différence des monopoles artificiels).









bloossom a écrit :



C’est des entreprises US qui sont en situation de monopole dans ce domaine, et donc des entreprises US qui sont sanctionnées (souvent après que les autorités de la concurrence américaines leurs aient tapé sur les doigts d’ailleurs).





On ne peut pas parler de monopole quand il existe des dizaines de concurrents sur le marché.









bloossom a écrit :



D’ailleurs la réussite, et la situation de monopole qui en résulte n’est pas sanctionnée en soi. C’est le fait d’utiliser cette position pour empêcher ceux qui sont les meilleurs dans les autres domaines de réussir qui est sanctionnée.





Le consommateur est le seul juge pour savoir qui est le meilleur : il vote avec son porte-monnaie. Les interventions exogènes n’ont aucune légitimité économique.









bloossom a écrit :



Propriété intellectuelle et droit de la concurrence partagent paradoxalement le même but: favoriser la concurrence et la réussite du plus efficace, l’innovation étant la meilleure des façons de d’obtenir un avantage sur les concurrents.



Après on peut discuter sur l’étendue des droits de PI en particulier au niveau du droit d’auteur qui va très très loin.





Fondamentalement, une idée n’a pas de valeur en soi puisqu’on peut la dupliquer à l’infini pour un coût nul. Donc aucun droit IP n’a de valeur. Le seul intérêt de ces faux droits est d’augmenter artificiellement la rareté pour créer un marché lucratif, c’est à dire ici un monopole artificiel protégé avec l’argent du public.



Mais personne n’a jamais démontré que ledit marché n’aurait pas pu être plus fonctionnel et avec des caractéristiques plus avantageuses pour le consommateur. Les droits IP ne sont qu’une collusion entre une minorité prive-public au dépend du consommateur-conbtribuable ; du crapitalisme de connivence comme je l’appelle.



Tout dépend du marché en question et de ses spécificités. S’il est difficile ou non d’y entrer, si les consommateurs peuvent ou non se rabattre sur un service ou un bien équivalent. L’informatique, avec tout ce que ça implique en terme de compatibilité entre différents produits, de facilité pour un acteur de favoriser ses produits sur d’autres marchés (OS et navigateur par exemple) est particulier sur ce point. C’est en partie pour ces raisons que le nombre d’acteurs en position dominante est aussi élevé en informatique.



En situation de concurrence parfaite et d’information parfaite, j’admets que le monopole ne peut pas exister. Dans notre monde, la question est beaucoup plus nuancée.



&nbsp;A la seconde affirmation tout dépend des parts de marché dont dispose l’entreprise en question. Google dépasse de loin en terme de parts les safe harbors et est en position de grosse dominance sur le marché des moteurs de recherche au moins. On peut parler de grosse dominance si tu préfère. Ou de situation permettant d’imposer unilatéralement sa volonté à ses fournisseurs et ses consommateurs de par le fait que nous sommes incontournables.



&nbsp;








bloossom a écrit :



Tout dépend du marché en question et de ses spécificités. S’il est difficile ou non d’y entrer, si les consommateurs peuvent ou non se rabattre sur un service ou un bien équivalent. L’informatique, avec tout ce que ça implique en terme de compatibilité entre différents produits, de facilité pour un acteur de favoriser ses produits sur d’autres marchés (OS et navigateur par exemple) est particulier sur ce point. C’est en partie pour ces raisons que le nombre d’acteurs en position dominante est aussi élevé en informatique.





S’il est un marché où le ticket d’entrée est faible, c’est bien l’IT. On y trouve du matériel peu cher, des OS ~gratuits, les prix n’y font que diminuer (la marque d’un marché libre), etc. La raison principale à ce phénomène et pour lequel on trouve des firmes en position dominante à foison est que ce marché n’est pas (encore) régulé, ce qui permet à un nouvel acteur d’entrer facilement et de bousculer le marché.









bloossom a écrit :



En situation de concurrence parfaite et d’information parfaite, j’admets que le monopole ne peut pas exister. Dans notre monde, la question est beaucoup plus nuancée.





