Google a reçu ces derniers mois plusieurs demandes de déréférencement visant MegaUpload, la célèbre plateforme de téléchargement direct... ayant fermé ses portes il y a maintenant plus de quatre ans.
Quantité n’est malheureusement pas toujours synonyme de qualité. Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer, certains « mercenaires du copyright » qui aident les ayants droit à nettoyer le Web des millions de liens illicites qui s’y trouvent ne font pas vraiment dans la dentelle. Si les bugs étaient parfois grossiers voire marrants (comme lorsqu’une entreprise travaillant pour Microsoft avait demandé le déréférencement de la page Wikipédia d’Office 2007), le site spécialisé TorrentFreak vient de dénicher de beaux anachronismes.
Il s’avère que Google a été prié, notamment en décembre, janvier et mars dernier, de faire disparaître des résultats de son moteur de recherche plusieurs pages appartenant au défunt site de Kim Dotcom, MegaUpload. Or celui-ci a pour rappel été contraint de fermer ses portes par les autorités américaines en janvier 2012...

Toutes ces requêtes ont été envoyées par des sociétés spécialisées (MarkMonitor AntiPiracy, IP-Echelon Pty Ltd, Web Kontrol Ltd...) pour le compte d’ayants droit tels que Paramount Pictures ou HBO. Si certaines visaient à protéger des contenus sortis avant cette vaste opération – notamment le jeu vidéo Gears of War 3, commercialisé fin 2011 –, d’autres concernent des œuvres qui n’avaient pas encore vu le jour, à l’image de la bande originale du film « Le casse du siècle », qui date de fin 2015.
D’après TorrentFreak, ces erreurs proviennent du paramétrage des robots moissonnant les forums et autres sites où s’échangent des liens de fichiers pirates. S’il n’y a bien évidemment pas eu de « victime » dans le cas présent, rappelons que ce ne fut pas toujours le cas (voir cette affaire relative au documentaire « The Pirate Bay – AFK »). Le nombre sans cesse croissant de requêtes adressées au célèbre moteur de recherche, en hausse de 60 % encore l’année dernière, n’est cependant pas de bon augure pour l'avenir.