La consommation des « pirates » britanniques sous l'oeil d'une étude

Money money

Les internautes ayant régulièrement recours au téléchargement ou au streaming illégal sont-ils également ceux qui consomment le plus de produits culturels ? Si l’Hadopi elle-même allait en ce sens dès 2011, une nouvelle étude britannique vient de pointer des signaux similaires.

L’OFCOM, l’autorité de régulation des télécoms du Royaume-Uni, a publié cette semaine une étude (PDF), menée auprès de 4 400 britanniques âgés de plus de 12 ans par le cabinet Kantar Media. Ces travaux, soutenus financièrement par le Bureau de la propriété intellectuelle, visaient notamment à analyser les comportements des personnes ayant régulièrement des activités illicites de type téléchargement illégal.

56 % reconnaissent préferer l’illégal pour sa gratuité

L’une des premières conclusions de ces recherches est que près d’un britannique sur six (16 %) a reconnu avoir téléchargé ou accédé illégalement à une œuvre protégée en streaming entre mai et juillet 2012. La musique arrive en tête des fichiers les plus piratés, suivi des films, puis des jeux vidéo et autres logiciels. Majoritairement, ce sont plutôt les hommes qui admettent avoir commis des infractions au copyright (58 %) ainsi que les personnes âgées de 16 à 34 ans (64 %).

 

S’intéressant plus particulièrement aux motivations des personnes ayant ce type de comportement, les auteurs de l’étude ont ensuite observé que 54 % disaient par exemple le faire parce que c’était gratuit, 48 % reconnaissant aussi un certain côté pratique. Seul un quart des britanniques environ (26 %) a expliqué que cela leur permettait d’avoir un avis sur le produit avant un éventuel achat (voir ci-dessous).

 

ofcom étude

Les hybrides en tête des dépenses

À partir de données glanées au fil des 93 pages de cette étude, nos confrères de TorrentFreak ont établi trois catégories d’internautes : ceux qui ont uniquement eu recours à des moyens illégaux pour profiter d’œuvres protégées, ceux n’ayant opté au contraire que pour des solutions légales, et une troisième population, qualifiée d’hybride car regroupant les internautes ayant pratiqué les deux. Ils ont ensuite transposé les sommes qu’ont déclaré avoir dépensé ces individus en biens culturels (cinéma, musique, télévision).

 

Résultat : les personnes préférant uniquement des moyens illégaux (en orange) dépensent certes le moins d’argent, mais ceux qui cumulent activités légales et illégales (en bleu) dépassent largement les internautes n’ayant choisi que du légal (en vert). La tendance se confirme d’ailleurs quel que soit le type de bien. Autrement dit, cette comparaison tend à signifier que le piratage n’est pas forcément négatif, du moins dans une certaine limite.

 

étude ofcom torrentfreak

Crédits : TorrentFreak.

Hadopi, aussi

Notons enfin que ces conclusions se rapprochent de celles d’une étude publiée par la Hadopi en janvier 2011. En effet, la Rue du Texel reconnaissait à l'époque que « Les internautes déclarant un usage illicite ont une dépense moyenne supérieure » de produits ou services culturels sur Internet, comme l'illustre le tableau ci-dessous.

 

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Extrait de « Hadopi, biens culturels et usages d’internet : pratiques et perceptions des internautes français » (PDF).

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