Il y a bien longtemps que cette situation (« situation de concurrence parfaite et d’information parfaite ») a été rejetée par les économistes (et le bon sens). Les monopoles naturels existent pour de bonnes raisons (le choix des consommateurs) et disparaissent aussi naturellement pour de bonnes raisons (le choix des consommateurs). À un temps t, le nombre de monopoles naturels est epsilonesque comparé au nombre total de firmes ou au nombre total de monopoles artificiels : les consommateurs sont là pour y veiller, leur argent en dépend.









bloossom a écrit :



A la seconde affirmation tout dépend des parts de marché dont dispose l’entreprise en question. Google dépasse de loin en terme de parts les safe harbors et est en position de grosse dominance sur le marché des moteurs de recherche au moins. On peut parler de grosse dominance si tu préfère. Ou de situation permettant d’imposer unilatéralement sa volonté à ses fournisseurs et ses consommateurs de par le fait que nous sommes incontournables.





Non, ce sont les consommateurs qui choisissent Google, pas le contraire. Comme l’a si bien dit Sam Walton le créateur de la chaine de magasins Wal-Mart aux USA :

“Il n’y a qu’un patron : le client. Et il peut licencier tout le personnel, depuis le directeur jusqu’à l’employé, tout simplement en allant dépenser son argent ailleurs.”




  • Sam Walton



En concurrence parfaite oui. Dans la réalité le consommateur a décidé en édictant des lois que la concurrence était favorable au bien commun puisque reconnue et protégée. Par contre il a également décidé que dans des cas qui sont relativement marginaux, les défauts de l’application de la concurrence à la société devaient être corrigés.



Et oui, une idée peut être dupliquée à l’infini pour un coût nul ou faible.&nbsp; Le problème est qu’on ne protège pas l’idée en tant que telle mais sa concrétisation. La recherche, le développement le fait d’apporter à la société le résultat de la recherche en ont un, eux. Partant, si on ne protège pas l’innovation rien n’incite à innover puisqu’ économiquement, celui qui perds du temps et de l’énergie à innover se verra supplanter par des concurrents avantagés car n’ayant pas dépensé cette énergie mais reprenant l’innovation en question.&nbsp; On créée un monopole destiné à récompenser ceux qui innovent. En contrepartie ceux-ci divulguent leur innovation, ce qui permettra aux concurrents de rester à la pointe de l’Etat de la technique et à innover aussi.



La propriété intellectuelle favorise le partage des idées car il n’oblige pas les acteurs au secret.



Personne n’a jamais démontré que la PI est moins favorable au consommateur. Fondamentalement son existence se justifie. On peut ensuite aller vers plus de contrôle ou moins, mais les connivences ne démontrent pas en soi la faillite du système de PI.


Tu ne vois pas de quoi je parle ? Ouvre les yeux…. cela ira mieux…

Air France qui offre des IPAD à ses pilotes

SNCF qui offre IPhone et Ipad à ses conducteurs

Ministères équipés en Ipad et Iphone

Collectivités (au hasard celle de Hollande) qui offrent des Ipad



etc. etc. etc.



Tu me trouves la valeur ajoutée de ces produits pour la population ciblée : Exemple Air France et SNCF, c’est pour consulter des documentations dématérialisées

Pire pour certaines autres , elles ouvrent la voie à l’espionnage industriel massif !



