Une députée en appelle à une « réforme numérique » des centres d’appels d’urgence

Non mais allô quoi
Droit 2 min
Une députée en appelle à une « réforme numérique » des centres d’appels d’urgence

Suite aux attentats qui ont frappé la France en 2015, certains parlementaires s’inquiètent de l’adaptation de nos centres d'appels d'urgence face à un potentiel afflux considérable de demandes, relevant parfois de situations très particulières (par exemple en cas de prise d'otages). Le sujet a de nouveau été mis sur la table de l’Assemblée nationale ce matin.

Au travers d’une question écrite parue aujourd’hui au Journal officiel, la députée Sylvie Tolmont invite le ministre de l’Intérieur à lui présenter les « réflexions engagées » en vue d’une « réforme numérique » des centres d’appels d’urgence (qu’ils concernent les forces de l’ordre ou les services de type pompiers ou SAMU). « Les récents évènements dramatiques ont pu montrer certaines limites du système d'appels d'urgence, malgré la réactivité et le courage des services de secours qui sont intervenus », explique l’élue PS pour justifier sa requête.

En cause, tout d’abord, le fait que ces structures « ont très vite été saturé[e]s, face à un grand nombre de demandes. De plus, il semble que même lorsqu'un appel aboutit, les procédures de renseignements se trouvent être particulièrement lourdes et délicates lors de situations telles qu'une prise d'otage » poursuit Sylvie Tolmont. « Par ailleurs, la redirection du 112, appel d'urgence depuis un mobile, renvoie à différents services selon le choix du préfet de chaque département, puisqu'il n'existe pas de plateforme unique et centralisée, ou de règles nationales. »

Centralisation des appels au niveau national, application pour smartphones...

Toutes ces remarques apparaissent en filigrane comme autant de pistes d’améliorations... La parlementaire suggère d’ailleurs « la mise en place d'une application simplifiant les procédures ou la centralisation des appels à l'échelle nationale comme cela a pu être mis en place dans les pays anglo-saxons et scandinaves entre autres ». Certains se souviendront d’autre part que le juriste Nicolas Poirier avait proposé la création d’une application pour smartphones – particulièrement précieuse pour une personne qui se cacherait lors d’une prise d’otage par exemple (car utilisable sans voix).

L'exécutif réticent aux évolutions

En attendant la réponse de la Place Beauvau, qui dispose en théorie d’un délai de deux mois pour revenir vers l’élue, rappelons que le gouvernement avait annoncé début décembre vouloir « pérenniser et compléter les dispositifs d’urgence mis en œuvre le 13 novembre », mais sans rien détailler de concret...

Il y a une dizaine de jours, Bernard Cazeneuve s’est opposé à un amendement du député Luc Belot (PS), qui souhaitait que les opérateurs de téléphonie puissent être contraints d'avertir leurs abonnés présents dans certaines zones de l’imminence d’un attentat ou d’une catastrophe naturelle, par exemple par le biais de textos (voir notre article). Une position plutôt curieuse de la part du locataire de la Place Beauvau, dans la mesure où un rapport sénatorial publié l’année dernière révélait que le ministère de l’Intérieur travaillait d'ores et déjà « à la possibilité d'envoyer un SMS d'alerte à l'ensemble d'une population située sur un territoire menacé par un risque, du seul fait de sa géolocalisation »...

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