L'annonce est finalement arrivée aujourd'hui, après la clôture de la bourse : Bouygues Telecom et Orange mettent fin à leurs discussions en vue d'un rapprochement entre les deux groupes.
Alors que la décision autour du mariage entre Bouygues Telecom et Orange était attendue pour jeudi dernier délai, les deux opérateurs s'étaient finalement laissé quelques jours de répits pour prolonger leurs discussions. En vain.
Orange maintient ses objectifs financiers pour l'avenir
Orange annonce en effet qu'après des discussions approfondies, son conseil d'administration arrive à la conclusion qu'un accord en vue d'une éventuelle consolidation avec Bouygues Telecom n'a pas été trouvé. En conséquence, « il a donc été décidé de mettre un terme aux discussions engagées le 5 janvier dernier entre Orange et Bouygues ».
Les raisons de cet échec ne sont pas précisées. Orange en profite pour préciser qu'il maintient l'ensemble de ses objectifs financier ainsi que sa stratégie de développement engagée l'année dernière.
Bouygues Telecom liste ses conditions et exclut « durablement » une consolidation
De son côté, Bouygues Telecom rappelle qu'il a accordé une grande importance à plusieurs éléments lors des négociations : les garanties sociales, le niveau de capital de Bouygues dans celui d'Orange et la « gouvernance associée », le risque au regard des autorités compétentes et la valeur retenue pour Bouygues Telecom ; soit autant de points qui posaient visiblement problème. Ainsi, « après trois mois de discussions avec Orange, un accord sur l’ensemble de ces points n’a pu être trouvé ».
Pour Bouygues l’hypothèse d’une consolidation devient désormais durablement exclue dans le secteur des télécoms et, à l'instar d'Orange, il réaffirme ses objectifs pour les années à venir : 25% de marge Ebitda en 2017 et de 35% à plus long terme.
Même son de cloche chez Iliad (Free)
En début de soirée, Free s'est également fendu d'un communiqué de presse pour expliquer que, suite l'échec des négociations entre Bouyges et Orange, « Iliad poursuit son développement avec notamment une accélération du déploiement de ses réseaux Très Haut Débit fixe et mobile et la commercialisation de ses offres simples et attractives ». Comme ses concurrents, le groupe « réitère l'ensemble de ses objectifs ».
Pour l'heure, SFR est resté silencieux.