Rovio veut se focaliser sur les jeux et la publicité

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Rovio veut se focaliser sur les jeux et la publicité

Rovio, l'éditeur d'Angry Birds, vogue sur des eaux tumultueuses depuis 2014. En proie à d'importantes difficultés, qui l'ont obligé à licencier à deux reprises, l'entreprise a décidé de faire le point sur sa stratégie, et de se recentrer sur les jeux.

Fin 2014 Rovio faisait la une avec le licenciement annoncé de 130 employés, soit environ 16 % de ses effectifs. Début 2015, il présentait un bénéfice en chute libre (-73 %) sur 2014 par rapport à 2013. Une présentation suivie entre août et octobre par le licenciement de 213 personnes, soit un peu plus de 30 % de ses équipes. Inutile donc de préciser que la situation de l'éditeur est plutôt compliquée.

Rovio reconnait plusieurs erreurs de stratégie

Jusqu'ici, Rovio n'avait pas détaillé quelle serait sa stratégie pour rebondir, se contentant seulement de phrases toutes faites. En août 2015, lors de l'annonce des derniers licenciements, l'entreprise expliquait tout simplement que « La croissance de Rovio et son impatience à explorer de nouvelles opportunités ces dernières années ont été exceptionnelles. Par conséquent, nous avons fait trop de choses. Et dans notre situation financière actuelle nous devons nous concentrer sur ce que nous faisons de mieux : créer de magnifiques expériences de jeu, produire un film d'animation époustouflant et ravir nos fans avec des produits géniaux ». Un business plan un peu léger.

angry birds

Lors de la GDC Wilhelm Taht, le responsable de la branche jeux vidéo de Rovio, s'est entretenu avec nos confrères de Gamasutra, avec qui il a été un peu plus loquace que le communiqué publié l'an dernier. Selon lui, le problème est venu du fait que « la marque Angry Brids a connu une croissance que personne n'attendait auparavant venant d'un jeu mobile. Nous nous sommes étendus très rapidement dans des domaines qui ne se sont pas nécessairement montrés très rentables ». En ligne de mire, les parcs de loisirs fondés par la société et quelques segments du côté des produits dérivés.

Le responsable reconnait également qu'en 2013 et 2014, Rovio s'est davantage concentré sur les segments annexes au jeu vidéo, alors qu'ils étaient fortement dépendants de la notoriété d'Angry Birds. S'appuyer sur une franchise dont on laisse le développement de nouveaux volets au second plan n'est donc pas la meilleure des idées.

Le jeu vidéo free-to-play en fer de lance

Rovio compte donc surtout s'investir dans la production de jeux, pour que ses autres activités puissent s'appuyer sur les résultats de cette branche. L'éditeur ne va par contre pas faire dans l'originalité au niveau du modèle économique de ses futurs titres : « 2014 et 2015 ont marqué l'étape finale de notre transformation en entreprise spécialiste des jeux free-to-play », martèle Wilhelm Taht. 

Angry Birds Go
Angry Birds : Go ! , l'un des piliers du virage Free-to-play de Rovio

Pour se faire une place, l'éditeur devra multiplier les titres et s'attaquer à d'autres créneaux que ceux sur lesquels on retrouve les oiseaux colorés chers à Rovio. Le responsable reconnait par ailleurs bien volontiers que son catalogue ne lui permet pas encore de venir chasser sur le territoire de Game of War : Fire Age ou de Clash of Clans et Clash Royale, qui trustent les premières places des applications les plus rentables sur les stores.

Free-to-play et microtransactions vont nécessairement de pair, mais l'éditeur ne compte pas s'arrêter là. La monétisation de ses jeux passera aussi par la publicité et l'entreprise veut mettre l'accent sur cette frange de ses revenus. « L'importance des publicités vidéo dans nos jeux ne peut pas être sous-estimée », affirme Wilhelm Taht.

Il n'est toutefois pas question de bombarder les joueurs de vidéos intrusives, même si une frange du public est très demandeuse. Dans le cas d'Angry Birds Transformers, le fait de payer pour un objet supprimait automatiquement toutes les publicités vidéo, y compris celles qui proposaient des récompenses en échange. « Il y a eu un retour très vif de la part d'utilisateurs qui réclamaient ces vidéos ».

Contrairement à Gameloft qui s'est largement étendu sur la question de la publicité récemment, Rovio ne semble pas envisager de créer sa propre régie pour commercialiser ses espaces. Pas question donc pour le moment de se séparer d'AdMob, une solution provenant de chez Google.

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