Acheter du Apple c’est valorisant, c’est suceur de hiérarchie, c’est la solution de facilité, … pareil pour IBM, Amazon, et les autres


Les OS sont aussi liées à l’achat du hardware, on ne choisit pas son navigateur, voir même son client mail ou le cloud sur lequel nos données sont stockées. Les stores imposant des conditions sévères aux applications son imposés par les fabriquant des OS. La compatibilité reste problématique également. En matière de réseaux sociaux la situation est pire puisqu’un concurrent entrant aura besoin d’une grande base d’utilisateurs pour être compétitif. Ajoutons encore à ça le fait que les consommateurs sont mal renseignés sur le coût de l’utilisation (monétairement ou en données personnelles) et ne savent pas comment tout cela fonctionne, et on peut tomber dans de nombreuses situations où les barrières sont importantes.



Le monopole naturel ne me dérange pas, et le droit de la concurrence non plus, les lauriers sont pour le vainqueur. . Par contre pas question d’user de cet avantage pour empêcher une éventuelle concurrence future, ou pour créer un monopole artificiel dans un autre marché. Ok pour monopole sur les moteurs de recherche, mais pas d’accord pour utiliser ceci afin de tuer les concurrents sur un autre marché qui en dépend.








AlphaBeta a écrit :



Tu ne vois pas de quoi je parle ? Ouvre les yeux…. cela ira mieux…

Air France qui offre des IPAD à ses pilotes

SNCF qui offre IPhone et Ipad à ses conducteurs

Ministères équipés en Ipad et Iphone

Collectivités (au hasard celle de Hollande) qui offrent des Ipad



etc. etc. etc.



Tu me trouves la valeur ajoutée de ces produits pour la population ciblée : Exemple Air France et SNCF, c’est pour consulter des documentations dématérialisées

Pire pour certaines autres , elles ouvrent la voie à l’espionnage industriel massif !





Je n’ai pas assez de recul pour juger du bien fondé économique de ces démarches.









AlphaBeta a écrit :



Acheter du Apple c’est valorisant, c’est suceur de hiérarchie, c’est la solution de facilité, … pareil pour IBM, Amazon, et les autres





Les clients sont rois. Je ne vois pas quoi répondre d’autre.









bloossom a écrit :



Les OS sont aussi liées à l’achat du hardware, on ne choisit pas son navigateur, voir même son client mail ou le cloud sur lequel nos données sont stockées. Les stores imposant des conditions sévères aux applications son imposés par les fabriquant des OS. La compatibilité reste problématique également. En matière de réseaux sociaux la situation est pire puisqu’un concurrent entrant aura besoin d’une grande base d’utilisateurs pour être compétitif. Ajoutons encore à ça le fait que les consommateurs sont mal renseignés sur le coût de l’utilisation (monétairement ou en données personnelles) et ne savent pas comment tout cela fonctionne, et on peut tomber dans de nombreuses situations où les barrières sont importantes.





Tout cela existe par dizaines voire centaines de possibilités et relève du droit des firmes à proposer ce qu’elles pensent être adéquat vis à vis de l’attente de leurs clients potentiels qui sont en dernier ressort les seuls maîtres du jeu. Je ne vois rien à reprocher à quiconque ici.









bloossom a écrit :



Le monopole naturel ne me dérange pas, et le droit de la concurrence non plus, les lauriers sont pour le vainqueur. . Par contre pas question d’user de cet avantage pour empêcher une éventuelle concurrence future, ou pour créer un monopole artificiel dans un autre marché. Ok pour monopole sur les moteurs de recherche, mais pas d’accord pour utiliser ceci afin de tuer les concurrents sur un autre marché qui en dépend.





Le but d’un capitaliste est d’établir un monopole aussi longtemps que possible et tous les moyens économiques (nouvelles idées, ruine de la concurrence avec un meilleur produit, limite de son accès, diffusion de ses services en priorité, etc) sont acceptables pour y parvenir, parce qu’in fine l’arbitre ultime, le juge final, c’est le consommateur et lui seul. Les déchéances rapides d’entreprises autrefois leaders sont assez nombreuses pour observer que le système fonctionne correctement.



