Pas de démantèlement de cabines téléphoniques sans couverture mobile

Cabine the air tonight
Droit 2 min
Pas de démantèlement de cabines téléphoniques sans couverture mobile
Crédits : Orange

Alors que la loi Macron a ouvert la voie au démantèlement progressif des cabines téléphoniques en France, le gouvernement vient d’assurer qu’Orange s’était engagé à ne retirer que les appareils installés dans des zones couvertes en téléphonie mobile. Les habitants devront également être avertis.

Trop chères à entretenir, de moins en moins utilisées suite à l’avènement du téléphone portable... Les arguments furent nombreux, il y a quasiment un an, pour délester l’opérateur historique de son obligation de proposer au moins une cabine dans chaque commune (voire deux pour les villes de plus de 1 000 habitants). En contrepartie, SFR, Bouygues, Orange et Free se sont vus contraints de couvrir d’ici à la fin 2016 les derniers « centres-bourgs de communes » toujours dépourvus de réseau...

Avec l’entrée en vigueur de la loi « croissance et activité », c’est un parc de près de 40 000 « publiphones » qui pourrait potentiellement être amené à disparaître – même si toutes les cabines ne seront vraisemblablement pas démantelées. Cette réforme, introduite au Sénat par le gouvernement (et guère débattue à l’Assemblée nationale en raison du recours au « 49-3 »), a cependant conduit plusieurs parlementaires inquiets à interpeller l’exécutif à l’aide de questions écrites. « S'il n'y a pas lieu de polémiquer sur la pertinence de cette mesure (...), il convient de s'assurer que certains territoires ruraux qui se situent hors de la zone de couverture des opérateurs ne se retrouvent pas privés unilatéralement et du jour au lendemain, de moyens de communication, malgré l'engagement des opérateurs de téléphonie mobiles » faisait par exemple remarquer le sénateur Jean-Paul Fournier en décembre dernier.

Le gouvernement reste muet aux préoccupations de sécurité

Au travers d’une réponse parue la semaine dernière au Journal officiel, le ministre de l’Économie vient d'expliquer à un autre sénateur, Roland Courteau, que l’opérateur historique s’était « engagé à ce que la dépose fasse l'objet d'une information locale préalable et que les cabines relevant du service universel ne soient retirées qu'une fois confirmée la réalité de la couverture mobile dans la commune concernée ». Si Orange n’était pas en mesure de nous en dire plus à ce sujet ce matin, tout laisse à penser que les habitants seront avertis par courrier et/ou par un affichage en mairie. De plus, les villes ne disposant toujours pas de réseau 2G semblent quant à elles assurées de conserver leurs cabines encore quelque temps...

Assez curieusement, Emmanuel Macron ne répond par contre pas vraiment à l'interrogation du sénateur Courteau, qui lui faisait part des « enjeux de sécurité » inhérents au démantèlement des cabines téléphoniques, « puisqu'il s'agit d'un réseau de téléphonie filaire, susceptible d'être maintenu en cas de coupure électrique ». Certaines associations estiment en effet que ces appareils seraient particulièrement utiles en cas de catastrophe naturelle ou d'attentat d'envergure, par exemple. Cette préoccupation avait également été soulevée durant la consultation relative au projet de loi numériquesans pour autant faire l’objet d’éclaircissements de la part de l’exécutif...

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