Dans le petit monde des sites francophones dédiés au sport électronique, il n'y a pas que Millenium, récemment racheté par l'ogre Webedia ou O'Gaming. Eclypsia, l'un de leurs concurrents, connait des changements d'actionnaires et rapatrie ses locaux dans l'Hexagone.
Eclypsia vient de changer de mains. Arnaud Dassier, co-fondateur de l'entreprise s'est associé avec Matthieu Creux pour obtenir une part majoritaire du capital. Ils prennent par la même occasion les postes de président et de vice-président. Parallèlement, Théophile Monnier, un ancien responsable de chez Millenium accède au poste de directeur général.
Nouveau look pour une nouvelle vie
Il n'y a pas que la tête du groupe qui change, et de profondes modifications sont également attendues. Parmi les choix les plus visibles, on notera l'abandon de Hitbox, partenaire historique de l'entreprise pour la diffusion de contenus en direct, au profit de Twitch. Ce dernier profite d'une audience plus forte en France, ce malgré quelques déboires avec les opérateurs pour acheminer le trafic vers leurs abonnés aux heures de pointe.
L'objectif affiché par Eclypsia est ambitieux : « redevenir rapidement la webTV leader en audience en France ». Il lui faudra pour cela faire mieux que Millenium et Gaming Live (Jeuxvideo.com), tous deux soutenus par Webedia, ou encore qu'O'Gaming, également très présent sur ce secteur.
L'entreprise promet également de recruter de nouveaux « streamers ». Un besoin qui commençait à se faire pressant après le départ de plusieurs têtes d'affiche depuis fin 2014 dont Zerator, le fameux TOL, Artheon (de la série Noob) et de quelques autres.
Retour en France
Eclypsia s'était aussi illustrée en déplaçant ses locaux initialement situés du côté de Bordeaux vers l'Angleterre. Un choix que Julien Thierry, l'ancien actionnaire principal de l'entreprise avait clairement revendiqué en raison du « cadre fiscal particulièrement attrayant pour les résidents fiscaux au Royaume-Uni », face à nos confrères du Figaro. Bercy appréciera.
Les nouveaux dirigeants comptent faire le chemin inverse, et rapatrier leurs locaux à Paris, après trois années passées à Ashford. Paradoxalement, ce retour en France sera également l'occasion pour la société de lancer une version anglophone de son site et de ses webTV.