Alors en quoi la sécurisation du développement d’un meilleur produit par un titre de PI permettant, comme ton livre (navré je n’arriverai pas à en lire les 160 pages à court terme) de faire plus avec moins ne rentre pas dans les moyen que tu considère comme justifiés? Souvent la seule valeur a disposition d’une startup est son idée, valorisée par le fait que la société lui reconnaisse un monopole restreint temporellement, géographiquement et matériellement.



mais effectivement un courant de pensée considère que le monopole n’est pas nécessairement négatif en terme d’innovation. Je constate cependant que c’est la perspective d’un monopole qui exacerbe la concurrence. Rien n’interdit les monopoles. Les autorités de concurrence chassent ceux qui font en sorte de refuser cette perspective aux autres en usant de moyens déloyaux. Tous les coups ne sont pas permis.

&nbsp;

D’autant que les déchéances (rapides ou moins rapides d’ailleurs) ne justifient en rien que le juge ultime en ait décidé ainsi sur la base de tous les éléments présents. En empêchant par exemple à un produit d’entrer sur le marché on renonce à donner le choix au client.

&nbsp;On peut aussi retourner la question et affirmer que la régulation de la concurrence est trop faible et que des capitalistes en ont profité afin de freiner l’innovation et continuer à rentabiliser grâce à des barrières d’entrée sur le marché artificiellement hautes si bien que seule une innovation de rupture a permis aux concurrents de mettre à terre ces colosses.



J’aimerais qu’in fine le choix du consommateur, du client soit le seul juge mais un juge doit rendre une décision en fonction de tous les faits pertinents. Je constate cependant que pour de nombreux produits le consommateur est contraint. L’arbitre ultime a peut-être cédé son pouvoir de vie et de mort sur l’entrepreneur à une entité qui a les moyen d’en savoir plus.

&nbsp;

Mais on tourne en rond et on n’arrivera pas à un accord sur la question qui nous divise. tu considère que le client est omniscient et moi pas.



Je considère que l’innovation (au sens large) doit être le moyen absolu afin d’être meilleur que les autres et toi pas.








tmtisfree a écrit :



J’aurais plutôt écrit : le marché est suboptimal, le marché c’est pas la mort, utilisez-le, faites confiance à vos capacité d’organisation spontanée, … mais tout le reste est ~OK. 610 pour l’effort.





Ah mais, je n’ai rien contre les religions de paix et d’amour. Sauf qu’au final, on est toujours loin du compte.

J’ai du mal à croire que la concurrence saine telle que réclamée par les plus libéraux soit atteignable par le seul “laissez faire”.



C’est oublier une loi fondamentale de la nature, la loi du plus fort. Ou plutôt une de ses conséquences néfastes, à savoir dicter ses conditions.



On parle d’entreprises mais à leur tête se trouvent bien des humains, et pour beaucoup l’argent leur fait perdre le sens des réalités et les déconnectent de “la masse”. Leur but c’est le profit (et ce n’est pas sale, surement pas !) pas le bien commun.



Tu penses qu’au final le consommateur garde le pouvoir. C’est ton droit .

Et si on te donne des exemple du contraire c’est “forcément la faute d’une règle ou intervention étatique”.

&nbsp;

Pour ma part je préfère que l’Etat, aussi nul soit t’il, se fasse l’arbitre dans ce qu’il faut avouer n’est au final qu’un enième “rapport de force”. Le “pouvoir” du consommateur est biaisé par de multiples facteurs.

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RaoulC a écrit :



Ah mais, je n’ai rien contre les religions de paix et d’amour. Sauf qu’au final, on est toujours loin du compte.

J’ai du mal à croire que la concurrence saine telle que réclamée par les plus libéraux soit atteignable par le seul “laissez faire”.





