Les ministres passent, les vœux restent. Au tour d'Audrey Azoulay donc de prendre son bâton de pèlerin pour solliciter l’extension de la redevance TV aux autres écrans.
Alors que les débats sur le projet de loi de finances pour 2017 sont encore (très) loin, la nouvelle ministre de la Culture a fait ses premiers vœux dans les colonnes du Parisien. Si elle considère certes que le sujet n’est « pas d’actualité », Audray Azoulay estime malgré tout qu’ « aujourd'hui, la redevance repose uniquement sur la détention d'un poste, alors qu'on peut regarder la télévision sur Internet, les tablettes, les smartphones ». Et donc pour elle, « il faudra donc réfléchir à la manière d'intégrer ces nouveaux modes de diffusion dans la redevance ».
Encore et toujours revient donc ce sempiternel sujet de l’extension de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Pourquoi en rererereparler alors ? Tout simplement parce que cette main tendue dans les poches des foyers disposant d’un autre écran qu’une télévision intervient au moment où le gouvernement a publié un juteux décret le 4 mars dernier.
Ce texte accentue de 44,44 %, pas moins, la contribution des FAI au bénéfice de France Télévisions notamment. Montant attendu chaque année ? 140,5 millions d’euros... C’est d’ailleurs en contrepartie de cette forte hausse de la contribution des acteurs du numérique que le ministère a daigné n’augmenter que d’un euro la CAP en 2016.