BlackBerry veut faire la différence sur le marché des smartphones Android avec une gestion plus poussée de la sécurité. La société a ainsi communiqué sur sa rapidité à traiter les bulletins de sécurité émis par Google, mettant en avant des corrections immédiates.
Il n’y a désormais plus aucun mystère : BlackBerry se prépare doucement, mais sûrement, à migrer vers Android. Le Priv n’est que le premier modèle du constructeur canadien et son orientation vers la sécurité est plus que manifeste. L’entreprise a ainsi modelé le système mobile pour ses propres besoins, afin de le renforcer et d’y inclure des protections supplémentaires, notamment une séparation claire des environnements personnel et professionnel.
Pas d'attente entre le bulletin et le correctif
Pour enfoncer le clou, BlackBerry a surveillé de près le comportement de huit entreprises concurrentes sur la gestion des failles de sécurité. Dans un tableau récapitulatif, elle pointe une correction au plus près des vulnérabilités, dès que les bulletins ont été publiés par Google. Chez les autres constructeurs, en dehors d’un mois de décembre relativement épargné, les résultats ne sont guère reluisants : de 8 à 37 jours d’attente pour que les mises à jour soient déployées, voire jamais pour deux d’entre eux.
Le grand problème de ce tableau est que BlackBerry ne cite aucun nom. On ne sait donc pas s’il s’agit de Samsung, LG, Sony ou autre, les entreprises commercialisant des solutions Android étant particulièrement nombreuses. Toutefois, le Canadien sait qu’il dispose d’une vraie carte à jouer sur ce terrain.
Sans doute une préparation en amont
Comme la faille StageFright l’a révélé, les correctifs de sécurité pour Android touchent essentiellement les derniers smartphones. Certaines entreprises, comme Samsung et Sony, se sont engagées à suivre les bulletins mensuels et à les répercuter. Mais, comme nous l’avons souligné à maintes reprises, de telles mises à jour ne concernent toujours que les dernières versions d’Android. Le 8 mars par exemple, lors des derniers bulletins, on pouvait ainsi voir que seules les moutures 5.1.1 et 6.0.1 du système étaient servies, laissant plus de 80 % des appareils sur le carreau.
L’explication de la réactivité de BlackBerry pourrait trouver sa source dans le fait que Google prévient les constructeurs de l’arrivée de correctifs un mois avant, comme la firme l’a indiqué très clairement la semaine dernière. De fait, l’entreprise serait alors parfaitement en mesure de publier ses propres correctifs dès l’officialisation des failles par Mountain View.
La vraie question sera de savoir si BlackBerry pourra poursuivre ce rythme quand les modèles viendront à se multiplier. Le Canadien a déjà confirmé que d’autres smartphones suivraient, et on attend particulièrement des smartphones plus accessibles, le Priv se trouvant à partir de 750 euros environ.