TVA réduite pour les ebooks et la presse en ligne : une proposition législative fin 2016

TVA réduite pour les ebooks et la presse en ligne : une proposition législative fin 2016

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

11/04/2016 2 minutes
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TVA réduite pour les ebooks et la presse en ligne : une proposition législative fin 2016

La Commission européenne a confirmé jeudi 7 avril qu’elle avait l’intention de modifier les règles relatives à la TVA, afin que les États membres de l’UE puissent appliquer un taux réduit aux livres numériques et à la presse en ligne. Une proposition législative est attendue pour fin 2016.

L’épilogue relatif aux taux de TVA applicables aux publications numériques est-il proche ? Il y a quelques mois encore, Bruxelles semblait hésiter, notamment du fait de l’opposition de plusieurs pays (Royaume-Uni, Danemark, Estonie...). La semaine dernière, la Commission Juncker a néanmoins annoncé au travers de son plan d’action sur la TVA qu’elle souhaitait « remédier à l'inégalité de traitement aux fins de la TVA entre les publications papier et électroniques ».

Le problème est loin d’être nouveau... La directive 2006/112/CE énumère les biens et services auxquels les États membres peuvent appliquer un taux réduit de TVA. Tous les « services électroniques » sont notamment exclus du dispositif. Résultat, les livres physiques bénéficient notamment d’une dérogation au taux normal, contrairement aux ebooks ou aux sites d’information en ligne. Ceci explique pourquoi la France, qui applique depuis 2013 un taux de 5,5 % de TVA aux livres physiques et numériques, a été reconnue coupable d’infraction à la législation européenne en mars 2015 (voir notre article).

La réforme de la TVA intégrée à la stratégie pour un marché unique numérique

« La Commission présentera d’ici à la fin de 2016 une proposition législative visant à moderniser et à simplifier la TVA pour le commerce électronique transfrontière dans le cadre de la stratégie pour un marché unique numérique. Il s’agira notamment de faire en sorte que les publications électroniques puissent bénéficier du même taux réduit que les publications papiers » explique-t-on à Bruxelles.

Pour Paris, cette réforme ne devrait pas changer grand-chose en pratique, puisque la France applique d’ores et déjà un taux réduit pour les livres numériques, ainsi qu’un taux « super réduit » de 2,1 % pour la presse en ligne. Cela permettra surtout aux professionnels concernés d’aborder l’avenir avec bien plus de sérénité – tout en mettant l’Hexagone à l’abri de nouvelles condamnations pour non-respect de la législation européenne.

Écrit par Xavier Berne

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Sommaire de l'article

Introduction

La réforme de la TVA intégrée à la stratégie pour un marché unique numérique

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Commentaires (10)


une niche fiscale de plus

faut bien cajoler la presse en ligne, à 1 an de la présidentielle

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Autant je suis OK pour les ebooks, autant pour la presse en ligne je suis carrement contre.


En échange la presse s’engage à traiter de cons la majorité absolu des citoyens qui votent contre l’Europe des multinationales? <img data-src=" />


En même temps, presse en igne = journalistes au rabais et faible valeur ajoutée par rapport à Google, logique que la taxe sur la valeur ajoutée soit faible elle aussi.


En France, depuis 2014 (quoique j’ai un doute), la presse en ligne bénéficie du taux réduit de TVA à 2,1% dont bénéficiait la presse papier depuis longtemps… Auparavant la presse en ligne était taxée à 20%! Là, il s’agit de traduire cela au niveau européen.




Enfin, si on ne veut pas que les médias soient contrôlés par des milliardaires alors il faut permettre aux&nbsp; acteurs indépendants/petits/nouveaux de bénéficier d'avantages; le taux de TVA réduit en fait partie.







Drepanocytose a écrit :



En même temps, presse en igne = journalistes au rabais et faible valeur ajoutée par rapport à Google, logique que la taxe sur la valeur ajoutée soit faible elle aussi.



Ca va faire plaisir aux rédacteurs de NXI (NXI étant aussi de la presse en ligne) <img data-src=" />









JD a écrit :



Enfin, si on ne veut pas que les médias soient contrôlés par des milliardaires alors il faut permettre aux  acteurs indépendants/petits/nouveaux de bénéficier d’avantages; le taux de TVA réduit en fait partie.





Argument fallacieux.

Exemple : si l’on ne veutr pas que la distribution soit contrôlée par 7 grands acteurs (exemple pris parfaitement au hasard <img data-src=" />), detaxons les petits commercants.

Si l’on ne veut pas que le marché de l’internet soit contrôlé par 4 grands acteurs milliardaires, detaxons FDN.



Etc, etc.



Les journalistes ne font pas exception aux règles communes, mêmes quand ils s’autoflattent à se prendre pour un corps de métier spécifique.



Bah j’suis pas contre permettre aux petits commerçants de bénéficier d’un taux réduit et idem pour FDN <img data-src=" />

L’impôt progressif c’est l’avenir <img data-src=" />








JD a écrit :



Bah j’suis pas contre permettre aux petits commerçants de bénéficier d’un taux réduit et idem pour FDN <img data-src=" />





Moi non plus ; mais pas seulement les journalistes. Qui d’ailleurs de nos jours ne sont pour la plupart que des pigistes et/ou des boutiquiers.



La Commission européenne présente d’ailleurs un candidat à l’élection présidentielle. <img data-src=" />