Deux ans et demi après le lancement de Democracy 3, Positech Games vient de lancer un standalone exclusivement consacré au continent africain. L'occasion pour le studio d'intégrer de nouvelles problématiques à son titre phare.
Democracy 3 est un OVNI vidéoludique qui a rencontré un certain succès, avec plus de 400 000 exemplaires vendus selon les chiffres de SteamSpy. Le chiffre n'a pas l'air très impressionnant à première vue mais il est pourtant impressionnant pour un titre vendu plus de 20 euros, que l'on pourrait décrire comme une simulation de géopolitique.
Dans Democracy 3, vous êtes en effet propulsé à la tête d'une nation et devez tant bien que mal tenter de remédier à tous ses problèmes en évitant d'en créer d'autres, mais surtout en gardant à l'esprit que le but reste aussi de se faire réélire. Et globalement, c'est un peu plus difficile que ce que l'on peut s'imaginer en étant accoudé à un comptoir, chopine à la main.
Cap sur l'Afrique
Au cours de sa carrière, le jeu de base a profité de trois DLC différents, chacun vendu au prix de 5 euros. Cette fois-ci, le studio a voulu opter pour une solution un peu différente en proposant un standalone dédié aux pays africains, sobrement baptisé Democracy 3 : Africa. Dix nations sont jouables dans cet opus : l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Egypte, le Kenya, le Ghana, Maurice, le Nigéria, le Sénégal, la Tunisie et la Zambie.
Chacune d'elle dispose de ses propres problèmes à résoudre (épidémie de SIDA, chômage endémique, marasme technologique, malaria, émeutes raciales...) et c'est au joueur de tenter de les régler aussi rapidement que possible. Seulement, chaque décision prise à des effets positifs mais aussi des effets négatifs et il n'est pas non plus possible d'entasser des dizaines de réformes dans un seul tour de jeu.
Cela pousse le joueur à devoir gérer ses priorités et à peser chacune de ses décisions et il ne suffit pas d'exceller dans un domaine pour que la partie soit gagnée. Lors d'une de nos parties, après avoir fait passer une nation avec un taux de chômage de 50 % au plein emploi, le jeu nous a signalé notre défaite suite à un attentat perpétré par un groupuscule attaché à l'égalité des sexes, mécontent de notre politique.
Un gros DLC aurait pu faire l'affaire
Les mécaniques de jeu restent globalement les mêmes que dans le jeu original, avec sa fameuse interface prenant la forme d'un réseau neuronal, mettant en avant les liens existants entre chaque élément. Par contre quelques modules spécifiques à cette édition font leur apparition.
On doit ainsi par exemple faire attention à ses relations avec les pays étrangers pour obtenir le plus d'aide humanitaire possible pour soutenir son budget. Les questions de surveillance de masse sont également survolées tout comme celle du terrorisme ou de l'accès à l'eau potable. Cependant, cela ne bouleverse pas vraiment les habitudes des joueurs de façon plus dramatique qu'avec l'un des DLC précédents.
Les plus observateurs noteront également une légère évolution des graphismes ainsi que de nouveaux morceaux de musiques propres à ce standalone. Cependant, à 15 euros sur Steam, ou à 13,49 euros sur le site de l'éditeur (sans DRM), Democracy 3 : Africa fait payer un peu plus cher que d'habitude ces quelques ajouts aux habitués de la série. Les autres pourront par contre y voir une aubaine leur évitant de lâcher plus de 20 euros pour le jeu original.