Le procès autour de la paternité d'Ark Survival Evolved n'aura pas lieu

Le procès autour de la paternité d’Ark Survival Evolved n’aura pas lieu

40 millions de dollars, le prix de la tranquillité

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Kevin Hottot

Publié dans

Société numérique

18/04/2016 3 minutes
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Le procès autour de la paternité d'Ark Survival Evolved n'aura pas lieu

Finalement, le procès autour de la paternité d'Ark : Survival Evolved n'aura pas lieu. Trendy Entertainment, l'ancien employeur du directeur créatif du jeu, et Studio Wildcard, le studio qu'il a fondé, sont tombés d'accord sur le montant du chèque mettant fin aux poursuites.

Le mois dernier, nous apprenions qu'une procédure judiciaire avait été lancée contre Studio Wildcard, la structure à l'origine du jeu Ark : Survival Evolved. Trendy Entertainment. L'ancien employeur du directeur créatif du jeu estimait en effet que ce dernier aurait violé sa clause de non-concurrence et se serait « approprié des informations propriétaires, des propriétés intellectuelles et des secrets commerciaux de Trendy en vue du développement et du lancement de Ark : Survival Evolved ».

Difficile médiation

Par conséquent, il voulait un morceau du gâteau, et celui d'Ark est plutôt conséquent. Le jeu s'est écoulé à plus d'un million d'exemplaires sur Xbox One et s'approche de la barre des trois millions de ventes sur Steam, ce qui a 30 dollars l'unité représente déjà un joli pactole.

Si l'on se fie aux tweets de Susan Claire Stieglitz Browning, cofondatrice de Wildcard Studios, une médiation a eu lieu le 12 avril dernier entre les deux parties. Les négociations ont semble-t-il été difficiles puisque la première proposition de Trendy était très élevée et l'ambiance de la réunion se résume dans un simple tweet :

600 millions de dollars pour un jeu dont le chiffre d'affaires total se situe plutôt autour des 100 millions de dollars, cela semble un peu excessif, mais il fallait bien un point de départ.

40 millions de dollars pour éviter le black-out

Finalement, les deux parties ont trouvé un accord et ont notifié le tribunal le 13 avril dernier de l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires. Dans le document que Kotaku a pu se procurer, le montant exact de l'arrangement n'est pas précisé, mais c'est habituellement le cas dans pareille procédure.

C'était sans compter sur les indiscrétions de la cofondatrice de Wildcard studios qui a donné le chiffre à un des fans du jeu dans un message privé sur Twitter. « On est tombés d'accord sur 40 » indique-t-elle dans son message, rapidement diffusé sur Reddit.  Elle a quelques jours plus tard indirectement authentifié la capture en expliquant qu'elle « ne répondra plus à ses messages privés si c'est pour qu'ils soient envoyés ensuite à M. Schreier [NDLR : un journaliste de Kotaku] ».

Quoi qu'il en soit, la procédure est terminée, et la commercialisation du titre devrait pouvoir se poursuivre sans encombre. Un soulagement pour le studio qui pouvait craindre en plus de pénalités financières, une suspension pure et simple du développement et de la vente de Ark : Survival Evolved et de son dérivé Survival of the Fittest.

Écrit par Kevin Hottot

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Commentaires (10)


Ok donc s’ils ont lâché autant, c’est bien qu’il y avait matière à se faire attaquer en bonne et due forme…


“elle « ne répondra plus à ses messages privés si c’est pour qu’ils soient envoyés ensuite à M. Schreier”

En même temps si la cofondatrice est aussi bénie oui-oui, elle a pas dû beaucoup se battre sur le montant…


Qu’elle soit neuneu et qu’elle brise le nda qui a surement du être signé concernant le montant de la transaction ne change rien. S’ils ont accepté de payer 40 millions, c’est bien qu’il y avait matière à se faire punir lors d’un procès. Et de mémoire, la dame n’est là que pour faire le passe plat, son homme étant aux commandes derrière, et c’est bien ça qui a été relevé par les plaignants en face.


Demander 600M et se contenter de 15x moins, ça va, sa demande initiale était juste pas bidon.


C’est une technique de négociation, on ancre à un point ‘p’, ensuite c’est le type en face qui doit ramer pour faire une contre proposition. ;-)


ça je veux bien, mais je suis plus partisan de la poire coupée en 2 que de faire une demande stratosphérique pour me contenter de miette ;)


Je ne serais pas aussi catégorique quant à la culpabilité de l’une ou l’autre des parties.

Dans un procès à l’américaine sur un montant de base aussi élevé, chacun paye ses frais d’avocats qui dépendent souvent du résultat du procès, donc de la différence entre ce qu’ils seront condamnés à payer et leurs propres conclusions (et là la différence est énorme).

A ce niveau là il y a déjà matière à trouver un arrangement uniquement pour avoir la paix et Wildcard pouvait tout à fait considérer que la somme en question la valait peu importe leur culpabilité.

En plus, gagner un procès n’est jamais sûr à 100% et que la partie adverse aurait pu tenter de bloquer la commercialisation de Ark en attendant l’issue du procès qui peut prendre du temps.



On peut aussi retourner la question et se dire que pour un titre de propriété intellectuelle qui, selon Trendy, valait 600 millions et leur appartenait, transiger à 40 millions démontre qu’il y avait anguille sous roche.



Dans tous les cas, tant mieux pour Ark, les joueurs n’auront plus de soucis à se faire quant à son futur.


bonne analyse à mon avis <img data-src=" />


Je plussoie :)


Ou juste qu’ils ont pas estimé que cela valait la peine d’aller au procès … C’est la methode americaine hein, si les frais du procès peuvent être supérieur a un accord, alors on fait l’accord. Cela présume en rien l’innocence ou la culpabilité.