Facebook a annoncé à son tour sa décision de ne plus supporter BlackBerry 10 plus tard cette année. Un virage qui n’est pas étonnant après la défection de WhatsApp, au grand désespoir du constructeur canadien.
Qu’on le veuille ou non, le glas de BlackBerry 10 a déjà sonné. La plateforme n’est plus gage d’avenir, et ce ne sont pas les derniers mouvements de BlackBerry qui indiqueront le contraire. En dépit d’un entretien et donc d’un support de la plateforme, le constructeur se dirige doucement mais sûrement vers Android. L’immense parc applicatif de cette plateforme pourrait sauver le Canadien, mais il ferait peut-être bien d’accélérer le mouvement.
Récemment, WhatsApp a déjà annoncé que son application de messagerie allait disparaitre de BlackBerry 10 plus tard dans l’année. Une décision fracassante, le service étant la messagerie instantanée la plus utilisée au monde, avec plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels. Puisque WhatsApp appartient à Facebook, on pouvait se demander d’ailleurs si le réseau social n’allait pas suivre. La réponse n’aura pas tardé.
Facebook et Messenger disparaîtront
Facebook a bien confirmé à son tour que la plateforme BlackBerry 10 serait abandonnée, là encore, plus tard dans l’année. Cette fois, la décision concerne deux applications : le client Facebook pour le réseau social lui-même et Messenger. Lorsque la date fatidique surviendra (elle n’est pas encore connue, comme pour WhatsApp), les applications seront tout simplement supprimées de la boutique BlackBerry 10.
Pour le Canadien, la nouvelle est particulièrement mauvaise. Il a beau se diriger vers Android, la transition se fait lentement, avec un seul modèle pour l’instant disponible : le Priv, relativement onéreux puisque dirigé vers le haut de gamme. On a vu BlackBerry bâtir une nouvelle communication centrée sur l’amélioration de la sécurité sur la plateforme de Google, tant pour les technologies incluses que sur la réactivité de correction des failles (mises à jour disponibles en même temps que les annonces de Google).
La règle impitoyable des 99,5 %
Mais en attendant que BlackBerry propose plusieurs nouveaux modèles sous Android, il reste l’ensemble des appareils déjà disponibles sous BlackBerry 10. Ce dernier équipe la quasi-totalité des smartphones du constructeur, qui a besoin de continuer à en vendre avant qu’Android soit déployé dans les gammes. De telles annonces sur des applications parmi les plus utilisées au monde envoient de très mauvais signaux aux clients potentiels, tout du moins ceux du grand public.
Pour Facebook, la décision est en tout cas logique : 99,5 % du parc mobile se trouve soit sur Android, soit iOS, soit Windows Phone/10 Mobile. BlackBerry 10 est hors de cette équation simple. Le constructeur cherche cependant à freiner cette roue implacable pour se laisser du temps. Il a ainsi indiqué avoir approché WhatsApp et Facebook pour les faire changer d’avis, mais les deux éditeurs restent pour l’instant inflexibles.
Il reste des solutions en attendant
Cela étant, et même si la nouvelle est clairement mauvaise pour BlackBerry, cela ne signifie pas pour autant que les utilisateurs ne pourront plus se servir de ces services du jour au lendemain. BlackBerry 10 contient en effet un sous-système Android qui lui permet d’exécuter une majorité des applications disponibles sur cette plateforme. Facebook, Messenger et WhatsApp fonctionnent ainsi de cette manière.
Dans le cas de Facebook, on rappellera que la version mobile du réseau social fonctionne presque aussi bien que l’application elle-même, souvent considérée comme particulièrement lourde et gourmande. Petit bonus même pour ceux qui ne se sont jamais remis de l’obligation de passer par Messenger pour les conversations privées : ces dernières sont elles aussi présentes dans le site mobile de Facebook.