À la différence d’une religion, tu n’a pas besoin de croire ce que je te dis, il suffit d’observer et de savoir compter : additionne, dans le monde, le nombre d’entreprises ayant été reconnues coupables contre des lois antitrust/d’un abus de position dominante/ou de tout autre cas affilié, et rapporte ce nombre à celui des entreprises ayant existé et existant toujours depuis 1850. Rapporte aussi ce nombre avec le nombre de monopoles artificiels ayant existé et existant toujours sur la même période. Les 2 résultats ne sont pas différents de 0. Conclusion : le système se nettoie de lui-même.









RaoulC a écrit :



C’est oublier une loi fondamentale de la nature, la loi du plus fort. Ou plutôt une de ses conséquences néfastes, à savoir dicter ses conditions.





Vieille scie édentée n°5. À la différence de l’État qui t’impose ses obligations que tu le veuilles ou non (« dicter ses conditions »), aucune entreprise ne t’a jamais forcé à accepter ses conditions (signer sous la menace) si elles ne te convenait pas.









RaoulC a écrit :



On parle d’entreprises mais à leur tête se trouvent bien des humains, et pour beaucoup l’argent leur fait perdre le sens des réalités et les déconnectent de “la masse”. Leur but c’est le profit (et ce n’est pas sale, surement pas !) pas le bien commun.





On parle d’États mais à leur tête se trouvent bien des humains, et pour beaucoup le prestige/pouvoir/pognon/pute/etc leur fait perdre le sens des réalités et les déconnectent de “la masse”. Leur but c’est le prestige/pouvoir/pognon/pute/etc (et ce n’est pas sale, surement pas !), càd leur propre intérêt.



* : rayer la ou les mentions inutiles









RaoulC a écrit :



Tu penses qu’au final le consommateur garde le pouvoir. C’est ton droit .

Et si on te donne des exemple du contraire c’est “forcément la faute d’une règle ou intervention étatique”.





Je pense que la société n’a pas besoin qu’on lui tienne la chandelle parce qu’elle est d’abord le résultat de l’organisation spontanée de la multitude de ses composantes, et que toute règle/régulation/réglementations/etc qui n’a pas émergé naturellement d’elle-même s’oppose à elle.

 







RaoulC a écrit :



Pour ma part je préfère que l’Etat, aussi nul soit t’il, se fasse l’arbitre dans ce qu’il faut avouer n’est au final qu’un enième “rapport de force”. Le “pouvoir” du consommateur est biaisé par de multiples facteurs.





Le « pouvoir » du consommateur (celui de dire non et d’aller voir ailleurs) est certainement plus élevé que le « pouvoir » du votant qui n’a pas d’autre choix que de se voir imposer sans son consentement la loi du plus fort (celle de la majorité).









bloossom a écrit :



Alors en quoi la sécurisation du développement d’un meilleur produit par un titre de PI permettant, comme ton livre (navré je n’arriverai pas à en lire les 160 pages à court terme) de faire plus avec moins ne rentre pas dans les moyen que tu considère comme justifiés? Souvent la seule valeur a disposition d’une startup est son idée, valorisée par le fait que la société lui reconnaisse un monopole restreint temporellement, géographiquement et matériellement.



mais effectivement un courant de pensée considère que le monopole n’est pas nécessairement négatif en terme d’innovation. Je constate cependant que c’est la perspective d’un monopole qui exacerbe la concurrence. Rien n’interdit les monopoles. Les autorités de concurrence chassent ceux qui font en sorte de refuser cette perspective aux autres en usant de moyens déloyaux. Tous les coups ne sont pas permis.





Les droits IP font justement partie de ces « moyens déloyaux » (qui peuvent prendre d’autres formes que la loi pure, comme les normes par ex.) parce qu’ils n’ont aucunes justifications économiques. Utiliser la loi (cf l’exemple emblématique de la Standard Oil) ou ses dérivés comme substitut à la compétition naturelle est malsain, et conduit au copinage avec le politique, à l’influence démesurée des lobbies et à l’établissement de législations protectionnistes dont le consommateur sera l’unique victime.

