Valorisée à 45 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds, Xiaomi est une entreprise florissante. Pourtant, selon son vice-président Hugo Barra, il n'est pour le moment pas question de tenter l'aventure en bourse.
Tout se passe pour le mieux en ce moment du côté de chez Xiaomi. Le géant chinois des terminaux mobiles est parvenu à lever 1,1 milliard de dollars en décembre 2014 auprès d'un groupe d'investisseurs, valorisant ainsi l'entreprise à hauteur de 45 milliards de dollars. Un montant peu commun pour un groupe absent des marchés boursiers.
Une levée de fonds pour investir dans des usines et des start-ups
Cet apport a été ensuite complété par une entrée de Ratan Tata, le patron du célèbre conglomérat indien, avec un montant qui n'a pas été dévoilé. Une injection de capitaux qui n'était probablement pas sans lien avec les investissements consentis par la marque, qui produit sur place les trois quarts des smartphones qu'elle écoule sur le marché indien, en attendant d'augmenter cette part avec l'ouverture de nouvelles usines.
Depuis cette arrivée d'argent frais, le groupe a également investi dans plusieurs entreprises chinoises œuvrant notamment dans le secteur des objets connectés (Misfit Wearables) ou dans la recherche autour des véhicules autonomes (Ninebot). Deux des dernières lubies des géants des nouvelles technologies. « Tout l'argent que nous avons levé a été alloué à nos investissements. Pour ce qui est de nos opérations courantes, elles sont autofinancées depuis un moment », déclare Hugo Barra, le vice-président de Xiaomi devant nos confrères de Reuters.
Plus besoin de lever des fonds
Le dirigeant va même plus loin dans ses annonces et explique tout simplement que Xiaomi « n'a pas besoin de lever davantage d'argent et ne prévoit pas d'en lever. Il n'y a pas de projets de ce côté-là. Et pas d'entrée en bourse non plus ». Ce n'est donc certainement pas cette année que le géant chinois fera le grand saut.
En attendant, Xiaomi lofe à la cinquième place mondiale en termes de ventes de smartphones selon une étude publiée par l'institut Gartner. Il estime que le fabricant a livré 65,6 millions d'appareils en 2015, soit une part de marché de 4,6 et 9 millions de terminaux en plus qu'en 2014. L'entreprise n'est toutefois pas satisfaite de ce résultat, elle qui visait la livraison de 80 à 100 millions d'unités l'an passé. Ceci peut d'ailleurs être une des raisons de sa réticence à aller en bourse, de tels chiffres n'assurant pas à l'entreprise de maintenir sa valorisation stratosphérique.
Son grand rival Huawei a quant à lui vu ses ventes exploser, passant, toujours selon Gartner, de 68 millions à 104 millions de terminaux entre 2014 et 2015. Il profite toutefois d'une valorisation bien moindre, inférieure à 2 milliards de dollars.