 







bloossom a écrit :



D’autant que les déchéances (rapides ou moins rapides d’ailleurs) ne justifient en rien que le juge ultime en ait décidé ainsi sur la base de tous les éléments présents. En empêchant par exemple à un produit d’entrer sur le marché on renonce à donner le choix au client.

 On peut aussi retourner la question et affirmer que la régulation de la concurrence est trop faible et que des capitalistes en ont profité afin de freiner l’innovation et continuer à rentabiliser grâce à des barrières d’entrée sur le marché artificiellement hautes si bien que seule une innovation de rupture a permis aux concurrents de mettre à terre ces colosses.





Tant que ces « barrières » restent dans le domaine économique, elles sont acceptables parce qu’elles vont inciter la concurrence à innover si elle veut accéder au et profiter du marché. Les pires barrières sont celles juridiques, normatives, réglementaires, administratives, etc, càd non économiques.









bloossom a écrit :



J’aimerais qu’in fine le choix du consommateur, du client soit le seul juge mais un juge doit rendre une décision en fonction de tous les faits pertinents. Je constate cependant que pour de nombreux produits le consommateur est contraint. L’arbitre ultime a peut-être cédé son pouvoir de vie et de mort sur l’entrepreneur à une entité qui a les moyen d’en savoir plus.

 

Mais on tourne en rond et on n’arrivera pas à un accord sur la question qui nous divise. tu considère que le client est omniscient et moi pas.



Je considère que l’innovation (au sens large) doit être le moyen absolu afin d’être meilleur que les autres et toi pas.





Dans la vie de tout les jours, qui a besoin d’une nounou pour choisir, acheter et consommer ? Pas grand monde. L’asymétrie d’information existe côté consommateur et côté producteur. Je considère pour ma part que le consommateur qui vote économiquement avec son porte-monnaie a plus de poids qu’une décision politique/juridique/etc plus au moins bien intentionnée et attentionnée à son égard. Le consommateur est loin d’être omniscient, certes, mais ni plus ni moins que l’entrepreneur qui met un produit sur le marché. Il a plus à craindre des monopoles artificiels.



Je trouve l’argument du copinage simpliste. Si le consommateur a le droit de voter économiquement avec son porte-monnaie et que sa décision est parfaite, pourquoi considères-tu que l’électeur qui vote civiquement des lois directement ou par le biais des représentants qu’il a choisi lui a la vision biaisée par les lobbies et le copinage?&nbsp; d’ailleurs si tout est permis alors pourquoi ne pas utiliser ses connaissances et ressources pour contrôler le facteur juridique qui n’est finalement rien d’autre qu’un aspect effort/récompense pour l’entrepreneur?



Je te rejoint cependant sur les normes, je trouve que le besoin d’harmonisation est des fois payé très cher lors de la création de standards, et c’est là que les patent trolls se régalent. Mais c’est un problème qui ne remet pas encore le système en question.

&nbsp;

La seule compétition purement économique se fait sans barrière d’entrée sur un marché pour lequel le consommateur peut aisément trouver un substitut. En dehors de cette situation malheureusement théorique presque tous les monopoles ne sont pas créés parce que le compétiteur offre plus pour moins.

&nbsp;

Ces “barrières” limitent l’innovation car seule une innovation de rupture (très coûteuse) peut remettre en cause un monopole établi et défendu par ces barrières. Celui qui est meilleur et plus innovant n’est pas en mesure d’accéder au marché. D’ailleurs bon nombre de ces barrières n’ont pas plus un caractère économique que les barrières juridiques.



Et je suis désolé tu ne peux pas nier l’existence d’une asymétrie entre consommateur et producteur en déclarant que le producteur n’est pas omniscient. Comme critiquer un système qui a des défauts ne remet pas encore en question le système en tant que tel.



&nbsp;Que le plus fort/malin/ingénieux gagne, mais pas de coup en dessous de la ceinture. On parle ici d’une concurrence loyale et pas d’une absence de concurrence.








bloossom a écrit :



Je trouve l’argument du copinage simpliste. Si le consommateur a le droit de voter économiquement avec son porte-monnaie et que sa décision est parfaite, pourquoi considères-tu que l’électeur qui vote civiquement des lois directement ou par le biais des représentants qu’il a choisi lui a la vision biaisée par les lobbies et le copinage?  d’ailleurs si tout est permis alors pourquoi ne pas utiliser ses connaissances et ressources pour contrôler le facteur juridique qui n’est finalement rien d’autre qu’un aspect effort/récompense pour l’entrepreneur?



Je te rejoint cependant sur les normes, je trouve que le besoin d’harmonisation est des fois payé très cher lors de la création de standards, et c’est là que les patent trolls se régalent. Mais c’est un problème qui ne remet pas encore le système en question.

 

La seule compétition purement économique se fait sans barrière d’entrée sur un marché pour lequel le consommateur peut aisément trouver un substitut. En dehors de cette situation malheureusement théorique presque tous les monopoles ne sont pas créés parce que le compétiteur offre plus pour moins.

 

Ces “barrières” limitent l’innovation car seule une innovation de rupture (très coûteuse) peut remettre en cause un monopole établi et défendu par ces barrières. Celui qui est meilleur et plus innovant n’est pas en mesure d’accéder au marché. D’ailleurs bon nombre de ces barrières n’ont pas plus un caractère économique que les barrières juridiques.



Et je suis désolé tu ne peux pas nier l’existence d’une asymétrie entre consommateur et producteur en déclarant que le producteur n’est pas omniscient. Comme critiquer un système qui a des défauts ne remet pas encore en question le système en tant que tel.



 Que le plus fort/malin/ingénieux gagne, mais pas de coup en dessous de la ceinture. On parle ici d’une concurrence loyale et pas d’une absence de concurrence.





Les distorsions économiques qu’inflige le copinage politique n’ont rien de simpliste et tout de la concurrence déloyale (protectionnisme sournois, attribution de marché par faveurs, etc). La loi et la justice ne devrait s’occuper que de leur respect et application, pas de biaiser l’économie en interférant avec le « vote » du consommateur. Quand elles basculeront dans le domaine marchand, le consommateur décidera comme pour le reste : selon ses besoins et avec son porte-monnaie. Il n’y a pas de choix plus démocratique.



Les patents trolls ne sont que la partie émergée de l’iceberg anti-économique que sont les faux droits IP qui consistent à créer de la rareté, et donc de la valeur, là où il n’en existe pas à l’origine.



Concernant les barrières, celles qui relèvent de l’économique pur font partie du jeu de la compétition et de concurrence normales pour obtenir des avantages sur le marché et elles perdureront tant que les bénéfices réciproques (producteurs/consommateurs) existeront. Les barrières politiques, juridiques, normatifs, administratives, réglementaires, etc ne sont que des substituts déloyaux qui ne servent en général que les intéressés et non pas les producteurs/consommateurs.



Sur l’asymétrie, j’ai écrit qu’elles existaient des 2 côtés, merci de ne pas surinterpréter/déformer mes propos. Elles ne sont pas au même niveau, certes, mais elles existent. Je dirais même qu’elles sont non seulement inévitables, sinon une simple réflexion démontrerait que le « calcul économique » évalué par les agents économiques serait si facilité que les processus de découverte qui font tout le charme du marché n’aurait plus lieu d’être (le système serait optimal, ce qui n’est pas le cas) mais nécessaires, car elles offrent des opportunités et des ouvertures au marché pour s’améliorer.



Pour en finir, il n’existe jamais d’absence totale et au moyen/long cours de concurrence, sauf en situation de monopoles artificiels. Les peurs en ce domaine sont économiquement infondées.